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Économie

Le capitalisme français perd l’un de ses bâtisseurs

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Le fondateur d’Axa, Claude Bébéar, s’est éteint à l’âge de 90 ans, laissant derrière lui l’héritage d’un empire assurantiel devenu référence mondiale.

L’annonce a été faite ce mardi par le groupe d’assurance qu’il avait patiemment construit. Claude Bébéar, figure emblématique du monde des affaires hexagonal, s’est éteint à quatre-vingt-dix ans. Cet architecte de la transformation d’une modeste mutuelle normande en puissance internationale avait quitté ses fonctions opérationnelles en 2013, tout en conservant la présidence d’honneur de l’entreprise.

Son parcours professionnel épouse l’histoire économique française contemporaine. Polytechnicien de la promotion 1955 et diplômé de l’Institut des actuaires de Paris, il rejoint en 1958 les Anciennes Mutuelles d’assurance de Rouen sur les conseils d’André Sahut d’Izarn. Après le décès de ce dernier et une période de tensions sociales, il accède à la direction générale en 1975 puis prend les rênes du groupe en 1982. Trois ans plus tard, l’entité adopte le nom désormais universellement connu d’Axa.

La croissance du groupe s’est construite grâce à une stratégie d’acquisitions audacieuses, parfois marquées par des négociations complexes, à l’image du rachat de l’Union des assurances de Paris. En 2000, il passe la main de la présidence du directoire à Henri de Castries, tout en demeurant à la tête du conseil de surveillance jusqu’en 2013. L’ancien dirigeant d’Axa salue en lui « un leader visionnaire et conquérant, mais aussi un mentor généreux et exigeant pour plusieurs générations de dirigeants ».

Au-delà de son engagement dans le secteur assurantiel, Claude Bébéar avait fondé et présidé l’Institut Montaigne, think tank indépendant dont il conservait la présidence d’honneur. Les obsèques se dérouleront dans la plus stricte intimité familiale. La famille précisera ultérieurement, en coordination avec Axa et l’Institut Montaigne, les modalités permettant de rendre hommage à sa mémoire.

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