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Europe

L’Allemagne, frappée par la deuxième vague du virus, hésite sur la riposte

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Explosion du nombre de cas mais restrictions mesurées: après avoir fait figure d’exception en Europe lors de la première vague de Covid-19, l’Allemagne est frappée de plein fouet par le rebond épidémique et Angela Merkel a toutes les peines à trouver la riposte.

« La situation est devenue globalement très grave », s’est alarmé jeudi le président de l’institut de veille sanitaire Robert Koch (RKI) Lothar Wieler pour qui le virus pourrait « se propager de manière incontrôlée », si rien n’était fait.

Pour la première fois depuis le début de l’épidémie, le nombre de cas a dépassé la barre des 10.000 nouvelles infections journalières en atteignant 11.287 cas supplémentaires en 24 heures, selon des chiffres publiés jeudi.

« Plus les gens dans les cercles privés s’infecteront, plus ils diffuseront » le virus ailleurs, a avertit M. Wieler.

Il a cependant assuré qu’il restait possible de « contenir » la propagation de la pandémie « en respectant systématiquement les gestes barrières » mais également en « aérant régulièrement » les pièces fermées: « nous ne sommes pas impuissants ».

L’Allemagne avait jusqu’à présent plutôt bien traversé la crise et, même lors du pic de la crise en mars, n’avait pas dépassé les 6.300 nouvelles infections quotidiennes.

Evitant la saturation de ses hôpitaux, le pays avait même accueilli à l’époque plusieurs dizaines de patients venus d’Italie, de France ou encore de Belgique afin de soulager leur système de santé en tension.

Hôpitaux aux aguets

Les chiffres actuels sont loin de faire du pays l’un des plus touchés par la résurgence du virus en Europe. Mais la crainte est vive de voir la situation s’emballer alors que peu de mesures de contrainte ont été réimposées, à la différence des annonces de couvre-feu et de reconfinement qui se sont multipliées ailleurs ces derniers jours.

Le nombre de malades en soins intensifs a doublé en deux semaines : ils sont 964 dans tout le pays, dont 430 sous respirateur. Le record remonte à mi-avril avec 2.933 « patients Covid »  en soins intensifs.

Cependant, 21.401 lits en réanimation sur les 29.799 que compte l’Allemagne sont actuellement occupés.

L’Allemagne a déclaré un total de 380.762 infections depuis le début de l’épidémie de nouveau coronavirus et 9.875 personnes ont perdu la vie.

Si des restrictions, comme le port du masque ou des fermetures nocturnes de bars et restaurants, font peu à peu leur retour localement, le gouvernement allemand et la chancelière Angela Merkel peinent à imposer des mesures communes à tout le pays, où prévaut la gestion sanitaire des Länder.

Les régions redoutent d’asphyxier à nouveau leur économie qui redémarre lentement après l’arrêt presque total de l’activité au printemps.

Merkel insatisfaite

La chancelière doit se contenter d’en appeler à la responsabilité individuelle, invitant la population à réduire au maximum les relations sociales en « restant à la maison » autant que possible.

Une réunion de crise, la semaine dernière, entre le gouvernement et les 16 régions n’avait pas permis de se mettre d’accord sur des restrictions nationales communes. La chancelière n’avait pas caché sa frustration, se disant « insatisfaite » du statu-quo.

Même cette stratégie du gouvernement allemand est mise à mal dans plusieurs Länder où la justice a retoqué certaines mesures jugées disproportionnées, comme l’interdiction de séjours des vacanciers en provenance de zones du pays jugées à risque ou la fermeture nocturne des bars et restaurants à Berlin.

En attendant, les Allemands refont leur réserve de papier toilette : les achats ont bondi de 90% la semaine passée, retrouvant les niveaux ayant précédé le quasi confinement du printemps, selon l’institut statistique national.

La Bavière, l’un des seuls Land qui avait décidé un confinement strict à l’époque, a imposé en début de semaine l’isolement de la station alpine Berchtesgaden (sud), proche de la frontière autrichienne, où le taux de contamination s’est envolé, sans que l’origine de cette dynamique soit identifiée.

Et cette nouvelle lutte contre le virus pourrait avoir des conséquences politiques: le dirigeant bavarois, le conservateur Markus Söder, partisan d’une approche très restrictive pour combattre la pandémie, s’est taillé une stature nationale ces derniers mois et fait partie des potentiels successeurs de Mme Merkel à l’issue de son quatrième mandat fin 2021.

Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe « massive » et meurtrière

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive" et meurtrière

L’Ukraine subit une nouvelle attaque « massive » de la Russie, visant son infrastructure énergétique déjà affaiblie, avec des conséquences tragiques.

La nuit dernière a été marquée par une offensive russe d’une ampleur sans précédent contre l’Ukraine, touchant particulièrement son réseau énergétique. Les autorités ukrainiennes rapportent que cette attaque, décrite comme « massive », a causé la mort de huit personnes et blessé une vingtaine d’autres à travers le pays. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une stratégie de bombardements ciblés sur les infrastructures vitales de l’Ukraine, affirmant que plus de 200 missiles et drones ont été lancés.

Le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Iouriï Ignat, a qualifié cette nuit d' »infernale », précisant que la défense antiaérienne avait réussi à neutraliser une grande partie des projectiles. Toutefois, le ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a souligné que cette attaque se classe parmi les plus dévastatrices depuis le début du conflit, illustrant la détermination de la Russie à déstabiliser l’Ukraine.

De son côté, le ministère russe de la Défense revendique un succès total dans l’atteinte de ses objectifs, affirmant avoir frappé des infrastructures énergétiques essentielles soutenant l’effort de guerre ukrainien. Cette stratégie semble confirmer les intentions de Moscou de paralyser l’économie ukrainienne en s’attaquant à ses points névralgiques.

L’opérateur énergétique DTEK a signalé des dommages significatifs à plusieurs centrales thermiques, bien que ses employés soient indemnes. Ces attaques surviennent dans un contexte de tensions accrues, alors que l’Ukraine craint une réduction du soutien international, notamment avec l’éventualité d’un retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Les coupures d’électricité, déjà fréquentes, menacent de se multiplier, promettant un hiver particulièrement difficile pour la population.

Le bilan humain de cette nuit d’horreur est lourd. Outre les victimes directes des frappes, des employés des chemins de fer, des civils et même des enfants ont été touchés. Des villes comme Odessa, Mykolaïv, et même des régions éloignées comme la Transcarpatie, habituellement épargnées, ont été frappées. La réponse de l’armée polonaise, avec le décollage d’avions de chasse, témoigne de l’ampleur de la menace perçue au niveau régional.

Le ministre Sybiga a interprété ces attaques comme la « vraie réponse » de Poutine aux appels diplomatiques récents, suggérant que Moscou utilise la force pour répondre aux pressions internationales. Dans ce contexte, la question des négociations entre les deux pays est de nouveau au centre des débats, avec Zelensky exprimant son désir de voir la fin de la guerre par des moyens diplomatiques en 2025, malgré des positions diamétralement opposées sur la question territoriale.

Cette attaque massive contre l’infrastructure énergétique ukrainienne souligne la stratégie destructrice de la Russie, visant à affaiblir l’Ukraine sur le plan militaire, économique et humain. La communauté internationale se doit de réagir avec fermeté pour soutenir l’Ukraine dans cette épreuve et pour prévenir de nouvelles escalades.

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