Monde
Israël restreint sévèrement l’accès humanitaire à Gaza en excluant plusieurs organisations
Le gouvernement israélien a refusé l’enregistrement de quatorze organisations non gouvernementales, suscitant de vives inquiétudes quant à l’avenir de l’aide dans l’enclave palestinienne.
Dans un contexte de pénuries généralisées, les autorités israéliennes ont notifié à plusieurs acteurs humanitaires internationaux leur interdiction d’opérer à Gaza. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle procédure d’enregistrement, rendue obligatoire depuis le mois de mars et pilotée par le ministère de la Diaspora et de la Lutte contre l’antisémitisme. Selon ce dernier, sur une centaine de demandes examinées, quatorze ont été rejetées à ce stade, les autres étant soit approuvées, soit en cours d’instruction. Le gouvernement affirme soutenir l’action humanitaire tout en se réservant le droit d’exclure tout acteur considéré comme hostile ou susceptible de soutenir des activités terroristes.
Parmi les structures concernées par ce refus figurent des organisations de premier plan, dont Save the Children et l’American Friends Service Committee. Ces dernières disposent désormais d’un délai de soixante jours pour retirer leur personnel international non seulement de Gaza, mais aussi de Cisjordanie et d’Israël. Elles se voient également privées de la possibilité d’acheminer de l’aide sur le terrain, tout en rencontrant des obstacles pour accéder au système bancaire israélien, essentiel au paiement des salaires et des loyers.
Cette mesure intervient alors que le volume de l’aide entrant dans l’enclave reste très en deçà des engagements pris. Malgré les dispositions prévues par les derniers accords, le nombre de camions autorisés à franchir les points de passage est jugé insuffisant par les agences onusiennes et les organisations humanitaires. Celles-ci ont récemment dénoncé, dans un communiqué commun, un processus d’enregistrement fondé sur des critères qu’elles estiment vagues, arbitraires et excessivement politisés. Elles mettent en garde contre l’incapacité des Nations unies à pallier un éventuel retrait des ONG internationales, qui assurent une part substantielle de l’assistance, notamment dans les secteurs de la santé et de la nutrition.
Les motifs invoqués par Israël pour justifier ces refus incluent, outre des accusations de liens avec le terrorisme ou l’antisémitisme, la notion floue de « délégitimation » de l’État. Des avocats représentant certaines organisations contestent ce critère, soulignant l’absence de preuves concrètes et la difficulté pour les ONG de se défendre contre de telles allégations. Des responsables humanitaires redoutent que ce cadre réglementaire ne serve avant tout à exercer un contrôle politique sur leurs activités, notamment lorsqu’elles documentent les conditions de vie des populations.
L’inquiétude porte également sur la capacité opérationnelle des structures qui obtiendraient, à l’inverse, un agrément. Plusieurs acteurs de terrain affirment ne pas connaître certaines des organisations nouvellement accréditées, qui n’ont pour l’heure aucune présence avérée à Gaza. Cette situation fait craindre une fragmentation et un affaiblissement de la réponse humanitaire à partir du 1er janvier 2026, date à laquelle l’ensemble des organisations devront avoir régularisé leur situation. La perspective d’une coordination entièrement confiée à des acteurs sans expérience approfondie du terrain est perçue comme un risque majeur pour la continuité des services essentiels.
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