France
Justice : Jour de verdict pour Nordahl Lelandais, jugé pour le meurtre de Maëlys
Les jurés de la cour d’assises de l’Isère vont décider vendredi de la peine méritée par Nordahl Lelandais, au terme de son long procès pour le meurtre de la petite Maëlys, en août 2017 .
L’accusé, qui « hasard du calendrier » a 39 ans vendredi, aura une dernière opportunité de s’exprimer à l’ouverture de l’audience, à 9H, au palais de justice de Grenoble. Il purge actuellement vingt ans de prison pour le meurtre d’un jeune soldat, qu’il avait rencontré par hasard en avril 2017.
Jeudi, le ministère public a réclamé la peine maximale à son encontre , une condamnation à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans, tandis que sa défense s’est efforcée de convaincre les jurés de limiter la sentence à trente ans de réclusion pour le meurtre de Maëlys.
L’accusé est un « danger social absolu », a estimé l’avocat général Jacques Dallest dans son réquisitoire, en appelant ceux qui le jugent à le déclarer « grand criminel, grand prédateur ».
« Même sévère, le propre de la justice est de rester humaine », a pour sa part plaidé l’avocat de la défense, Me Alain Jakubowicz. « 30 ans de prison, enfermé, c’est ce qu’il mérite clairement et il le sait ».
« On ne fixe pas une peine à l’aune de la douleur des victimes. A douleur infinie, peine infinie. Non, mille fois non ! », a-t-il lancé.
Après sa plaidoirie, Me Jakubowicz s’est exprimé pour la première fois devant les caméras depuis le début du procès, en se félicitant qu’il ait pu être préservé « du tumulte extérieur » malgré sa forte médiatisation.
Plus de 250 journalistes ont été accrédités pour les débats, une affluence considérable pour ce type d’affaire. Chaque jour, une foule se bouscule aux portes du palais de justice de Grenoble, patientant souvent de longues heures pour tenter d’assister aux audiences de ce que certains considèrent comme le « procès du siècle ».
L’ultime audience de cette affaire qui suscite depuis le début une vive émotion dans l’opinion publique, devrait encore attirer un public nombreux.
« Détruit une vie »
Nordahl Lelandais est jugé pour l’enlèvement et le meurtre de Maëlys De Araujo, lors d’une soirée de mariage, ainsi que pour des agressions sexuelles contre deux petites-cousines de 4 et 6 ans, au cours du même été 2017.
Il a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés mais nie farouchement toute atteinte sexuelle sur sa victime.
« La réprobation générale dont Nordahl Lelandais est l’objet et qui persiste, c’est peut-être autant son comportement après le crime qui lui est reproché que le crime lui-même », a estimé Me Jakubowicz dans sa plaidoirie.
Très vite ciblé par les enquêteurs après la disparition de la fillette, celui que ses amis appellent « Nono » a été poussé aux aveux six mois plus tard après la découverte d’une minuscule tache de sang dans le coffre de sa voiture. Il a alors indiqué le lieu où il avait dissimulé le corps, dans une forêt.
L’enquête a conduit à un rapprochement avec la disparition inexpliquée du caporal Arthur Noyer, en avril 2017 à Chambéry après une soirée arrosée. C’est pour ce meurtre, que l’ancien maître-chien a été condamné en mai 2021 à vingt ans de réclusion criminelle.
Depuis le début du procès consacré à la mort de Maelys, Nordahl Lelandais a livré des versions fluctuantes sur la disparition de la fillette, variant notamment sur les circonstances de l’enlèvement de sa victime.
Il a fini par reconnaître l’avoir tué « volontairement » en la frappant violemment au visage, quelques minutes après l’avoir emmenée de la salle des fêtes où il l’avait rencontrée peu auparavant.
Il a justifié cette flambée soudaine de violence en évoquant un accès de panique, une « hallucination », expliquant avoir vu le visage d’Arthur Noyer sur celui de la fillette.
