Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

La Thaïlande oppose un refus catégorique à la proposition cambodgienne de médiation extérieure

Article

le

La tenue de pourparlers cruciaux pour apaiser les tensions frontalières est compromise par un désaccord persistant sur le lieu des discussions.

La Thaïlande a formellement rejeté ce mardi l’invitation du Cambodge à organiser des négociations dans un pays tiers. Cette décision intervient alors que les deux nations avaient pourtant convenu de la nécessité d’un dialogue, prévu initialement à partir de ce mercredi, pour mettre un terme à des affrontements meurtriers. Le litige porte désormais sur le cadre des échanges, Bangkok insistant pour qu’ils se tiennent sur son territoire, conformément au fonctionnement établi d’une commission frontalière bilatérale.

Selon le protocole de cette instance, les réunions se déroulent alternativement dans chacun des deux pays. La Thaïlande, dont c’est le tour d’accueillir les discussions, a proposé la province frontalière de Chanthaburi, qu’elle juge suffisamment éloignée des zones de combat actuelles. Phnom Penh a cependant exprimé son opposition à ce choix par voie diplomatique, invoquant des préoccupations sécuritaires. Le gouvernement cambodgien a sollicité, avec l’accord de la Malaisie, que les pourparlers aient lieu à Kuala Lumpur, arguant de la nécessité d’un environnement neutre et sûr.

Les autorités thaïlandaises ont réaffirmé leur position avec fermeté. Le ministère de la Défense a garanti la sécurité du site proposé et indiqué que la tenue ou l’annulation de la rencontre dépendait désormais de la volonté de la partie cambodgienne. Cette impasse diplomatique survient dans un contexte de regain de violences ayant causé, selon les derniers décomptes, plusieurs dizaines de victimes et provoqué le déplacement de centaines de milliers de civils depuis la reprise des hostilités.

Ce conflit frontalier, dont les racines remontent à l’époque coloniale, avait connu une brève accalmie après la signature d’un accord de cessez-le-feu en octobre dernier, parrainé par les États-Unis. Cet arrangement, qualifié de « précipité » par le chef de la diplomatie thaïlandaise, n’a pas résisté à la reprise des incidents. Les déclarations récentes des différentes parties laissent entrevoir des positions encore éloignées, compliquant la perspective d’une résolution rapide de la crise.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus