Sports
L1: les clubs actent une élite à 18 clubs à l’horizon 2023-2024
Le football français valide une élite resserrée: la Ligue 1 va passer de 20 à 18 clubs à partir de la saison 2023-2024, a décidé jeudi l’Assemblée générale des clubs, une réforme censée contribuer au redressement d’un foot professionnel malmené ces derniers mois.
Un vote des clubs a entériné ce changement à une écrasante majorité (97,28%), et le mode de relégation à la fin de la saison 2022-2023 a également été fixé: quatre clubs descendront de L1 et deux seulement monteront de L2, Jean-Pierre Caillot, président de Reims, confirmant une information du Parisien et de RMC.
Les dirigeants de la quarantaine de clubs professionnels de Ligue 1, Ligue 2 et National, ainsi que des représentants des « familles » (joueurs, entraîneurs, arbitres…), réunis en visioconférence pour cette AG de la Ligue de football professionnel (LFP), poursuivaient leurs travaux sur l’autre grande question de la journée, celle du ou des diffuseurs pour la saison prochaine, a ajouté M. Caillot.
L’épineux problème des droits TV n’a pas trouvé sa résolution jeudi, mais d’ores et déjà un consensus s’est dégagé pour la réduction de la L1 de 20 à 18 clubs, une réforme poussée par le président de la LFP, Vincent Labrune, les gros clubs et le diffuseur actuel, Canal+.
En outre, pour maintenir à 20 le nombre de clubs en Ligue 2, il y aura quatre descentes en L2 et deux montées de National 1 au terme de la saison 2022/2023.
Quel diffuseur?
Les clubs de L2 et certains clubs de L1 n’y étaient pas favorables à l’origine, mais un compromis a été trouvé: la réforme est repoussée d’un an par rapport au plan initial des « pro-18 », qui tablait sur une réduction du nombre d’équipes dès 2022, et le système de relégation laisse deux chances de montée aux clubs de L2.
L’AC Ajaccio, par exemple, s’est abstenu lors du vote. « J’ai fait part d’une opposition de principe », a expliqué le président du club corse, Christian Leca, représentant du collège de L2.
« J’ai précisé que la réforme du format des compétitions devait être concomitante avec la réforme profonde et nécessaire du foot », a ajouté le dirigeant corse.
En effet le football français vient de vivre une année et demie très difficile, entre ses championnats arrêtés avant terme en 2020 face à la pandémie de Covid-19, la saison entière dans des stades vides et le fiasco de Mediapro, qui était le diffuseur principal de la L1 mais s’est retiré à la mi-saison.
A deux mois de la reprise de la saison 2021-2022 début août, le Championnat de France ne sait toujours pas quel sera son diffuseur la saison prochaine, et cette incertitude pèse très lourd sur les finances des clubs, largement télé-dépendants et dans l’incapacité de bâtir leurs budgets.
Parmi les réformes appelées de leurs vœux par Christian Leca et bien d’autres dirigeants, une meilleure mise en valeur de la L1 et la L2 par le marketing figure en bonne place.
« Plus attractif »
Le dirigeant ajaccien, très impliqué dans les sports mécaniques et membre du comité directeur du Rallye de Corse jusqu’en 2019, évoque « la qualité du produit foot. En F1, l’interactivité du produit est développée à l’extrême. Le foot devrait prendre exemple pour devenir plus attractif ».
La L1 à 18 « est une très bonne décision qui montre l’unité des acteurs du football français. Elle permet surtout de créer les conditions d’un plan de réforme ambitieux pour le futur », a commenté Labrune dans un communiqué de la LFP.
« Des travaux vont débuter dès la saison prochaine », précise la Ligue, pour étudier: « la réalisation des matchs, la filiale commerciale de la LFP (…), l’arbitrage et le dialogue social (contrat de cinq ans, taille limite des effectifs, nombre de prêts, ratios DNCG) ».
La L1 doit aussi, rappelait récemment Nicolas Holveck, président de Rennes, tout faire pour « conserver la 5e place » au classement de l’UEFA, synonyme dès 2024 d’un troisième club directement qualifié pour la Ligue des champions chaque année, et donc de revenus supplémentaires.
Les statuts de la Ligue ont également été modifiés cette saison pour pouvoir créer une société commerciale censée gérer la commercialisation de son produit à l’avenir. Enfin, après six ans de sécession, les deux syndicats de clubs ont fusionné mardi en une entité unique baptisée symboliquement « Foot Unis ».
Mais il reste du pain sur la planche.
Culture
Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel
Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.
L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.
Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.
Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.
Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.
Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.
France
Paris termine en beauté les Jeux paralympiques avec une soirée électro
Dans une ambiance festive malgré la météo capricieuse, Paris a célébré la fin des Jeux paralympiques 2024 avec une cérémonie marquée par une grande fête musicale au Stade de France. La capitale française, qui a accueilli les athlètes du monde entier, a passé le flambeau à Los Angeles, prochain hôte des Jeux en 2028.
