France
La France relance le train de nuit Paris-Nice
Le train de nuit Paris-Nice repart jeudi soir après plus de trois ans d’arrêt, une relance voulue comme une vitrine par le gouvernement français qui espère créer dans les prochaines années une dizaine de lignes nocturnes, comme ailleurs en Europe.
Un passager d’honneur, passionné de trains, dormira dans une couchette de ce train inaugural: le Premier ministre français Jean Castex, qui fera le voyage avec le PDG de la SNCF. Départ de la gare parisienne d’Austerlitz à 20H52, arrivée à 09H11 vendredi sur la Côte d’Azur. Soit six heures de plus qu’en train à grande vitesse.
Prévu le 16 avril puis reporté en raison de la crise sanitaire, ce lancement en grande pompe doit « mettre en valeur un mode de transport vertueux qui participe au désenclavement des territoires. Nice est ultra connectée pour les CSP++ mais moins pour les étudiants et autres », a souligné l’entourage du Premier ministre.
L’Intercités Paris-Nice, dont l’exploitation avait cessé en décembre 2017 faute de rentabilité, reliera tous les jours et dans les deux sens Paris-Austerlitz et Nice-Ville, avec six arrêts dont Marseille, Toulon et Cannes.
Les billets sont proposés à partir de 19 euros en siège incliné, 29 euros en couchette de seconde classe et 39 euros en couchette de première.
Selon la SCNF, « les premiers trains affichent complet, confirmant l’intérêt des Français pour ce mode de transport écologique et économique, qui répond aussi à l’envie de voyager différemment et à un autre rythme ».
Le port du masque reste obligatoire, et l’occupation des compartiments couchettes est limitée à quatre voyageurs au lieu de six en seconde classe, « en position +tête bêche+ afin de maximiser les distances entre les voyageurs », a précisé la SNCF.
Train bleu
Avec cette échappée nocturne de 1.088 kilomètres dans son agenda, Jean Castex veut mettre en lumière une « concrétisation rapide du plan de relance » français, qui consacre 5,3 milliards au secteur ferroviaire, dont 100 millions pour les trains de nuit. Le gouvernement veut aussi relancer le Paris-Tarbes à la fin de l’année.
Dans l’immédiat, le Paris-Nice repart avec sept des voitures qui vont normalement à Briançon (Hautes-Alpes), une liaison actuellement fermée pour travaux.
Le Premier ministre veut aussi insister sur la « dimension écologique » de ces trajets en couchette ou en siège inclinable, comme alternative à l’avion sur ces longues distances.
Après l’arrêt fin 2017 du Paris-Nice, héritier du prestigieux « Train bleu » lancé en 1886, un appel à manifestation d’intérêt pour trouver un repreneur avait été lancé, en vain.
La liaison relancée pourrait être la première d’une nouvelle série de lignes nocturnes. « Mon ambition, c’est une dizaine de trains de nuit en 2030 », a dit le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari en janvier.
Il n’y avait plus -hors arrêts liés à la pandémie ou à des travaux- que deux lignes de trains de nuit en France, de Paris à Briançon, et de Paris à Rodez, Cerbère et Latour-de-Carol (Pyrénées-Orientales). Les voitures de ces lignes rescapées doivent être entièrement rénovées d’ici 2023, pour 44 millions d’euros.
Comme l’Autriche
Suivront peut-être un jour des liaisons nocturnes Dijon-Marseille, Bordeaux-Marseille, Paris-Toulouse et Tours-Lyon, selon un rapport gouvernemental, publié mardi par la lettre d’information Mobilettre. Peut-être les lignes seront-elles saisonnières. Des liaisons avec de grandes villes étrangères sont aussi envisagées.
Les rapporteurs prennent pour modèle la réussite de la compagnie autrichienne ÖBB avec la constitution d’un véritable réseau (Vienne-Amsterdam ou Munich-Rome, entre autres).
En tout, 600 voitures seraient nécessaires pour un prix estimé de 924 millions d’euros, ainsi que 60 locomotives, soit une facture totale de 1,45 milliard.
Le très actif collectif « Oui au train de nuit » s’est félicité du retour du Paris-Nice, appelant le gouvernement à « s’engager sans délais pour débloquer les financements nécessaires à la renaissance des trains de nuit », avec des commandes de trains neufs.
Le Réseau Action Climat a précisé de son côté que c’était « dès à présent » que les décisions politiques devaient être prises »: il faudra encore compter entre 5 à 7 années pour que ce réseau voie le jour », a souligné l’association dans un communiqué.
France
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti reconnu « non coupable » et relaxé par la CJR
La Cour de Justice de la République déclare le ministre de la Justice « non coupable » dans un procès historique.
La Cour de Justice de la République (CJR) a annoncé aujourd’hui la relaxe du ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, dans le cadre de l’accusation de prise illégale d’intérêts. Cette décision marque un tournant dans la carrière politique du ministre, qui peut désormais poursuivre son action au sein du gouvernement.
La CJR, composée en majorité de parlementaires, a choisi de ne pas suivre les réquisitions de l’accusation qui avait demandé une peine d’un an de prison avec sursis lors de ce procès historique impliquant un ministre de la Justice en exercice.
Me Jacqueline Laffont, l’avocate d’Eric Dupond-Moretti, a exprimé sa satisfaction suite à la décision de la CJR : « C’est ce que l’on espérait, c’est ce que le droit dictait. C’est évidemment une satisfaction, une émotion énorme (…). La Cour de justice de la République a jugé que le ministre de la Justice était innocent. »
Son autre avocat, Me Rémi Lorrain, a ajouté : « Cette décision confirme également s’il en était encore besoin que Eric Dupond-Moretti n’a jamais souhaité, à aucun moment, se venger contre quiconque. »
Pendant la lecture de la décision qui a duré une vingtaine de minutes, le ministre de la Justice, âgé de 62 ans et vêtu d’un costume sombre, est resté impassible. Après l’annonce de sa relaxe, il a quitté le palais de justice sans faire de déclarations à la presse et s’est rendu à l’Élysée, où il a été reçu par le président Emmanuel Macron.
