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L’Afrique face à une crise sanitaire majeure après le retrait américain

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La suppression des financements de l’USAID plonge des millions d’Africains dans une précarité médicale sans précédent, aggravant les épidémies et privant les plus vulnérables de soins essentiels.

Le nord du Nigeria, déjà fragilisé par des années de conflits armés, subit de plein fouet les conséquences du démantèlement des programmes de santé financés par les États-Unis. Les cliniques locales, autrefois soutenues par l’USAID, ont fermé leurs portes, laissant des milliers de patients sans accès aux traitements contre le paludisme, maladie qui tue chaque année près de 600 000 personnes dans le monde, dont un tiers au Nigeria. Les distributions de moustiquaires imprégnées et de médicaments gratuits ont cessé, plongeant les populations rurales dans une situation critique.

Cette crise ne se limite pas au Nigeria. À travers l’Afrique subsaharienne, des systèmes de santé déjà précaires s’effondrent sous le poids des coupes budgétaires américaines. Au Mali, les stocks de médicaments préventifs contre le paludisme s’épuisent, tandis qu’en République démocratique du Congo, la rupture des approvisionnements menace des milliers de patients dépendants des tests et traitements fournis par l’Initiative présidentielle contre le paludisme. Les professionnels de santé, débordés, tentent désespérément d’anticiper les pénuries, mais les moyens manquent pour pallier le retrait soudain des donateurs.

La situation est tout aussi alarmante dans les zones en proie aux épidémies. Au Soudan du Sud, des enfants atteints de choléra parcourent des heures de marche pour atteindre les rares centres de soins encore opérationnels, certains mourant en chemin. Dans les camps de réfugiés kényans, les réductions de rations alimentaires et de médicaments provoquent des tensions sociales, tandis que les médecins se retrouvent démunis face aux besoins croissants.

Les spécialistes redoutent une aggravation rapide de la situation. Sans mécanismes de remplacement, les programmes de vaccination, de prévention et de traitement des maladies infectieuses risquent de s’effondrer, laissant les populations les plus pauvres sans aucune protection. Les conséquences pourraient se chiffrer en centaines de milliers de vies perdues, dans un continent où les systèmes publics peinent déjà à répondre aux besoins de base.

Face à ce scénario catastrophe, les appels à la mobilisation internationale se multiplient, mais les solutions concrètes tardent à se matérialiser. Pour des millions d’Africains, l’urgence sanitaire est désormais une question de survie quotidienne.

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