Ce dimanche soir, Paris a mis un point final à un été olympique exceptionnel en accueillant la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques dans un Stade de France vibrant aux sons de la musique électro. Dès 20h30, la fête a commencé, marquée par la symbolique extinction de la vasque olympique, qui a trôné pendant toute la durée des compétitions au cœur des Tuileries. Malheureusement, en raison des intempéries, l’ultime envol de la vasque au-dessus du bassin n’a pu avoir lieu. Toutefois, cela n’a pas gâché l’enthousiasme de la foule, bien décidée à profiter de cette soirée festive.
Transformé en gigantesque piste de danse, le Stade de France a réuni 24 figures emblématiques de la scène électro française, à l’instar de Jean-Michel Jarre, Kavinsky et Kungs, pour un spectacle d’une heure célébrant l’esprit de « Paris est une fête ». Devant 4 400 para-athlètes venus de toutes parts, la musique a résonné, apportant une touche finale aux exploits sportifs qui ont marqué cette quinzaine.
La délégation chinoise a une nouvelle fois confirmé sa domination, terminant en tête du tableau des médailles avec 94 titres, poursuivant ainsi sa série ininterrompue de victoires. Derrière elle, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont également brillé. Côté français, l’objectif ambitieux de se hisser dans le top 8 a été atteint avec 19 médailles d’or sur un total de 75. Aurélie Aubert, championne de Boccia, et Tanguy De La Forest, en para-tir sportif, ont eu l’honneur de porter fièrement le drapeau tricolore pour cette dernière parade.
La fin des festivités ne signifie pas pour autant la fin des enjeux. Michael Jeremiasz, chef de mission de la délégation française, a salué l’ampleur des Jeux de Paris, qualifiés de « plus grands Jeux paralympiques de l’histoire ». Avec la participation record de 168 nations et une couverture télévisuelle assurée par 165 chaînes, l’édition 2024 s’inscrit comme un jalon important dans l’histoire des paralympiques. Mais au-delà de l’aspect sportif, les attentes sont fortes concernant l’héritage que ces Jeux laisseront en termes de droits et de visibilité pour les personnes en situation de handicap.
Michael Jeremiasz a souligné que ces Jeux ne devaient pas rester une « parenthèse enchantée ». Le défi est désormais de maintenir cette dynamique pour encourager des avancées concrètes, notamment en matière d’accès à l’emploi et de citoyenneté pour les personnes handicapées. La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a réaffirmé la nécessité de rendre le métro parisien accessible à tous, un chantier colossal qui doit encore surmonter de nombreux obstacles.
Alors que les regards se tournent vers Los Angeles 2028, la flamme olympique s’éteint sur Paris, laissant derrière elle l’espoir que les progrès amorcés ne faibliront pas, et que la capitale continuera de se transformer pour être toujours plus inclusive.
Sports
Les Jeux paralympiques de Paris 2024 lancés sous le signe de l’inclusion et de la transformation
La cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques 2024 s’est déroulée en plein cœur de Paris, marquant le début de onze jours de compétitions intenses. Dans une atmosphère empreinte de symbolisme et de célébration, la vasque a été allumée par cinq athlètes français, sous les regards de milliers de spectateurs.
Les Jeux paralympiques de Paris 2024 ont été inaugurés le mercredi 28 août au terme d’une cérémonie riche en émotions, organisée dans le cadre prestigieux du Jardin des Tuileries. À 23h34 précises, la vasque symbolique s’est élevée au-dessus de la capitale, illuminée par les porte-drapeaux de la délégation française, Nantenin Keïta et Alexis Hauquinquant, accompagnés par Elodie Lorandi, Charles-Antoine Kouakou et Fabien Lamirault. Ce moment solennel, empreint de fierté et de détermination, a été le point culminant d’un événement de trois heures qui a célébré non seulement le sport, mais aussi l’inclusion et la diversité.
Précédant ce grand final, la parade des athlètes a vu défiler 5 100 participants issus de 168 délégations, depuis les Champs-Élysées jusqu’à la place de la Concorde. Les 50 000 spectateurs présents le long de cette avenue emblématique ont été les témoins d’une démonstration de solidarité et de respect, symboles forts de ces Jeux. Cette procession a été l’occasion de rappeler la diversité et la force des athlètes paralympiques, venus des quatre coins du monde pour se mesurer dans des compétitions qui débuteront dès le lendemain.
La cérémonie, bien que plus introspective que celle des Jeux olympiques, n’en était pas moins ambitieuse. Axée sur les thèmes de l’inclusion et de la célébration du corps, elle a offert un spectacle visuel impressionnant, ponctué par des performances artistiques de haut vol. Cependant, un léger couac technique a été relevé dans la retransmission télévisée, avec un son jugé insuffisant par certains téléspectateurs, atténuant l’impact de prestations musicales telles que celle de Christine and The Queens.
Ces Jeux paralympiques, placés sous le signe de la transformation, ont été salués par Tony Estanguet, président de Paris 2024, qui a évoqué une « révolution paralympique » en marche. Selon lui, cette révolution, bien que douce, promet de bouleverser profondément les perceptions et les consciences, laissant entrevoir un avenir marqué par une inclusion plus grande et une reconnaissance accrue des capacités de chacun. Les prochains jours s’annoncent donc non seulement sportifs, mais également porteurs d’un message universel de changement et de progrès.
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