L’acquittement d’Eric Dupond-Moretti suscite déjà des réactions politiques, avec les députés du groupe La France insoumise (LFI) appelant à la suppression de la CJR, qualifiée de « juridiction d’entre-soi systématiquement partiale ».
Le président de la CJR, Dominique Pauthe, a souligné que « à aucun moment » Eric Dupond-Moretti n’avait exprimé « une animosité, un mépris ou un désir de vengeance » envers les magistrats qu’il avait critiqués lorsqu’il était avocat et contre lesquels il avait ouvert une enquête administrative en tant que ministre de la Justice.
La CJR a estimé que bien que le ministre se soit trouvé dans une « situation objective de conflit d’intérêts » en ordonnant des enquêtes administratives contre les magistrats critiqués, il n’avait pas « la conscience suffisante » de « s’exposer à la commission d’une prise illégale d’intérêts ». De plus, il n’était pas établi qu’il avait été averti d’un tel risque avant d’ordonner ces enquêtes.
Eric Dupond-Moretti a maintenu sa position selon laquelle il avait laissé derrière lui ses différends avec les magistrats et qu’il était concentré sur la réussite de son ministère. Sa relaxe met fin à un procès inédit qui avait vu le ministre se défendre lui-même avec conviction, tout en continuant d’exercer ses fonctions ministérielles.
France
Crépol : Gérald Darmanin promet de dissoudre les groupuscules d’extrême-droite
Le ministre de l’Intérieur a assuré qu’il ne laissera “aucune milice”, après la récupération par l’ultradroite de la mort du jeune Thomas, à Crépol. D’ailleurs, il compte proposer la dissolution de trois groupuscules.
Pour Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, la force, comme l’ordre et l’autorité sont et doivent rester l’affaire de la police et de la gendarmerie. Invité sur France Inter, mardi 28 novembre, le pensionnaire de la place Beauvau a affirmé qu’il allait proposer la dissolution du groupuscule d’extrême droite nommé “Division Martel” et de deux autres après des mobilisations d’extrême droite. Auparavant, Gérald Darmanin était revenu sur la mort de Thomas à Crépol (Drôme), le 18 novembre, lors d’un bal.
Un drame récupéré par l’ultradroite, à l’origine de rassemblements violents le week-end dernier. “C’est un drame ignoble (…) Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou autre faire la loi”, assure Gérald Darmanin. Il estime qu’il “faut absolument condamner les réactions des milices d’extrême droite”. Certaines se sont retrouvées dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, d’où sont originaires des suspects du meurtre de l’adolescent.
13 attentats préparés par l’ultradroite déjoués
.@GDarmanin va proposer la dissolution de trois groupes, dont le groupuscule d’extrême droite « Division Martel ». Il précise que 13 attentats d’ultradroite ont été déjoués depuis 2017. « 1.300 personnes sont fichées S pour ultradroite », ajoute le ministre. #le710inter pic.twitter.com/NB0XOoS3NL
— France Inter (@franceinter) November 28, 2023
Selon le ministre, « 13 attentats, projets violents d’ultradroite, qualifiés comme tels par le parquet antiterroriste” ont été déjoués depuis 2017. Et quelque 1 300 personnes sont fichées S pour ultradroite. Avec à l’esprit les émeutes provoquées par des membres de l’ultradroite, à la suite de l’attaque au couteau du 23 novembre, il a ajouté : “La France a évité un scénario à l’Irlandaise”.
France
Assassinat de Samuel Paty : six anciens collégiens jugés, trois ans après le drame
Trois ans après l’assassinat du professeur, six anciens élèves de son collège sont jugés à huis clos devant le tribunal pour enfants de Paris. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à l’engrenage mortel qui a entraîné l’attaque.
L’affaire a débuté par un mensonge d’une collégienne de 13 ans, élève de Paty, qui a déclenché une suite d’événements fatals. Après avoir été sanctionnée pour mauvais comportement, elle a inventé une histoire de discrimination, accusant à tort Samuel Paty. Son récit a engendré une campagne de haine en ligne, menée par son père, qui a marqué le début d’une spirale de violence.
Cinq autres garçons, alors élèves de quatrième et troisième, ont joué un rôle crucial en identifiant Paty à Abdoullakh Anzorov, l’assaillant. En échange de 300 euros, ils ont aidé Anzorov à localiser Paty, croyant à une simple humiliation et non à un acte de violence extrême.
Les adolescents, maintenant âgés de 16 à 18 ans, font face à des accusations variées, allant de la dénonciation calomnieuse à l’association de malfaiteurs en vue de commettre des violences. Les juges ont établi qu’ils n’étaient pas au courant du crime planifié par Anzorov.
Leurs avocats insistent sur l’immense culpabilité et le remords ressenti par ces jeunes, soulignant les conséquences tragiques d’actions inconsidérées. Ce procès met en lumière la complexité de la justice face à des crimes d’une telle gravité, impliquant de jeunes adolescents.
Les parents de Samuel Paty, présents durant le procès, attendent des réponses sincères et espèrent comprendre les motivations et les états d’esprit des accusés à l’époque des faits.
Ce procès, chargé d’émotion et de conséquences profondes, est un rappel poignant de l’importance de l’éducation et de la responsabilité sociale chez les jeunes. Il soulève des questions délicates sur la manipulation, l’impact des réseaux sociaux et le poids des mots et des actions dans notre société moderne.
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