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La CGT envisage de claquer la porte des négociations sur les retraites

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Face au refus catégorique du gouvernement de revenir à l’âge de départ à 62 ans, la centrale syndicale propose à ses instances de se retirer des concertations en cours.

La direction de la CGT a soumis à ses instances une proposition de retrait des discussions sur la réforme des retraites. Cette décision fait suite aux récentes déclarations de François Bayrou, qui a exclu tout retour à l’âge légal de départ à 62 ans. Dans un courrier interne révélé par Le Monde, la Commission exécutive confédérale de la CGT estime que les concertations ont perdu leur sens et propose de se concentrer sur une mobilisation offensive. Les membres du Comité confédéral national (CCN) ont jusqu’à mercredi 18 heures pour se prononcer.

Le Premier ministre avait pourtant relancé en janvier les discussions sur les retraites, invitant les partenaires sociaux à revoir l’équilibre du système sans tabou. Cependant, les propos de François Bayrou, dimanche dernier, ont provoqué une onde de choc. En affirmant que revenir à 62 ans n’était pas envisageable, il a suscité l’incompréhension des syndicats et de la gauche. La CGT dénonce un « durcissement des positions » dicté par le Medef, qu’elle juge inacceptable.

Pour répondre à cette situation, la centrale syndicale envisage d’amplifier sa campagne d’information et de multiplier les actions de mobilisation. Des initiatives sont prévues dès jeudi avec les retraités, puis le 3 avril avec les fonctionnaires, et enfin chaque premier jeudi du mois avec un maximum d’acteurs syndicaux. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, compte proposer à l’intersyndicale de se joindre à ces mouvements lors d’une réunion prévue mercredi après-midi.

Si la CGT décide de quitter la table des négociations, elle rejoindra Force ouvrière et l’organisation patronale U2P, qui ont déjà claqué la porte. Ces derniers jugent les discussions inutiles, voire irréalistes. Pourtant, François Bayrou avait réaffirmé sa confiance dans les partenaires sociaux pour améliorer la réforme de 2023 et rétablir l’équilibre du système d’ici 2030. Ces assurances n’ont pas suffi à apaiser les tensions, et les syndicats réclament désormais des clarifications.

La CFDT, par la voix de sa leader Marylise Léon, a également demandé des explications au gouvernement. Les prochains jours s’annoncent décisifs, avec des mobilisations qui pourraient s’intensifier si les syndicats décident de durcir leur position.

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