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La Réunion en guerre contre le chikungunya : la vaccination démarre en urgence

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Face à l’épidémie qui frappe l’île, les autorités lancent une campagne massive de vaccination ciblant d’abord les populations les plus vulnérables.

La lutte contre le chikungunya entre dans une nouvelle phase à La Réunion avec le début d’une vaste opération de vaccination. Les premières doses du vaccin Ixchiq, récemment homologué au niveau européen, ont été administrées dans une pharmacie de L’Etang-Salé, épicentre de l’épidémie. Quarante mille doses sont déjà disponibles, prioritairement destinées aux seniors de plus de 65 ans souffrant de pathologies aggravantes.

Les stocks devraient rapidement s’étoffer, avec l’arrivée prévue de cinquante mille doses supplémentaires avant la fin du mois. Les responsables sanitaires soulignent cependant les défis logistiques, notamment la capacité des laboratoires à produire suffisamment de vaccins dans des délais serrés. Dès réception des nouvelles livraisons, la campagne s’étendra aux adultes de plus de 18 ans présentant des facteurs de risque.

L’épidémie, qui sévit depuis le début de l’année, a déjà touché officiellement plus de vingt mille personnes, un chiffre probablement sous-estimé selon les estimations. Les autorités évoquent en réalité entre cinquante et soixante-dix mille cas, beaucoup n’ayant pas été déclarés. La situation reste préoccupante, avec une recrudescence de près de six mille nouveaux cas en une semaine fin mars.

Les hôpitaux locaux, soumis à une pression croissante, ont dû activer des mesures exceptionnelles, dont un plan blanc au CHU pour faire face à l’afflux aux urgences. Deux décès liés à la maladie ont été confirmés, et plusieurs autres font l’objet d’examens approfondis. Par mesure de précaution, l’île Maurice voisine a annoncé l’obligation d’un test PCR négatif pour les voyageurs en provenance de La Réunion.

Cette campagne de vaccination s’inscrit dans une stratégie globale incluant la lutte anti-vectorielle, pour laquelle quinze millions d’euros ont déjà été engagés depuis janvier. Les autorités espèrent ainsi freiner la propagation du virus et protéger les populations les plus exposées.

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