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Karabakh: 39 morts après 24 heures de combats, pas d’accalmie en vue

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Des Arméniens, volontaires pour partir au front, rassemblés à Erevan, le 27 septembre 2020  / ©AFPAu moins 39 personnes sont mortes en 24 heures dans les combats opposant séparatistes du Nagorny Karabakh, soutenus par l’Arménie, avec l’Azerbaïdjan, selon des bilans annoncés lundi, des affrontements laissant craindre une guerre ouverte entre Bakou et Erevan.

Toutes les puissances régionales et mondiales –Russie, Etats-Unis, France, Iran, UE–, exceptée la Turquie, alliée de Bakou, ont appelé à une cessation immédiate des hostilités.

Le ministère de la Défense du Nagorny Karabakh a reconnu la mort de 32 militaires depuis dimanche matin et le début des hostilités dans la région séparatiste azerbaïdjanaise, peuplée majoritairement d’Arméniens.

Ce territoire échappe au contrôle de Bakou depuis une guerre au début des années 1990 qui avait fait 30.000 morts.

Cinq civils azerbaïdjanais et deux civils arméniens du Nagorny Karabakh ont également succombé, selon des données annoncés dimanche.

Bilan bien plus lourd ?

L’Azerbaïdjan n’a pas annoncé ses pertes militaires.

Le bilan pourrait être bien plus lourd cependant, les deux camps affirmant avoir infligé des centaines de pertes à l’adversaire, diffusant des images des destructions infligées.

Bakou affirme avoir tué 550 soldats ennemis, et Erevan dit en avoir éliminé plus de 200.

Le ministère de la Défense du Nagorny Karabakh a lui indiqué avoir regagné des positions perdues la veille, mais l’Azerbaïdjan a au contraire affirmé avoir fait de nouveaux gains territoriaux.

Les forces armées azerbaïdjanaises « frappent les positions ennemies avec des roquettes, de l’artillerie et l’aviation (…) et ont pris plusieurs positions stratégiques aux abords du village de Talych », a indiqué le ministère de la Défense de ce pays du Caucase qui a dépensé sans compter en armement ces dernières années grâce à sa manne pétrolière.

« L’ennemi recule », a-t-il affirmé.

Il a accusé aussi les forces adverses de bombarder des positions civiles de la localité azerbaïdjanaise de Terter.

Après des semaines de rhétorique guerrière, l’Azerbaïdjan a dit avoir lancé dimanche une « contre-offensive » majeure en réponse à une « agression » arménienne, usant de son artillerie, de blindés et de bombardements aériens sur la province qui lui échappe depuis la chute de l’URSS.

Ces combats, les plus meurtriers depuis 2016, ont provoqué l’inquiétude internationale, la Russie, la France et les Etats-Unis –les trois médiateurs du conflit au sein du Groupe de Minsk– appelant à un cessez-le-feu et à des négociations.

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a accusé son ennemi historique d’avoir « déclaré la guerre au peuple arménien », tandis que le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a lui promis de « vaincre ».

La Turquie a signifié son soutien total à l’Azerbaïdjan, alors qu’Erevan et les séparatistes ont accusé Ankara d’ingérence politique et militaire, estimant que des mercenaires et armements turcs étaient déployés.

« La Turquie combat contre le Nagorny Karabakh, pas que l’Azerbaïdjan. Il y a des hélicoptères turcs, des F-16 et des troupes et mercenaires de différents pays », a affirmé le président de cette république autoproclamée Araïk Haroutiounian dimanche soir.

Loi martiale

Moscou, qui entretient des relations cordiales avec les deux belligérants et représente le grand arbitre régional, a appelé à une cessation immédiate des hostilités, par la voix de Vladimir Poutine.

La Russie reste plus proche de l’Arménie, les deux pays appartenant à la même alliance militaire dominée par Moscou, l’Organisation du traité de sécurité collective.

Tous les efforts de médiation du Groupe de Minsk ont échoué à résoudre ce conflit et des flambées de violences interviennent régulièrement au Nagorny Karabakh, comme en 2016.

Plus rare, en juillet 2020, Arméniens et Azerbaïdjanais se sont affrontés pendant plusieurs jours à leur frontière nord. Cette brève escalade avait aussi donné lieu à des craintes d’un conflit durable et témoigne de tensions grandissantes depuis des mois.

Les deux Etats ont aussi décrété la loi martiale et l’Arménie la mobilisation générale. L’Azerbaïdjan impose un couvre-feu dans toute une partie du pays, notamment la capitale Bakou.

Une guerre ouverte entre les deux pays laisse craindre une déstabilisation grave de la région, en particulier si la Turquie et la Russie, qui ont des intérêts divergents dans le Caucase du Sud, interviennent dans le conflit.

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Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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