Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

La protéa, emblème sud-africain, en sursis face au réchauffement

Article

le

Symbole national et fleuron économique, cette plante mythique lutte pour sa survie dans un environnement de plus en plus hostile.

Au cœur des savanes sud-africaines, loin de son habitat naturel, la protéa déploie ses couleurs flamboyantes sous le regard attentif des cultivateurs. Cette fleur, fierté nationale figurant sur les pièces de monnaie et emblème sportif, incarne la résilience avec ses racines capables de prospérer dans des sols ingrats. Pourtant, près de la moitié de ses 353 variétés risquent de disparaître, selon les experts.

Les causes de ce déclin sont multiples : expansion agricole, espèces invasives et incendies répétés fragilisent son écosystème originel, le fynbos, classé au patrimoine mondial pour sa biodiversité exceptionnelle. Le réchauffement climatique aggrave la situation, transformant progressivement ces paysages en zones arides. Certaines protéas, incapables de s’adapter, pourraient ne survivre qu’en milieu contrôlé, comme les serres de la ferme expérimentale de Cullinan.

Là, un agriculteur visionnaire cultive avec succès plus de 200 espèces malgré un climat radicalement différent de celui du Cap. Ses méthodes innovantes, comme une irrigation minimale, ouvrent des pistes pour préserver ces plantes. « Elles ont une force incroyable », confie-t-il, scrutant une jeune pousse. Son engagement illustre l’urgence d’agir : sans mesures, ce patrimoine floral pourrait se réduire à une culture sous cloche.

Alors que l’Afrique du Sud s’apprête à présider le G20, la protéa, symbole de son identité, rappelle aussi la vulnérabilité des trésors naturels face aux bouleversements environnementaux. Sa sauvegarde passe désormais par l’alliance de la science et des traditions agricoles.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus