Sept candidats s’affrontent pour prendre les rênes du sport mondial. Une élection marquée par les enjeux géopolitiques et les stratégies d’influence.
Le Comité international olympique (CIO) est à un tournant décisif. Ce jeudi, en Grèce, les membres de l’instance ont voté pour élire leur nouveau président parmi sept prétendants. Une compétition intense, où chaque candidat a déployé des trésors de persuasion pour convaincre les électeurs. L’enjeu est de taille, puisqu’il s’agit de succéder à Thomas Bach, qui a dirigé le CIO depuis 2013 et annoncé son départ en août dernier.
Parmi les candidats, David Lappartient, président de l’Union cycliste internationale et du Comité olympique français, incarne une figure montante. Connu pour son rôle clé dans l’obtention des Jeux d’hiver 2030 pour les Alpes françaises, il mise sur son expérience et son réseau pour séduire les électeurs. Face à lui, Sebastian Coe, double champion olympique et président de World Athletics, ainsi que Kirsty Coventry, septuple médaillée en natation, représentent des profils marqués par un passé sportif prestigieux.
L’élection se déroule dans un contexte complexe, où les alliances géopolitiques jouent un rôle crucial. Selon Jean-Loup Chappelet, expert en olympisme, trois blocs se dessinent. D’un côté, Juan Antonio Samaranch Jr, fils de l’ancien président du CIO, bénéficierait du soutien des pays comme la Russie et la Chine. De l’autre, Sebastian Coe pourrait rassembler les voix du bloc anglophone. Enfin, David Lappartient pourrait incarner un candidat de compromis, soutenu par une partie de l’Europe.
Les autres candidats, comme le Japonais Morinari Watanabe, le prince jordanien Feisal Al-Hussein et le Britanno-Suédois Johan Eliasch, apportent des propositions variées, allant de l’organisation des JO sur plusieurs continents à la réforme économique du mouvement olympique. Chacun tente de se démarquer dans un scrutin où les votes se font à huis clos, sans sondage ni soutien public pour mesurer les chances réelles.
Thomas Bach, quant à lui, reste discret sur ses préférences, laissant planer le mystère jusqu’au dernier moment. « Une ère nouvelle réclame de nouveaux leaders », a-t-il simplement déclaré, sans désigner de favori. Cette élection, la plus ouverte de l’histoire du CIO, marquera sans doute un tournant pour l’avenir du sport mondial.