Planète
La sortie de Thomas Pesquet dans l’espace achevée, mission partiellement accomplie
L’astronaute français Thomas Pesquet a regagné sans encombre mercredi l’intérieur de la Station spatiale internationale après sa troisième sortie dans l’espace, qui a duré plus de sept heures mais a été troublée par plusieurs contretemps, n’ayant pas permis d’accomplir jusqu’au bout la mission fixée.Lui et son co-équipier, l’astronaute américain Shane Kimbrough, effectueront une deuxième sortie dimanche, afin de continuer l’installation de nouveaux panneaux solaires, destinés à augmenter les capacités de production d’énergie de l’ISS.
Cette sortie extra-véhiculaire (« EVA »), la première depuis leur arrivée dans la Station fin avril, était inédite sur le plan technique.
« Vous avez fait un travail fantastique aujourd’hui », leur a dit au terme de l’opération Jenni Sidey, responsable de la Nasa qui était en permanence en contact avec eux depuis la Terre. « C’était une EVA compliquée. »
Thomas Pesquet comptabilise désormais 19 heures et 47 minutes passées en sortie spatiale. Il s’agissait pour lui de la troisième de sa carrière. C’était la septième pour Shane Kimbrough, et la 239ème dans l’histoire de l’ISS, qui file en orbite à 400 kilomètres au-dessus de la Terre.
Les astronautes avaient mis en route la batterie interne de leur combinaison à 12H11 GMT, marquant le début officiel de leur expédition, qui s’est achevée sept heures et quinze minutes plus tard, à 19H26 GMT.
Le but de la mission était de positionner, fixer, brancher et déployer un panneau solaire nouvelle génération, appelé iROSA, le premier d’une série de six.
Contretemps techniques
Mais à mi-parcours, la mission a dû être temporairement mise sur pause à cause de soucis concernant la combinaison de Shane Kimbrough.
Les équipes de la Nasa ont observé une interruption dans la transmission des données permettant de contrôler l’état de son scaphandre, ainsi qu’un soudain pic de la pression de son système de refroidissement.
L’astronaute a dû revenir au sas de la Station et opérer une réinitialisation, avant de ressortir. Pendant ce temps, Thomas Pesquet l’attendait, accroché par les pieds à un bras robotique.
La mission a finalement repris, les données de contrôle étant stabilisées. Shane Kimbrough n’a à aucun moment été « en danger », a rassuré la Nasa.
Mais une précieuse heure a été perdue.
Les deux astronautes ont ensuite déplacé le panneau solaire, replié sur lui-même en un gros rouleau d’environ 350 kilos, jusqu’à l’endroit où il devait être installé.
Ils l’ont fixé et ont tenté de le déplier, mais un problème d’alignement est venu interférer avec le mécanisme, empêchant son déploiement.
Ils ont alors regagné l’intérieur de la Station.
Sens limités
La Nasa doit désormais décider de la suite des événements: dimanche, les astronautes finiront-ils l’installation du premier panneau, ou s’attèleront-ils au deuxième, comme prévu initialement?
Les deux hommes avaient déjà effectué deux sorties dans l’espace côte à côte en 2017.
Mais cette fois, les rôles étaient inversés: Thomas Pesquet était « EVA 1 », Shane Kimbrough « EVA 2 ».
« Le n°1, c’est le chef, en gros. Maintenant, je ne suis plus le petit jeune », avait commenté le Français de 43 ans.
Et la journée a sans nul doute été éprouvante. En enlevant son casque après avoir retrouvé l’intérieur de la Station, Thomas Pesquet se frottait les yeux et repliait et dépliait ses doigts comme pour les étirer, selon les images retransmises en direct par la Nasa.
« Une EVA revient à courir un 100 mètres sur la durée d’un marathon », a expliqué à l’AFP Hervé Stevenin, chargé de l’entraînement à ces sorties pour l’Agence spatiale européenne (ESA).
« Travailler en scaphandre est extrêmement difficile. Tous les sens sont limités, on manque de dextérité avec les gants: tenir un outil, c’est comme presser une balle de tennis, des centaines de fois pendant six heures », a décrit l’instructeur.
