Sports
JO-2020 – L’incertitude Lavillenie, la certitude des handballeurs
Tout ou rien ! C’est un peu l’impression laissée par Renaud Lavillenie au moment d’aborder sa troisième finale olympique de la perche, mardi à Tokyo, entre un palmarès et un plateau qui rendent optimiste et une récente entorse qui inquiète grandement.
Dans le camp français, la journée a commencé par une certitude: les handballeurs sont dans le dernier carré.
En tout début de matinée, Nikola Karabatic et sa bande ont écrasé Bahreïn (42-28) et attendent maintenant leur prochain adversaire : ce sera l’Allemagne ou l’Egypte qui s’affrontent en soirée.
Lavillenie, lui non plus, n’est théoriquement pas loin du podium. Pour l’or, le champion olympique de Londres puis médaillé d’argent de Rio devra toutefois compter sur une contre-performance – toujours possible à la perche – du Suédois Armand Duplantis tant le jeune homme domine la discipline.
Mais derrière, la chasse est ouverte, d’autant que l’Américain Sam Kendricks, troisième à Rio en 2016, a été contraint au forfait à quelques jours des qualifications pour cause de Covid-19.
Seulement voilà, Lavillenie, 34 ans, est diminué par une récente blessure à la cheville gauche et il a été au bord de l’élimination en qualifications, grimaçant régulièrement.
La finale de Tavernier
La lanceuse de marteau Alexandra Tavernier peut beaucoup plus croire en ses chances, d’autant que la vice-championne d’Europe a eu la bonne idée de ne pas s’éterniser lors des qualifications en validant son ticket dès le 2e lancer.
Parmi les autres finales de la soirée dans le stade olympique qui sonne tristement creux, à l’exception des encouragements des autres membres des délégations, il y aura le 200 m dames.
Le rendez-vous promet d’autant plus que toutes les grandes favorites seront logiquement présentes et notamment les Jamaïcaines Elaine Thompson-Herah, sacrée pour la 2e fois samedi sur 100 m et tenante du titre sur 200 m, et sa dauphine Shelly-Ann Fraser-Pryce, frustrée par sa 2e place sur 100.
Les regards seront aussi tournés vers les deux athlètes hyperandrogènes venues de Namibie, Beatrice Masilingi (22 sec 40) et Christine Mboma (21 sec 97), 18 ans.
Mboma a explosé cette saison pour devenir la 7e meilleure performeuse de tous les temps sur 400 m fin juin. Mais elle a dû se rabattre sur le demi-tour de piste car elle ne peut pas s’aligner sur sa distance de prédilection, étant concernée par le règlement sur l’hyperandrogénie.
Depuis 2019, les athlètes hyperandrogènes doivent suivre un traitement pour faire baisser leur taux de testostérone pendant six mois consécutifs avant de pouvoir participer à une compétition internationale du 400 m au mile (1.609 m).
Dans les sports collectifs, les handballeurs ont montré la voie à leurs collègues du basket et de volley qui, eux aussi, entrent dans la phase des matches couperet, avec les quarts de finale.
La programmation faisant parfaitement les choses, tous se succèdent toute la journée.
Après les handballeurs, ce seront les basketteurs (17h20 locales, 10h30 française). Eux aussi ont hérité d’un adversaire « abordable », avec l’Italie.
Enfin dans la soirée, les volleyeurs, qui ont survécu à un 1er tour plus poussif, affrontent eux un gros morceau: la Pologne.
Place à l’escalade
Face aux doubles champions du monde en titre (21h30 locales, 14h30), les Bleus abordent la rencontre avec l’attitude de ceux qui n’ont aucune pression face à la « meilleure équipe du monde », selon le sélectionneur Laurent Tillie.
Une décontraction qui leur réussit souvent plutôt bien.
Enfin ce seront les débuts de l’escalade après ceux du surf et du skate dans le programme olympique.
Dans les compétitions internationales, les grimpeurs disputent trois épreuves indépendantes, la « difficulté », monter le plus haut possible sur un mur d’une quinzaine de mètres, le « bloc », les grimpeurs doivent escalader des blocs de 4,5 mètres de hauteur, et la « vitesse », faire le meilleur temps possible sur un parcours connu par coeur.
Aux JO, le champion olympique sera le plus polyvalent puisque les grimpeurs enchaineront les trois disciplines. Et avec Anouck Jaubert, Julia Chanourdie et les frères Bassa et Mickaël Mawem, l’escalade française s’est donné les moyens de ramener des médailles de Tokyo.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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