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Économie

La noce est relancée entre LVMH et Tiffany mais allégée de quelques carats

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Le diamant a perdu des carats mais il brille de nouveau : LVMH et Tiffany ont finalement décidé jeudi de recoller les morceaux et de s’unir, à un prix revu en baisse de quelque 425 millions de dollars.

Ce mariage annoncé pour le meilleur fin 2019 dans un contexte très porteur en matière économique et financière a depuis connu le pire, avec la crise du Covid-19 qui a failli avoir raison de cette union.

131,50 dollars par action de Tiffany contre 135 initialement, tel est le prix de la paix, annoncée officiellement jeudi par le géant du luxe dans un communiqué.

Par rapport aux 16,2 milliards de dollars initialement prévus, cela représente « une réduction de l’ordre de 425 millions », a précisé à l’AFP une source proche du dossier », soit un montant final d’environ 15,775 milliards de dollars.

Selon cette même source, « c’est un très bon deal et tout le monde est content, Tiffany car la baisse de prix est raisonnable et LVMH parce que cela permet d’économiser beaucoup d’argent et d’incertitudes ».

« Cet accord équilibré trouvé avec le Conseil d’administration de Tiffany permet à LVMH de travailler à l’acquisition de Tiffany en toute sérénité et de reprendre le cours des discussions menées avec le management » du joaillier sur les modalités d’intégration, a affirmé le PDG de LVMH, Bernard Arnault, cité dans le communiqué en se disant « plus que jamais convaincus du potentiel formidable de la marque » américaine.

« Nous continuons de croire dans la puissance et la valeur de la marque Tiffany et dans les incontestables bénéfices stratégiques et financiers à long terme de cette union », a déclaré pour sa part Alessandro Bogliolo, directeur général de Tiffany.

Les bans publiés pour janvier

« Depuis la rupture des fiançailles en septembre, les mots assez violents qui ont été échangés entre les deux groupes n’auguraient pourtant pas forcément d’une issue heureuse », souligne auprès de l’AFP Arnaud Cadart, gérant de portefeuilles chez Flornoy.

La romance semblait en effet avoir tourné court, lorsqu’en septembre le géant mondial du luxe avait annoncé n’être « plus en mesure » de racheter Tiffany, invoquant la mauvaise gestion en temps de pandémie du joaillier américain et une demande de report du gouvernement français liée au conflit commercial entre les Etats-Unis et l’Union européenne.

« Au début de la crise, Tiffany s’est vraiment laissé vivre ce qui s’est traduit par une perte important au premier trimestre. Mais un dividende élevé a néanmoins été versé, payé par un emprunt de 500 millions de dollars. D’où la réaction très virulente de LVMH », analyse M. Cadart.

« Les dirigeants de Tiffany ont entendu le message et repris la main avec des résultats visibles dans leurs publications du deuxième et du troisième trimestre et une offensive sur le terrain judiciaire », complète-t-il.

Juste après la rupture annoncée par LVMH, la bataille s’était en effet engagée sur ce terrain, avec une plainte du joaillier américain auprès d’une Cour de Justice du Delaware, suivie d’une contre-attaque de LVMH devant la même juridiction.

Tiffany estimait de son côté que la société française ne cherchait qu’à se soustraire à ses engagements et à ne pas payer le prix sur lequel les entreprises s’étaient mises d’accord.

La justice américaine avait fixé au 5 janvier 2021 la date du procès devant opposer les deux groupes, en suggérant toutefois aux parties de renouer le dialogue, et leur nouvel accord fait tomber du même coup la procédure engagée.

Le mariage devrait être définitivement scellé courant janvier, après une assemblée générale chez Tiffany, en début du même mois, car le nouvel accord nécessite l’approbation des actionnaires, a ajouté la même source proche du dossier.

Dès que ce feu vert sera obtenu, l’union pourra être officialisée, car les autorisations déjà données par les autorités concernées, comme la Commission européenne mardi, restent valables.

« Cela reste une très belle acquisition, même si le Covid l’a rendu moins flamboyante, estime M. Cadart, et tout le monde devrait y trouver son intérêt : Tiffany, en plein confinement, peut s’adosser à un groupe puissant comme LVMH qui met la main sur une entreprise porteuse à long terme ».

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Économie

EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d’euros, une hausse de 21% au premier semestre

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EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d'euros, une hausse de 21% au premier semestre

EDF a amélioré son bénéfice net de 21% à 7 milliards d’euros au premier semestre, fort du redressement de la production nucléaire et hydraulique, mais s’attend à ce que la baisse des prix de l’électricité sur les marchés pèse sur ses résultats à la fin de l’année.

EDF a enregistré une hausse record de 21% de son bénéfice net, atteignant 7 milliards d’euros au premier semestre. Cette performance est attribuée à l’augmentation de la production nucléaire et hydraulique, signe des efforts importants des équipes d’EDF pour restaurer une production électrique élevée, selon le PDG Luc Rémont.

En France, la production nucléaire a progressé de 19,4 térawattheures (TWh) pour atteindre 177,4 TWh. EDF prévoit que la production nucléaire en 2024 atteindra le haut de la fourchette estimée de 315-345 TWh, et confirme les prévisions pour 2025 et 2026 à 335-365 TWh.

Le groupe a surmonté une année difficile en 2022, marquée par des problèmes de corrosion dans ses centrales et une baisse de production nucléaire, clôturant 2023 avec un bénéfice net de 10 milliards d’euros. En 2022, EDF avait été contraint de vendre de l’électricité à prix réduit à ses concurrents, ce qui l’avait empêché de profiter de la hausse des prix. Cette restriction n’a pas été reconduite en 2023, permettant à EDF de tirer parti des prix élevés de l’électricité.