19 mètres de long
Le nouveau panneau solaire fixé mercredi avait été livré par un cargo de SpaceX. Il mesurera 19 mètres de long une fois déroulé, et sera superposé au-dessus de l’un des anciens panneaux. Ce dernier est plus grand (35 mètres de long) et une partie sera donc toujours exposée à la lumière du soleil, continuant à produire de l’énergie.
Cet ancien panneau solaire avait été installé en 2000 et sa durée de vie était estimée à une quinzaine d’années.
Il a peu à peu été abîmé par deux facteurs: les émissions des vaisseaux allant et venant vers la Station, et les micro-météorites. « Nous pensions que les dégradations seraient bien pires que ce que nous avons effectivement constaté », a souligné Dana Weigel, responsable à la Nasa pour l’ISS, lors d’un point presse lundi.
Les nouveaux panneaux solaires devraient également avoir une durée de vie d’environ 15 ans.
Monde
La COP28 détient le record du nombre de lobbyistes des énergies fossiles, selon des ONG
Selon la coalition Kick Big Polluters Out, la COP28 est envahie par les lobbyistes des énergies fossiles, mettant en danger les discussions sur le changement climatique.
La 28e Conférence des Parties (COP28) de l’ONU sur le climat, actuellement en cours à Dubaï, est marquée par la présence massive de lobbyistes des énergies fossiles. Selon une étude de la coalition Kick Big Polluters Out (KBPO), au moins 2 456 lobbyistes représentant ces industries ont obtenu une accréditation pour participer à l’événement, un chiffre quatre fois supérieur à celui de la précédente COP27.
La situation est si préoccupante que les ONG affirment que ces lobbyistes sont la principale raison pour laquelle la COP28 est plongée dans un brouillard de déni climatique. Cette augmentation massive du nombre de lobbyistes des énergies fossiles menace sérieusement les discussions sur le changement climatique et les mesures à prendre pour lutter contre ce problème mondial.
Si l’on considère ces lobbyistes comme une délégation, ils constitueraient la troisième plus grande présence à la COP28, derrière le Brésil et les Émirats arabes unis. Cette présence massive dépasse largement celle des délégations des dix pays les plus vulnérables au changement climatique, ainsi que celle des représentants des populations indigènes.
Parmi les lobbyistes des énergies fossiles accrédités, on trouve des personnalités influentes telles que Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, accrédité par la France. L’Italie a emmené des cadres d’Eni, tandis que l’Union européenne a fait venir des employés de BP, Eni et ExxonMobil. Les organisations professionnelles ayant le statut d’observateur à la COP ont également mobilisé leur contingent d’employés de Shell, TotalEnergies ou Equinor. Notons également que le président émirati du sommet, Sultan al-Jaber, est lui-même directeur de la compagnie pétrolière nationale, Adnoc.
La présence massive de lobbyistes des énergies fossiles à la COP28 suscite des inquiétudes quant à l’impact sur les décisions et les engagements pris lors de cette conférence cruciale. Le retrait progressif des énergies fossiles, notamment le pétrole, le gaz et le charbon, est au cœur des enjeux de la COP28, et la présence de ces lobbyistes soulève des questions sur leur rôle et leur influence dans les négociations climatiques.
Cette situation met en lumière la nécessité de trouver un équilibre entre la participation d’acteurs industriels et la prise de décisions visant à lutter efficacement contre le changement climatique. Les ONG et les défenseurs de l’environnement appellent à une plus grande transparence et à des mesures pour réduire l’influence des intérêts industriels sur les discussions climatiques mondiales.
Planète
COP28: une vingtaine de pays appellent à tripler le nucléaire dans le monde d’ici 2050
Appel à l’expansion de l’énergie nucléaire lors de la COP28 pour réduire la dépendance au charbon et au gaz.
Lors de la COP28, une vingtaine de pays, dont les États-Unis, la France et les Émirats Arabes Unis, ont conjointement appelé à tripler les capacités de production d’énergie nucléaire dans le monde d’ici 2050 par rapport à 2020. Cette initiative vise à réduire la dépendance aux énergies fossiles, en particulier au charbon et au gaz, qui constituent un enjeu majeur de la lutte contre le changement climatique.
L’annonce a été faite par John Kerry, l’émissaire américain pour le climat, lors d’un événement à Dubaï, en présence de dirigeants tels que le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre belge Alexander de Croo. Toutefois, il est à noter que la Chine et la Russie, deux importants constructeurs de centrales nucléaires dans le monde actuel, n’ont pas signé cette déclaration.
Le texte de la déclaration reconnaît le rôle essentiel de l’énergie nucléaire dans la réalisation de la neutralité carbone d’ici 2050 et dans le maintien de l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, tel que stipulé dans l’Accord de Paris.
John Kerry a souligné : « Nous savons par la science, la réalité des faits et des preuves qu’on ne peut pas atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 sans le nucléaire. » De nombreux signataires ont partagé cet avis, considérant l’énergie nucléaire comme une source stable et à faibles émissions de gaz à effet de serre, essentielle pour la sécurité énergétique et la décarbonisation.
Les pays signataires ont également appelé les actionnaires des institutions financières internationales, telles que la Banque mondiale, à inclure le nucléaire dans leurs financements. Rafael Grossi, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a souligné que certaines institutions financières avaient des dispositions statutaires excluant le nucléaire, ce qu’il considère comme obsolète.
L’énergie nucléaire est considérée par ses défenseurs comme une solution modulable, produisant peu de gaz à effet de serre, pour produire une électricité propre et abondante. Cependant, certains militants de l’environnement font valoir les risques liés aux accidents nucléaires, la gestion des déchets à long terme et les coûts élevés associés à cette source d’énergie. La question de l’acceptabilité sociale et des garanties de sécurité reste donc au centre des débats sur l’expansion du nucléaire pour lutter contre le changement climatique.
Europe
Italie : un lion sème la panique en ville après s’être échappé d’un cirque
Une traque de sept heures a été nécessaire dans les rues de Ladispoli en Italie pour remettre le lion en cage.
Ladispoli, une commune italienne sur le littoral près de Rome, a été le théâtre d’un événement pour le moins inhabituel ce samedi 11 novembre. Un lion, nommé Kimba, s’est échappé d’un cirque local, provoquant une traque intense et angoissante qui a duré sept heures. Le Corriere della Sera rapporte que l’animal s’est échappé aux environs de 15h, en raison d’un cadenas défectueux sur sa cage.
La nouvelle de l’évasion du lion a rapidement circulé, plongeant les résidents dans l’inquiétude. Le maire de Ladispoli, Alessandro Grando, a alerté les habitants, les appelant à une grande prudence et à limiter leurs déplacements. Les forces de l’ordre, assistées par l’équipe du cirque, ont déployé un dispositif conséquent pour retrouver et maîtriser l’animal.
Des résidents, stupéfaits, ont réussi à filmer l’animal errant dans les rues, augmentant la tension dans la ville. Le lion, visiblement effrayé, s’est réfugié à plusieurs reprises dans une forêt de roseaux. Des spécialistes, dont un anesthésiste, ont été mobilisés pour endormir l’animal à l’aide de flèches sédatives. Malgré une première tentative infructueuse où le lion a résisté à la sédatif, il a finalement été maîtrisé peu après 22h lors d’un deuxième essai.
🚨#Italie 🇮🇹 : un lion qui s'est échappé d'un cirque se promène à #Ladispoli, près de #Rome. Un appel à rester chez soi a été lancé aux habitants par les autorités locales. pic.twitter.com/yG9HtQBOw4
— Life Info (@IshongoDavid) November 12, 2023
🇮🇹🦁 | Las autoridades aún se encuentran en un operativo especial luego de que un león se escapara de un circo en Ladispoli, Italia.
A los residentes se les pide que no salgan de sus casas. pic.twitter.com/byAKqCI5FC
— Alerta Mundial (@AlertaMundial2) November 11, 2023
L’incident a soulevé des questions sur la sécurité des cirques avec animaux. L’Organisation internationale de protection des animaux (Oipa) a rapidement réagi, dénonçant les conditions de vie des animaux dans les cirques et la menace qu’ils peuvent représenter pour la sécurité publique. De son côté, Alessandro Grando a exprimé son impuissance à interdire les cirques avec animaux, soulignant le besoin de réformes législatives pour adresser cette problématique.
Heureusement, cette traque mouvementée s’est conclue sans blessures ni pour l’animal, ni pour les habitants, mais elle laisse derrière elle des questions importantes sur la cohabitation entre les animaux sauvages et les communautés urbaines.
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