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France

Le couvre-feu levé en Nouvelle-Calédonie, plus de six mois après les émeutes

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Le couvre-feu levé en Nouvelle-Calédonie, plus de six mois après les émeutes

Après plus de six mois de tensions et de restrictions, la Nouvelle-Calédonie voit le couvre-feu être levé, signalant une amélioration de la situation sécuritaire sur le territoire.

Les émeutes qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie depuis le 14 mai dernier ont finalement cédé la place à un retour progressif à la normalité. Le Haut-commissariat de la République à Nouméa a annoncé ce lundi la levée du couvre-feu instauré en réponse aux troubles, permettant aux citoyens de retrouver une certaine liberté de mouvement après des mois de confinement nocturne.

Cette décision marque un tournant dans la gestion de la crise qui a profondément marqué le territoire français du Pacifique sud. En effet, le Haut-commissaire souligne que, malgré les persistance de certaines poches d’agitation, l’ordre public a été rétabli suffisamment pour permettre cette levée.

La situation sécuritaire, bien que toujours fragile, montre des signes encourageants de stabilisation. Le couvre-feu, initialement mis en place de 18H00 à 06H00, avait été progressivement assoupli, mais restait en vigueur de minuit à 05H00 du matin jusqu’à cette annonce. Cette mesure d’urgence avait été décidée en réponse aux violences déclenchées par une réforme électorale controversée, qui avait provoqué la colère des indépendantistes et entraîné des affrontements meurtriers.

La levée du couvre-feu s’accompagne également de la suppression de l’interdiction de port ou de transport d’armes à feu sans motif légitime, bien que des restrictions sur la vente de munitions restent en vigueur. Les autorités maintiennent toutefois des mesures de contrôle sur la vente d’alcool à emporter, limitant les quantités jusqu’au 20 décembre. La consommation d’alcool sur la voie publique reste interdite, et les rassemblements publics continuent d’être prohibés dans le Grand Nouméa, témoignant d’une vigilance persistante face à des risques de résurgence des troubles.

Les émeutes ont eu un coût humain et matériel considérable : treize morts, des centaines de blessés, des milliers d’arrestations et des dégâts matériels estimés à plus de 2,2 milliards d’euros. Le Premier ministre Michel Barnier, à son arrivée à Matignon en septembre, a décidé d’abandonner la loi ayant provoqué ces troubles, dans un effort pour apaiser les tensions et permettre un retour à la paix civile.

France

Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

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Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police

La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.

La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.

Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.

Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.

La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.

Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.

Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.

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Économie

Castorama et Leroy Merlin réduisent leurs effectifs dans leurs sièges

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Castorama et Leroy Merlin réduisent leurs effectifs dans leurs sièges

Dans un contexte économique difficile, Castorama et Leroy Merlin, deux piliers du secteur de la grande distribution spécialisée, annoncent des réductions de personnel au sein de leurs sièges sociaux.

La récente annonce de Castorama concernant un plan de départs volontaires pour jusqu’à 100 salariés de son siège à Lille, soit environ un sur sept, met en lumière les défis auxquels sont confrontés les acteurs majeurs du bricolage. Ce plan, qui ne touche pas les employés des magasins, s’inscrit dans une stratégie plus large visant à améliorer la rentabilité de l’entreprise. Face à une concurrence féroce et à des conditions de marché changeantes, Castorama cherche à se repositionner pour rester compétitif.

Leroy Merlin, de son côté, a également procédé à des ajustements de son personnel au sein de ses fonctions centrales, avec un plan de rupture conventionnelle collective ayant déjà vu le départ de 130 collaborateurs. Ces mouvements de personnel reflètent une tendance plus générale dans le secteur, où les ventes reculent face à un contexte économique morose. Les deux enseignes subissent les contrecoups d’une baisse de la consommation, exacerbée par des facteurs tels que la baisse des transactions immobilières et des naissances, éléments qui réduisent traditionnellement les besoins en travaux domestiques.

Le secteur du bricolage, qui avait connu un essor pendant la pandémie de Covid-19 avec l’augmentation des projets de rénovation et de décoration intérieure, fait face à une désillusion post-pandémie. Les résultats financiers récents de Kingfisher, le groupe britannique propriétaire de Castorama et de Brico Dépôt, montrent une baisse des ventes de 4,9% pour Castorama et de 3,3% pour Brico Dépôt au troisième trimestre. Ces chiffres sont attribués à une combinaison de facteurs, notamment un moral des consommateurs en berne et des conditions météorologiques peu propices aux travaux extérieurs.

L’adaptation des effectifs aux nouvelles réalités économiques n’est pas un phénomène isolé. Auchan, autre membre du groupe Mulliez auquel appartient Leroy Merlin, a également annoncé un vaste plan social, menaçant près de 2.389 emplois en France. Ces mouvements soulignent la pression que les grandes enseignes subissent pour ajuster leurs structures opérationnelles afin de préserver leur viabilité financière.

Ces restructurations chez Castorama et Leroy Merlin illustrent une volonté de réajustement stratégique face à un marché en mutation. Les entreprises cherchent à se repositionner, à optimiser leurs coûts et à renforcer leur compétitivité dans un environnement où les consommateurs sont plus prudents et où les tendances de consommation évoluent rapidement.

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France

Pédocriminalité: les victimes « soulagées » après la condamnation d’un prêtre par le tribunal canonique

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Pédocriminalité: les victimes "soulagées" après la condamnation d'un prêtre par le tribunal canonique
Pédocriminalité: les victimes "soulagées" après la condamnation d'un prêtre par le tribunal canonique

Après des décennies de silence, les victimes des abus sexuels de l’abbé Bernard Tartu trouvent un certain apaisement suite à sa condamnation par le tribunal canonique.

L’annonce de la condamnation de l’abbé Bernard Tartu par le Tribunal pénal canonique national (TPCN) marque un tournant significatif dans la lutte contre la pédocriminalité au sein de l’Église catholique. Cet événement, qui s’est déroulé à Tours, a été accueilli avec une émotion palpable par les victimes, rassemblées sous la bannière du collectif « Voix Libérées ».

L’abbé Tartu, fondateur de la chorale « Les Petits Chanteurs de Touraine », avait abusé de sa position pour commettre des actes odieux sur des mineurs durant plusieurs décennies. Les victimes, désormais adultes, ont exprimé un soulagement mêlé de colère et de tristesse. Parmi elles, Gilles Martin, la première voix à s’être élevée contre les agissements de Tartu, a partagé son parcours de souffrance et de rédemption. Son témoignage poignant illustre le calvaire enduré par les victimes et le poids du silence qui a trop longtemps enveloppé ces crimes.

La décision du tribunal canonique d’interdire à Tartu toute forme de ministère public, ainsi que l’accompagnement spirituel des mineurs, est perçue comme un premier pas vers la reconnaissance officielle de la douleur des victimes. Cependant, cette condamnation ne vient pas sans interrogation. Certains, comme Jean-Louis Audebrand, s’interrogent sur la clémence relative de la sentence, et sur les mesures de suivi qui seront mises en place pour s’assurer que Tartu ne puisse plus nuire.

L’archevêque de Tours, Mgr Vincent Jordy, a souligné l’importance de cette condamnation pour les victimes, affirmant que leur souffrance est enfin reconnue. Cependant, la question de la responsabilité de l’Église dans la prévention et la gestion des cas de pédocriminalité reste entière. Le parcours de Tartu, qui a pu continuer ses agissements malgré des soupçons et des mesures conservatoires, soulève des questions sur l’efficacité des procédures internes de l’Église.

La condamnation de l’abbé Tartu par le tribunal canonique, bien que symbolique, est un signal fort. Elle témoigne d’une volonté de changement au sein de l’institution ecclésiastique, mais aussi des limites de la justice canonique face à des crimes qui exigent une réponse plus ferme et universelle. Les victimes, en cherchant la justice et la réparation, continuent de lutter pour que leur voix soit entendue, espérant que cette condamnation ne soit que le début d’une ère de transparence et de réelle protection pour les plus vulnérables.

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