Cependant, la tendance s’inverse avec une baisse rapide des prix sur les marchés, ce qui devrait affecter négativement la rentabilité d’EDF au second semestre 2024. Le groupe anticipe un recul significatif de l’Ebitda par rapport à l’année précédente, en raison de cette baisse des prix. Luc Rémont a souligné la nécessité pour EDF d’anticiper cette baisse en mettant en œuvre des mesures de transformation et de performance économique pour maintenir une capacité de financement suffisante pour les investissements dans la transition énergétique.

EDF, toujours lourdement endetté à hauteur de 54,2 milliards d’euros, doit gérer des défis industriels et financiers majeurs, nécessitant environ 25 milliards d’euros d’investissements annuels. En plus de la gestion de son parc vieillissant, EDF doit financer la construction de nouveaux réacteurs, l’essor de sa production éolienne et solaire, et a récemment inscrit une provision de 3,3 milliards d’euros pour l’entreposage des combustibles usés.

Le groupe met actuellement la dernière touche aux opérations de démarrage de son réacteur de nouvelle génération EPR à Flamanville, avec une première réaction nucléaire imminente et une connexion au réseau prévue quelques semaines après. EDF mise sur son plan « Ambitions 2035 » pour accompagner les clients dans la réduction de leur empreinte carbone, produire plus d’électricité décarbonée, développer les réseaux et accélérer sur les solutions de flexibilité pour répondre aux besoins du système électrique.

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Économie : la France a perdu environ 2.000 distributeurs de billets l’an dernier

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Économie : la France a perdu environ 2.000 distributeurs de billets l'an dernier

Le nombre de distributeurs automatiques de billets (DAB) en France a chuté de manière significative, passant de 46.249 fin 2022 à 44.123 à la fin de l’année dernière, selon un rapport publié mercredi par la Banque de France. Cette diminution de plus de 2.000 DAB, soit 4,6 % du parc, est la plus marquée observée ces dernières années.

Depuis fin 2018, la France a vu disparaître plus de 8.500 distributeurs automatiques de billets. Malgré cette tendance à la baisse, la Banque de France, en collaboration avec le ministère de l’Économie, a affirmé que l’accessibilité aux espèces reste à un niveau satisfaisant en métropole. La diminution totale des points d’accès aux espèces, qui incluent également les services chez les commerçants, a été de 2,3 % en un an, passant à 71.541 en fin d’année dernière.

Cependant, les services de distribution d’espèces chez les commerçants, bien que complémentaires, ne remplacent pas entièrement les DAB traditionnels. Par exemple, les relais CA du Crédit Agricole limitent les retraits à 100 euros et ne sont accessibles qu’aux clients du réseau et pendant les heures d’ouverture des commerces, contrairement aux DAB disponibles 24 heures sur 24.

Cette diminution des DAB affecte particulièrement les communes françaises, où plus de la moitié ne disposent ni d’un DAB ni d’un autre point d’accès aux espèces. La tendance à la baisse devrait se poursuivre avec l’initiative « Cash Services », un programme de mutualisation des automates lancé par Société Générale, BNP Paribas et Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Ce programme, actuellement en phase de test avec un premier DAB installé au parc des expositions de Mulhouse, vise à réduire le nombre de sites de distribution d’espèces à 7.000 d’ici 2026, soit une diminution de 30 % par rapport aux 10.000 sites actuels.

En revanche, le nombre de DAB installés par des opérateurs externes comme Euronet, Loomis et Brink’s a augmenté de 19 % l’année dernière, passant de 571 à 679. Cette augmentation contraste avec la tendance générale de réduction du nombre de distributeurs, montrant une diversification des fournisseurs de ce service essentiel.

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Économie

Consommation : le prix des fruits et légumes en baisse par rapport à 2023

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Consommation : le prix des fruits et légumes en baisse par rapport à 2023

Après une forte augmentation l’année dernière, le prix des fruits et légumes a baissé en 2024. Mais cette diminution sur un an ne compense pas la flambée des prix observée entre 2021 et 2023.

Le prix des fruits et légumes, qui avait flambé de 25 % entre 2021 et 2023, a globalement reculé en 2024 par rapport à l’année précédente, a annoncé lundi 22 juillet l’association de défense des consommateurs Familles rurales. 118 relevés de prix ont été effectués du 7 au 22 juin dans les rayons des hypermarchés, supermarchés, discounters et magasins spécialisés bio de 42 départements français.

Globalement, les prix moyens des fruits et légumes conventionnels ont reculé respectivement de 5 % et 9 %, et celui des légumes issus de l’agriculture biologique a perdu 3 %. Parmi les baisses les plus significatives : les citrons jaunes sont 19 % moins chers qu’en juin 2023, la carotte conventionnelle est en recul de 14 %, et les tomates grappe connaissent une baisse de 31 %.

Il existe des contre-exemples comme le concombre, l’abricot ou encore la laitue. Les fruits « bio » sont eux 2 % plus chers que l’année précédente. Mais cette dernière moyenne est « faussée » par la forte augmentation du prix des cerises, 22 % plus onéreuses qu’un an plus tôt. « En la retirant, le prix moyen des fruits bio baisse de 4 % », observe Familles rurales.

Par ailleurs, les baisses sur un an ne compensent pas les flambées des années précédentes. Et la tendance sur le long terme est préoccupante aux yeux de l’association : sur dix ans, « le prix des fruits a augmenté de près de 50 % et celui des légumes de plus de 67 %. » Selon les calculs de l’association, manger au minimum 400 grammes de fruits et légumes par jour et par personne, conformément aux recommandations de santé publique, coûte en France chaque mois entre 66 euros et 241 euros en mangeant « tout bio ».

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