« Vous avez détruit une vie en avril 2017, vous avez détruit une vie en août 2017, vous avez semé le désespoir, la souffrance éternelle chez ces familles, vous êtes un destructeur de bonheur », lui a lancé l’avocat général en le décrivant comme un homme « sans émotions ».
Les avocats des parties civiles ont pour leur part estimé la réquisition « juste » et conforme aux attentes de leurs clients, étant donnée la « dangerosité criminelle » de Lelandais.
Culture
Le musée du Louvre trop vétuste : l’Etat doit-il voler à son secours ?
La présidente du Louvre alerte sur l’état de dégradation du musée, tandis que la ministre de la Culture propose des solutions financières.
Le musée du Louvre, véritable joyau de la culture française, traverse une période critique. Laurence des Cars, sa présidente, a récemment dressé un tableau alarmant de la situation des infrastructures de ce monument emblématique. Dans un rapport confidentiel adressé à la ministre de la Culture, Rachida Dati, elle met en lumière les problèmes de conservation, d’étanchéité et de vétusté qui menacent l’intégrité des œuvres et la sécurité des visiteurs.
Le Louvre, conçu pour accueillir quatre millions de visiteurs annuels, fait face à une fréquentation bien supérieure, atteignant plus de 10 millions de visiteurs avant la pandémie, et près de 9 millions en 2024. Cette surcharge a exacerbé les problèmes structurels du bâtiment, entraînant des variations de température dangereuses pour les œuvres d’art, et des dégradations physiques des espaces. Des espaces autrefois glorieux sont désormais inadaptés, voire inutilisables, ce qui pose un sérieux défi à la gestion du musée.
Face à cette situation, des discussions sont en cours entre la présidence, le ministère de la Culture et la direction du Louvre. Une source proche du chef de l’État a confirmé que le dossier est pris très au sérieux et qu’Emmanuel Macron compte s’en saisir prochainement. Cette attention de la part du gouvernement est cruciale pour déterminer les actions à entreprendre pour sauver le Louvre.
Rachida Dati, quant à elle, propose une approche financière innovante. Elle envisage d’augmenter le prix des billets pour les visiteurs non-européens à partir du 1er janvier 2026. Cette mesure vise à générer des fonds supplémentaires pour financer les travaux de rénovation nécessaires. La ministre souligne que cette politique tarifaire différenciée ne touchera pas la gratuité pour les jeunes européens, les personnes en situation de handicap, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minima sociaux, préservant ainsi l’accessibilité du musée à une partie de sa population.
La question de l’intervention de l’État se pose avec acuité. Le Louvre n’est pas seulement un musée, mais un symbole de l’identité culturelle française et un acteur majeur de l’économie touristique du pays. La dégradation de ses infrastructures menace non seulement le patrimoine artistique mais aussi l’image de la France à l’international. La visite prochaine du président de la République au Louvre pour un discours témoigne de l’importance que l’État accorde à ce dossier.
L’État doit-il voler au secours du Louvre ? La réponse semble évidente. Le Louvre est un trésor national et mondial qui mérite un investissement à la hauteur de son importance. Les discussions en cours et les propositions financières de la ministre de la Culture sont des premiers pas vers une solution pérenne, mais il est impératif que l’État s’engage pleinement pour garantir la pérennité de ce monument exceptionnel.
France
Éducation à la sexualité: Borne défend un programme « indispensable »
L’éducation à la vie affective et sexuelle est cruciale, martèle la ministre de l’Éducation, Elisabeth Borne, alors que le programme rencontre des résistances et suscite des débats.
Le programme d’éducation à la sexualité, prévu pour la prochaine rentrée scolaire, a été qualifié d' »indispensable » par Elisabeth Borne, ministre de l’Éducation, lors de son intervention sur France Inter. Ce programme, qui a fait l’objet de nombreuses critiques et retards, vise à intégrer trois séances annuelles dans toutes les écoles, collèges et lycées de France.
