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L’attaque de Bondi, un acte préparé de longue main

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_**Les révélations de l’enquête pointent un entraînement sur le sol australien et une adhésion à l’idéologie de l’État islamique, poussant les autorités à annoncer un durcissement législatif sans précédent.**_

Les deux auteurs de la fusillade meurtrière sur la plage de Bondi, le 14 décembre dernier, avaient méthodiquement préparé leur forfait en Australie. Selon les éléments dévoilés par la justice, le père et son fils, Sajid et Naveed Akram, s’étaient rendus sur les lieux du futur attentat pour en effectuer des repérages, quelques jours avant de tirer sur la foule rassemblée pour une célébration de la fête juive de Hanouka. L’attaque avait fait quinze victimes.

Les documents d’enquête consultés par la presse indiquent également que les deux hommes s’étaient entraînés au maniement des armes dans le pays. Une vidéo, retrouvée sur un téléphone portable, les montre assis devant un drapeau du groupe État islamique, récitant un passage du Coran et proférant des invectives contre les « sionistes ». Ce même étendard avait été découvert dans leur véhicule après les faits. Le père a été tué lors de l’intervention des forces de l’ordre, tandis que son fils, blessé, a depuis été inculpé pour actes de terrorisme et quinze meurtres.

Face à l’onde de choc provoquée par ces événements, le Premier ministre Anthony Albanese a présenté ses excuses à la communauté juive australienne, forte d’environ 110 000 personnes. Il a appelé à l’union de la classe politique pour créer une infraction aggravée visant ceux qui propagent la haine, affirmant que les auteurs inspirés par l’État islamique ne parviendraient pas à diviser la société.

Cette volonté politique s’est concrétisée par l’annonce, lundi, d’un train de mesures législatives parmi les plus strictes jamais envisagées. L’État de Nouvelle-Galles du Sud, dont Sydney est la capitale, a dévoilé un projet de loi limitant à quatre le nombre d’armes à feu détenues par un particulier, avec des dérogations pour certaines professions. L’affichage de symboles terroristes, comme le drapeau de l’État islamique, serait interdit, et les autorités se verraient accorder le pouvoir de bannir les manifestations jusqu’à trois mois suivant un attentat.

Le gouvernement local étudie par ailleurs un renforcement des lois sur les discours haineux pour 2026, visant notamment les slogans appelant à la violence. Au niveau fédéral, un vaste programme de rachat d’armes a été annoncé, le plus important depuis la réforme de 1996 consécutive à la tuerie de Port Arthur. Le Premier ministre a justifié cette initiative en soulignant l’absence de nécessité, pour un habitant de Sydney, de posséder plusieurs armes, faisant référence au fait que l’un des assaillants en détenait légalement six.

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