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La Centrafrique à l’heure du scrutin sous protection russe

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À la veille des élections générales, le représentant des forces paramilitaires russes en poste à Bangui assure que le dispositif sécuritaire est en place pour garantir la tenue du vote, tout en se déclarant prêt à faire face à toute éventualité.

Les élections générales prévues ce dimanche en République centrafricaine devraient se dérouler dans des conditions apaisées, selon les déclarations du principal interlocuteur des forces paramilitaires russes présentes dans le pays. Ce dernier a toutefois indiqué que ses hommes se tenaient prêts à intervenir en cas de troubles. Cette nation, marquée par des décennies de violences et riche en ressources minières, constitue aujourd’hui la principale base d’influence du groupe Wagner sur le continent africain.

Le représentant local de ces forces, Alexander Ivanov, a répondu par écrit aux questions de l’Agence France-Presse. Il a affirmé que les spécialistes russes prenaient leur mission avec le plus grand sérieux et étaient préparés à contrer toute tentative de déstabilisation. Selon lui, les conditions semblent actuellement réunies pour un processus électoral pacifique et sécurisé. M. Ivanov, qui dirige une structure nommée Officers’ Union for International Security (OUIS), est visé par des sanctions européennes et américaines. Son organisation, qu’il présente comme distincte, emploie néanmoins d’anciens combattants de Wagner.

Les forces paramilitaires russes, déployées à partir de 2018 à la demande du président Faustin-Archange Touadéra, ont largement contribué à la stabilisation relative du pays en soutenant une armée nationale affaiblie. Le chef de l’État, candidat à un troisième mandat et donné favori, met régulièrement en avant cette collaboration pour justifier l’amélioration de la sécurité. M. Ivanov a souligné que la coopération entre les deux pays demeurait excellente.

Le responsable a reconnu que certaines zones, notamment frontalières, restaient sous la menace de groupes rebelles. Les forces de sécurité nationales, appuyées par les spécialistes russes, maintiennent donc un niveau d’alerte élevé. Il a également évoqué des actions de désarmement menées depuis le début de l’année et des projets de développement local demandés par les populations.

Interrogé sur les éventuels changements dans la présence russe depuis la création de l’Africa Corps par Moscou, suite à la disparition d’Evguéni Prigojine, M. Ivanov s’est abstenu de tout commentaire, se contentant de souhaiter plein succès à cette nouvelle entité. Il a par ailleurs fait valoir l’avantage des entreprises russes de sécurité, qu’il juge plus agiles et moins bureaucratiques que leurs homologues occidentales. Plusieurs sociétés de sécurité privées, dont l’américaine Bancroft, auraient en effet manifesté leur intérêt pour intervenir en Centrafrique, alors que les autorités cherchent à diversifier leurs partenariats.

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