L’élaboration de ce curriculum a été marquée par des oppositions de la part d’associations conservatrices et de certains responsables politiques, qui critiquent notamment l’inclusion de concepts tels que l’identité de genre. Mme Borne a précisé que cette notion n’est abordée qu’à partir du lycée, conformément à la législation en vigueur. Les documents fournis au ministère de l’Éducation ne mentionnent pas explicitement l’identité de genre avant la seconde, bien que le concept de genre, distinct du sexe biologique, soit introduit dès la cinquième.
L’objectif du programme est de fournir une éducation adaptée à l’âge des élèves, visant à promouvoir le respect de soi et des autres, ainsi que l’égalité entre les genres. Mme Borne a souligné que les questions de sexualité ne sont abordées qu’au collège, tandis que les aspects affectifs et relationnels sont traités dès l’école primaire.
Ce programme, qui devrait être examiné prochainement par le Conseil supérieur de l’éducation, a été retardé en raison de ces controverses. Initialement prévu pour la rentrée précédente, il a été reporté à la demande des associations et des parents d’élèves, désireux de participer à son élaboration.
La mise en œuvre de ce programme s’inscrit dans le cadre d’une obligation légale depuis 2001, mais sa mise en pratique a été jusqu’à présent très limitée. La ministre espère que cette nouvelle initiative permettra de combler ce déficit éducatif, offrant aux jeunes les outils nécessaires pour comprendre et respecter leur propre identité ainsi que celle des autres.
Malgré les résistances et les débats, Elisabeth Borne reste ferme sur la nécessité de ce programme, soulignant son rôle dans la formation d’une société plus respectueuse et égalitaire.
Économie
Retraites : Vers une nouvelle taxe pour financer la protection sociale ?
La ministre du Travail envisage une contribution des retraités pour financer la protection sociale. Une mesure qui pourrait toucher jusqu’à 40% des retraités.
Dans un contexte de discussions budgétaires pour 2025, Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, a suggéré sur TF1 le mardi 21 janvier une réorientation des contributions financières vers les retraités, en particulier ceux disposant de pensions supérieures à 2 000 euros. Cette proposition vise à alléger la charge financière actuellement portée principalement par les entreprises et les salariés actifs.
La répartition des coûts de la protection sociale est au cœur des préoccupations gouvernementales. Le financement de la branche autonomie, selon la ministre, repose trop lourdement sur les actifs. Pour pallier cette iniquité, une taxe additionnelle sur les retraités « aisés » est envisagée. L’objectif est de diversifier les sources de financement pour une meilleure équité entre générations.
L’idée d’une contribution basée sur le niveau de pension soulève des questions sur le seuil à partir duquel un retraité est considéré comme « aisé ». La ministre a mentionné des pensions de 2 000 à 2 500 euros comme potentiels seuils, mais elle a précisé que cela restait à discuter. Cette mesure pourrait potentiellement toucher une large partie des retraités, estimée à 40% de cette population.
La proposition d’Astrid Panosyan-Bouvet s’inscrit dans une volonté de solidarité intergénérationnelle. Elle estime que les retraités doivent participer plus activement au financement de la protection sociale, notamment pour couvrir des dépenses comme l’autonomie des personnes âgées. La ministre a chiffré cette contribution potentielle à un montant compris entre 500 et 800 millions d’euros par an, dans le cadre d’un besoin total de 2,5 milliards d’euros.
Cependant, cette idée de taxer les retraités a suscité des réactions variées. Gaëtan Dussausaye, du Rassemblement National, a qualifié cette proposition de « provocation », soulignant l’injustice perçue par certains retraités qui voient déjà leurs pensions rognées par l’inflation et les prélèvements sociaux.
L’analyse de cette proposition montre une volonté de rééquilibrage financier, mais aussi les défis politiques et sociaux qu’elle représente. La mise en œuvre d’une telle taxe nécessiterait une concertation approfondie pour définir les critères de « richesse » des retraités et assurer une acceptation large de la mesure. Le gouvernement devra naviguer avec prudence pour éviter de créer une fracture générationnelle ou de marginaliser une partie de la population qui a déjà contribué toute sa vie au système social.
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