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La durée du congé de paternité va doubler et passer à 28 jours selon l’Elysée

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La durée du congé de paternité va doubler et passer à 28 jours, a indiqué mardi l’Élysée, permettant à la France, un temps en pointe sur le sujet, de combler une partie de son retard par rapport aux meilleurs élèves européens.

Lorsque la France a créé le congé paternité en 2002 – 11 jours qui s’ajoutent aux 3 jours du congé de naissance – elle était en avance sur la plupart de ses voisins. Mais depuis, de nombreux pays européens ont adopté des dispositifs plus généreux.

« Cette réforme va permettre à la France de passer d’une position médiane en Europe au peloton des pays de tête, avec l’Espagne, la Suède, la Norvège ou le Portugal », souligne la présidence.

« Le temps est un facteur essentiel pour nouer un lien important entre l’enfant et les parents. Actuellement, ce temps de 14 jours est trop court », ajoute l’Elysée, concédant qu’il s’agit pour Emmanuel Macron d’une « réforme extrêmement consensuelle » puisque « 80% de la population y est favorable ».

Le chef de l’Etat doit décliner la mesure mercredi lors d’un déplacement sur le thème de la petite enfance dans un centre de PMI (protection maternelle et infantile) à Longjumeau (Essonne).

L’allongement du congé de paternité sera financé par la Sécurité sociale pour un coût lui aussi doublé et estimé à plus de 500 millions d’euros en année pleine. Les trois jours du congé de naissance seront toujours à la charge de l’employeur. Les 25 autres jours seront indemnisés par la Sécurité sociale.

Les naissances multiples (jumeaux, triplés…) donneront droit, comme aujourd’hui, à sept jours supplémentaires, a expliqué l’entourage du secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles, Adrien Taquet.

Le dispositif figurera dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui doit être présenté prochainement en Conseil des ministres. Il devrait entrer en vigueur au 1er juillet 2021.

Enjeu de « justice sociale »

« Il y aura l’introduction d’une part obligatoire dans ce congé » qui « doit encore être fixée avec les partenaires sociaux », précise l’Élysée. Les entreprises ne respectant pas cette obligation s’exposeraient à une amende 7.500 euros.

L’objectif est d’inciter davantage de pères à profiter du congé de paternité, notamment ceux qui ont un statut précaire. 67% des pères ont recours au congé de paternité, un chiffre qui n’a que très peu évolué depuis sa mise en œuvre et qui dissimule de fortes inégalités sociales: 80% des salariés en CDI y ont recours, mais moins de 60% de ceux qui sont en CDD.

« On a un grand enjeu d’équité et de justice sociale », insiste-on dans l’entourage de M. Macron.

L’objectif est aussi de favoriser l’égalité femmes-hommes puisque la charge parentale repose encore beaucoup sur les mères. « On essaie de faire converger les congés entre les deux parents », indique-t-on à l’Elysée. La durée du congé maternité peut durer jusqu’à seize semaines pour un premier ou un deuxième enfant.

S’il double la durée du congé de paternité, l’exécutif reste en-deçà des conclusions de la commission Cyrulnik sur les « 1.000 premiers jours » du nouveau-né, installée en septembre 2019 par Emmanuel Macron, qui avait recommandé d’allonger à neuf semaines le congé paternité.

« Doubler c’est déjà un changement assez massif en terme d’évolution culturelle et pour la place des pères auprès de l’enfant. Cela permet de changer le regard de la société », assume-t-on à l’Elysée.

D’autres mesures décidées après la publication du rapport Cyrulnik en faveur d’un soutien aux jeunes enfants et à leurs parents « seront annoncées plus tard », ajoute l’Elysée.

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Société

Sécurité routière: le nombre de morts sur les routes en hausse de 31% en mars

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Sécurité routière: le nombre de morts sur les routes en hausse de 31% en mars

En mars, 254 personnes ont été tuées sur les routes de France métropolitaine, en hausse de 31% par rapport au même mois l’an dernier (194), selon les estimations de la Sécurité routière dévoilées lundi.

