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France

IVG, corrida: LFI entame une bataille malgré « l’obstruction »

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Secoués par une nouvelle réplique de l’affaire Quatennens, les Insoumis tentent d’imposer leurs thèmes jeudi à l’Assemblée lors d’une journée réservée, malgré « l’obstruction » redoublée à droite et à l’extrême droite contre leur proposition d’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution.

Il s’agit avec ce premier texte de protection de l’avortement de « se prémunir d’une régression », comme récemment aux Etats-Unis ou ailleurs en Europe, a lancé au coup d’envoi des débats la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot.

Devant un hémicycle fourni à gauche, elle a cité Simone de Beauvoir: « Il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse, pour que les droits des femmes soient remis en question ».

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a apporté son soutien à la proposition de révision constitutionnelle, « plus que nécessaire en ces temps agités ». Et déploré un « petit jeu d’obstruction parlementaire » avec notamment « des dizaines d’amendements, de sous-amendements déposés la nuit dernière » par des opposants au texte.

« Le cordon sanitaire devient lâche » entre LR et RN, a estimé Mme Panot, évoquant « un continuum misogyne » de ce côté-là de l’hémicycle.

Le nombre d’amendements a grossi à plus de 300 sur ce seul texte.

Les Insoumis avaient déjà renoncé mercredi à regret à deux autres de leurs propositions initialement inscrites, l’une demandant une commission d’enquête sur les « Uber Files » et l’autre une hausse du Smic à 1.600 euros net.

Le LR Xavier Breton, membre de l’Entente parlementaire pour la famille, a accusé LFI de préférer la « surenchère sociétale » aux « sujets sociaux », dans une série de rappels au règlement montrant la détermination de chaque camp.

Les députés LR estiment que le droit à l’avortement n’est pas menacé en France. Certains au groupe RN ont eu des positions anti-avortement.

Une autre proposition qui déchaîne les passions, pour une interdiction totale de la corrida, doit être examinée après celle sur l’IVG.

« cheminons ensemble »

Sauf nouveau changement de l’ordre du jour, les propositions suivantes, pour la réintégration des personnels de santé non vaccinés ou encore la création d’une « allocation d’autonomie » pour les jeunes en formation risquent de passer à la trappe, la séance s’achevant à minuit.

Le souhait de graver le droit à l’avortement dans la Constitution est partagé par une majorité de députés, dont ceux du camp présidentiel. Lesquels ont l’intention de voter, chose rare, en faveur du texte des Insoumis.

« Ce serait illisible politiquement » de ne pas le faire, explique un député Renaissance, dont la cheffe de file Aurore Bergé porte une proposition sur le même thème, au menu de l’Assemblée la semaine du 28 novembre.

Le texte porté par Mathilde Panot, qui a reçu un premier feu vert en commission, a une formulation différente de celui de Mme Bergé et demande de sanctuariser aussi le droit à la contraception.

Il tient en deux phrases: « Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l’accès libre et effectif à ces droits ».

M. Dupond-Moretti s’est dit « réservé sur l’écriture actuelle qui n’a quasiment aucune chance d’aboutir » à une réforme constitutionnelle, le vote conforme du Sénat étant nécessaire.

Or un texte proche avait été rejeté en octobre par le Sénat dominé par la droite, mais à 17 voix près seulement.

Mais « la volonté politique est là », « cheminons ensemble », a invité le garde des Sceaux à l’adresse de la gauche.

Les Insoumis exhortent le gouvernement à présenter son propre projet de loi pour constitutionnaliser l’IVG.

Un texte venant du gouvernement devrait lui aussi obtenir l’aval des deux assemblées, mais, contrairement à un texte d’initiative parlementaire, il ne nécessiterait pas d’être soumis en fin de course à un référendum.

Économie

Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

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Ryanair menace d'arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.

Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.

Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.

Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.

La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.

Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.

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France

Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

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Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.

Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.

Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.

Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.

L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.

Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.

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Économie

Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France

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Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France

Après Michelin, le géant ArcelorMittal annonce la possible cessation d’activité de ses centres de Reims et Denain, menaçant 130 emplois.

La sidérurgie française fait face à un nouveau coup dur avec l’annonce d’ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, qui envisage la fermeture de deux de ses sites en France. Cette décision, motivée par une baisse significative de la demande dans les secteurs de l’industrie et de l’automobile, pourrait entraîner la suppression de 130 emplois, principalement à Reims et à Denain.

Le 19 novembre 2024, lors d’une réunion avec le Comité Social et Économique (CSE), ArcelorMittal Centres de Services a présenté un projet de réorganisation et d’adaptation de ses capacités de production. Cette réorganisation inclut potentiellement la cessation d’activité des sites de Reims et de Denain. La direction a expliqué que cette mesure était rendue nécessaire par une « forte baisse d’activité chez ses clients de l’industrie et de l’automobile », soulignant que cette situation s’était aggravée ces derniers mois.

Les répercussions sociales de cette annonce sont immédiates et profondes. Environ 100 emplois seraient menacés à Reims et 30 à Denain. David Blaise, délégué syndical central CGT, et Xavier Le Coq, coordinateur CFE-CGC, ont exprimé leur inquiétude face à cette situation, pointant du doigt une gestion de crise qui, selon eux, ne prévoit pas suffisamment de solutions alternatives. Blaise critique notamment l’absence d’anticipation de la part de la direction, déplorant que « rien n’a été anticipé » pour faire face à la crise de l’automobile.

ArcelorMittal prévoit des négociations avec les syndicats pour discuter des mesures sociales visant à atténuer l’impact sur l’emploi. Cependant, les réactions sont vives : le site de Denain s’est mis en grève immédiatement, et des actions sont prévues sur l’ensemble des sites d’ArcelorMittal en France pour les prochains jours. Ces mouvements de protestation reflètent une frustration croissante parmi les salariés, encore marqués par la fermeture des hauts fourneaux de Florange en 2012.

Le contexte économique actuel, marqué par une réduction des ventes dans l’automobile, a déjà conduit Michelin à annoncer la fermeture de ses usines de Vannes et Cholet, affectant 1.254 emplois. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a reconnu que d’autres annonces de fermetures pourraient suivre, soulignant néanmoins la nécessité de soutenir les secteurs industriels en croissance.

Cette situation illustre une crise plus large au sein de l’industrie manufacturière européenne, particulièrement dans l’automobile où 32.000 suppressions de postes ont été annoncées au premier semestre chez les équipementiers. La question de la diversification et de l’adaptation des entreprises à un marché en mutation est désormais plus que jamais d’actualité.

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