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Société

Le Black Friday ou la quête « des bonnes affaires » malgré l’inflation

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Grand-messe annuelle de la consommation, le Black Friday, qui s’ouvre dès ce vendredi chez certains commerçants, ne devrait pas pâtir du pouvoir d’achat en berne des Français, désireux de profiter des bonnes affaires face à l’inflation, estiment instituts de sondage et distributeurs.

Devant les Galeries Lafayette déjà parées de leurs atours de Noël, Marie Bois explique avoir perdu 200 euros par mois en pouvoir d’achat, notamment « à cause de (l’augmentation) des charges, comme le chauffage ».

La jeune femme de 24 ans, étalagiste en alternance, compte ainsi « profiter des promos » le vendredi 25 novembre pour faire ses cadeaux de fin d’année.

« L’intention de participation au Black Friday est comparable à celle de l’année dernière (…) et ce qui motive cette participation, c’est la crise », explique Nadine Porge, directrice adjointe du département Services de Harris Interactive.

Selon une étude de l’institut parue jeudi et portant sur des cyberacheteurs, 70% se rueront en ligne sur les bons plans du Black Friday et 55% d’entre eux le feront pour des « motifs liés au pouvoir d’achat ».

Désormais, le Black Friday peut durer plus d’une semaine, et non plus juste un vendredi.

Malgré l’inflation, les distributeurs se frottent déjà les mains, convaincus de faire recette.

« On est dans une année particulière avec une recherche de bonnes affaires encore plus marquante, dans un contexte de baisse de pouvoir d’achat », juge Hugo Larricq, directeur commerce de Cdiscount, site de commerce en ligne qui attend 10 millions de visiteurs sur la seule journée de vendredi.

En 2021, Fnac-Darty avait comptabilisé plus de 50 millions de visites en ligne et dans les magasins lors du Black Friday, « le plus gros pic de l’année », selon Simon Ilardi, directeur de l’animation commerciale du groupe.

« En 2016 en France, (…) le Black Friday capitalisait autant que Noël en 2018, et est ensuite devenu plus fort que Noël », a confirmé jeudi Olympe Krima, consultante de l’institut d’études GFK, lors d’une conférence de presse.

« Pas de promos vertes » 

Le président de la fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (Fevad), François Momboisse, a toutefois modéré ces ardeurs. Avec « des restrictions de pouvoir d’achat énormes, (…) la situation est quand même tendue, très tendue, beaucoup plus qu’elle ne l’a été ces dix dernières années », tempère-t-il.

L’étude menée par Harris Interactive tend à la même conclusion : « Plus d’un Français sur trois envisage de moins dépenser qu’en 2021 pour les achats de Noël », avec un budget moyen de 404 euros (cadeaux et préparatifs).

Pourtant, les distributeurs font tout pour séduire les réfractaires, allant même jusqu’à mettre en avant des produits d’occasion, de seconde main ou « Made in France » – une façon de répondre aussi aux critiques des associations de défense de l’environnement sur ce rendez-vous de la surconsommation.

« Il n’y a pas de promos vertes ! », s’insurge pourtant Tancrède Girard, membre du Réseau francilien des acteurs du réemploi (REFER) qui qualifie de « désastreux » l’impact social et environnemental du Black Friday.

« Pollution », « consommation de ressources », « travail forcé » : en réaction à l’évènement, un collectif d’associations dont Emmaüs a créé le Green Friday, une journée de sensibilisation à la consommation responsable et dont M. Girard est un des membres fondateurs.

Militant d’Extinction Rébellion, « Crocodile » (qui ne veut pas donner son identité) assure ne pas être « là pour stigmatiser les gens et notamment les plus pauvres » et insiste: « Il y a d’autres façons de consommer et de vivre ensemble! ».

Tancrède Girard abonde: on peut « acheter uniquement si c’est nécessaire, réparer ou réemployer, favoriser la seconde main » dans des circuits dédiés…

Devant l’entrée lumineuse des Galeries Lafayette, Marie Bois relativise ses emplettes du Black Friday: « Ce n’est pas pour consommer, mais pour faire des achats que je ferais quoi qu’il arrive », explique-t-elle.