« Le mois de mars a été particulièrement endeuillé sur nos routes et le bilan pour le premier trimestre nous ramène aux chiffres de 2019 », a commenté Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la sécurité routière, dans le communiqué publié par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR). L’ONISR dénombre par ailleurs 1.164 blessés graves, en hausse de 10%.

Après une légère baisse du nombre de morts sur les routes en 2023, la mortalité routière repart à la hausse en ce début d’année. Après une hausse de 6% en janvier, avec 240 décès recensés, le mois de février a également enregistré une augmentation de 3%, avec 224 personnes tuées sur les routes de France métropolitaine.

En mars, la Sécurité routière constate « une forte hausse » du nombre d’automobilistes tués le mois dernier (120, +29) par rapport à la même période l’an dernier, ainsi qu’une augmentation des tués en deux-roues motorisés (60, +9) et des cyclistes (13, +5).

« Cette forte hausse affecte essentiellement les routes hors agglomérations, concerne tous les âges et notamment les jeunes de 18-24 ans (40 tués soit 23 de plus) », ajoute l’ONISR.

Trois usagers d’engins de déplacements personnels motorisés (EDPm), comme les trottinettes, et 37 piétons sont également morts sur les routes en mars dernier.

À l’inverse, en Outre-mer le bilan est à la baisse avec 18 tués, soit une baisse de 14% par rapport à mars 2023.

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Europe

Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le « racket social » du gouvernement

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Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le "racket social" du gouvernement

À Montpellier ce dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement.

Lors d’un meeting à Montpellier dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement. Elle a appelé à faire des élections du 9 juin un « référendum contre ces nouvelles règles d’austérité ».

Manon Aubry a vivement critiqué les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne et mises en œuvre par le gouvernement français. Elle a également accusé une alliance entre macronistes, la droite et les socialistes d’avoir voté en faveur d’un pacte asile-immigration qu’elle qualifie d' »infâme ».

De plus, elle a qualifié le programme du Rassemblement National de « vide sidéral », reprochant à leur tête de liste, Jordan Bardella, de ne pas avoir déposé suffisamment d’amendements lors de son mandat au Parlement européen.

Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a également pris la parole pour critiquer le candidat des socialistes, Raphaël Glucksmann, l’accusant de vouloir « une élection sans le peuple pour préparer le retour de François Hollande ».

Le meeting a également été marqué par les propos de Rima Hassan, militante franco-palestinienne controversée, appelant à mettre fin à l’accord d’association entre l’UE et Israël, conditionné selon elle au respect des droits humains.

Ce meeting à Montpellier, ville où Jean-Luc Mélenchon avait obtenu un fort soutien lors de la présidentielle de 2022, a rassemblé environ 1 000 personnes selon les organisateurs. Depuis leur premier meeting à Villepinte le mois dernier, les Insoumis ont prévu 60 réunions publiques à travers la France.

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France

Emmanuel Macron condamne fermement l’attaque de l’Iran contre Israël

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Emmanuel Macron condamne fermement l'attaque de l'Iran contre Israël

Emmanuel Macron a « condamné avec la plus grande fermeté l’attaque sans précédent lancée par l’Iran contre Israël » et appelé « à la retenue » les parties prenantes, dans un message publié dimanche sur X.

Le président français, Emmanuel Macron, a réagi avec fermeté à l’attaque lancée par l’Iran contre Israël, la qualifiant d’ « attaque sans précédent » qui risque de déstabiliser la région. Dans un message publié sur X dimanche, il a exprimé sa solidarité avec le peuple israélien et a réaffirmé l’engagement de la France envers la sécurité d’Israël et la stabilité régionale. Macron a également appelé toutes les parties impliquées à faire preuve de retenue.

L’Iran a lancé plus de 200 drones et missiles contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche, en représailles à une frappe contre son consulat à Damas. Cependant, l’armée israélienne a affirmé que cette attaque avait été « déjouée ».

Le G7, dont la France est membre, tiendra une réunion en vidéo-conférence dimanche après-midi pour discuter de cette attaque. Le gouvernement italien, président actuel du G7, a souligné la nécessité d’éviter une escalade militaire et de promouvoir la prudence. Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra également une réunion d’urgence, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ayant qualifié cette situation d' »escalade grave ».

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