Freddy Bara, 29 ans, commerçant au sein de ce grand magasin constate que, « oui, bien sûr, il y a la question de la surconsommation, mais ça crée des emplois… ». Puis, il conclut en plaisantant : « De toute façon, moi, le Black Friday, je ne vais pas le faire, je vais le subir ».

Société

Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une « contre-cérémonie » pour les plus pauvres

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Paris 2024: à 24H de la fête officielle, une "contre-cérémonie" pour les plus pauvres

Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées jeudi en fin de journée à Paris, à l’appel de 72 organisations, pour dénoncer les « conséquences sociales » sur « les plus précaires » des Jeux olympiques qui s’ouvrent vendredi soir.

À la veille de l’ouverture officielle des Jeux olympiques de Paris 2024, environ 300 personnes se sont réunies place de la République pour protester contre les effets néfastes de l’événement sur les populations les plus vulnérables. Sous la banderole « JO de l’exclusion: 12.500 personnes expulsées – le revers de la médaille – #nettoyage social », les manifestants, issus de diverses organisations telles que Solidaires, Saccage2024, Attac France et Youth for Climate, ont exprimé leur mécontentement.

Arthur, membre de Saccage2024, a critiqué les JO en déclarant qu’ils ne profitent ni aux habitants ni aux travailleurs, mais uniquement aux promoteurs et sponsors. Nicolas, militant de Greenpeace, a dénoncé l’ignorance des crises écologique et sociale par les organisateurs, pointant du doigt Coca Cola comme étant le plus grand pollueur plastique mondial.

Le syndicat Solidaires a également publié un communiqué fustigeant la surexploitation des travailleurs, l’abus de bénévolat, les menaces contre le droit de grève, la destruction de l’environnement et la perte de logements, obligeant les personnes sans-abri à se déplacer.

Les associations présentes ont également souligné l’augmentation des démantèlements de campements illégaux peuplés majoritairement de migrants autour de Paris à l’approche des Jeux. Ginevra Caterino, coordinatrice de Watizat, a alerté sur l’impact négatif de ces expulsions sur la santé mentale des personnes concernées.

Le collectif Le Revers de la médaille a dénoncé un « sprint final du nettoyage social » avant la cérémonie d’ouverture des Jeux, prévue vendredi après-midi. Yann Manzi, fondateur d’Utopia 56, a réclamé que les fonds dépensés pour des projets comme le nettoyage de la Seine soient redirigés vers l’hébergement des plus vulnérables.

En parallèle, des manifestations sur la place de la République ont également abordé des questions politiques, avec des slogans contre la complicité de Macron avec Israël et des contre-manifestations dénonçant l’antisémitisme.

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Économie

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d’euros, une hausse de 21% au premier semestre

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EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d'euros, une hausse de 21% au premier semestre

EDF a amélioré son bénéfice net de 21% à 7 milliards d’euros au premier semestre, fort du redressement de la production nucléaire et hydraulique, mais s’attend à ce que la baisse des prix de l’électricité sur les marchés pèse sur ses résultats à la fin de l’année.

EDF a enregistré une hausse record de 21% de son bénéfice net, atteignant 7 milliards d’euros au premier semestre. Cette performance est attribuée à l’augmentation de la production nucléaire et hydraulique, signe des efforts importants des équipes d’EDF pour restaurer une production électrique élevée, selon le PDG Luc Rémont.

En France, la production nucléaire a progressé de 19,4 térawattheures (TWh) pour atteindre 177,4 TWh. EDF prévoit que la production nucléaire en 2024 atteindra le haut de la fourchette estimée de 315-345 TWh, et confirme les prévisions pour 2025 et 2026 à 335-365 TWh.

Le groupe a surmonté une année difficile en 2022, marquée par des problèmes de corrosion dans ses centrales et une baisse de production nucléaire, clôturant 2023 avec un bénéfice net de 10 milliards d’euros. En 2022, EDF avait été contraint de vendre de l’électricité à prix réduit à ses concurrents, ce qui l’avait empêché de profiter de la hausse des prix. Cette restriction n’a pas été reconduite en 2023, permettant à EDF de tirer parti des prix élevés de l’électricité.

Cependant, la tendance s’inverse avec une baisse rapide des prix sur les marchés, ce qui devrait affecter négativement la rentabilité d’EDF au second semestre 2024. Le groupe anticipe un recul significatif de l’Ebitda par rapport à l’année précédente, en raison de cette baisse des prix. Luc Rémont a souligné la nécessité pour EDF d’anticiper cette baisse en mettant en œuvre des mesures de transformation et de performance économique pour maintenir une capacité de financement suffisante pour les investissements dans la transition énergétique.

EDF, toujours lourdement endetté à hauteur de 54,2 milliards d’euros, doit gérer des défis industriels et financiers majeurs, nécessitant environ 25 milliards d’euros d’investissements annuels. En plus de la gestion de son parc vieillissant, EDF doit financer la construction de nouveaux réacteurs, l’essor de sa production éolienne et solaire, et a récemment inscrit une provision de 3,3 milliards d’euros pour l’entreposage des combustibles usés.

Le groupe met actuellement la dernière touche aux opérations de démarrage de son réacteur de nouvelle génération EPR à Flamanville, avec une première réaction nucléaire imminente et une connexion au réseau prévue quelques semaines après. EDF mise sur son plan « Ambitions 2035 » pour accompagner les clients dans la réduction de leur empreinte carbone, produire plus d’électricité décarbonée, développer les réseaux et accélérer sur les solutions de flexibilité pour répondre aux besoins du système électrique.

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France

La SNCF victime d’une « attaque massive » sur son réseau, le trafic fortement perturbé

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La SNCF victime d’une "attaque massive" sur son réseau, le trafic fortement perturbé

La circulation des TGV est particulièrement perturbée, notamment à Paris. Cela serait dû à « plusieurs actes de malveillance concomitants », rapporte la SNCF, dont des incendies à proximité des lignes à grande vitesse. Selon le PDG de la SNCF, 800 000 personnes sont affectées par ces sabotages.

À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le trafic ferroviaire à Paris connaît de fortes perturbations. La nuit précédente, plusieurs actes de vandalisme ont ciblé les lignes à grande vitesse (LGV) Atlantique, Nord et Est, causant des incendies volontaires et des coupures de câbles. La SNCF a précisé que ses équipes sont déjà mobilisées pour effectuer les réparations nécessaires.

Les perturbations ont principalement touché la gare Montparnasse, où un incendie à Courtalain (Eure-et-Loir) a entraîné des retards sur les trains à destination de Toulouse, Hendaye, Brest et Quimper. Le service vers la Bretagne et le Pays de la Loire est réduit à trois trains par heure et par sens, tandis que l’Aquitaine n’en compte que deux. À la gare du Nord, un train Paris-Lille a été annulé, et les trains Eurostar ont accumulé une heure de retard. La gare de l’Est a également été impactée, avec des retards de 1h30 pour les destinations vers Strasbourg, Nancy et Metz.

Face à ces difficultés, la SNCF a recommandé aux voyageurs de reporter leurs déplacements et a assuré que tous les billets seraient échangeables et remboursables. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a condamné ces actes de sabotage, les qualifiant de « consternants » et soulignant que « jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France ». Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a estimé que 800 000 clients étaient touchés par ces incidents. Gabriel Attal, sur Twitter, a également condamné ces actes et exprimé sa solidarité avec les voyageurs affectés.

Ces actes de malveillance surviennent à un moment critique, perturbant non seulement le trafic ferroviaire, mais aussi l’esprit de célébration et de rassemblement des Jeux olympiques. Les autorités et la SNCF travaillent sans relâche pour rétablir le service normal et assurer la sécurité des voyageurs.

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