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Iran-États-Unis : le chef de la diplomatie iranienne en route pour Moscou avant des négociations cruciales à Rome

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Les discussions sur le programme nucléaire iranien s’intensifient, avec une étape clé en Russie avant un nouveau round de pourparlers indirects entre Téhéran et Washington.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, effectuera prochainement une visite à Moscou, dans un contexte de relance des négociations sur le dossier nucléaire. Cette étape russe précède une nouvelle session de discussions prévue samedi à Rome entre l’Iran et les États-Unis, toujours via des intermédiaires.

Les deux pays, qui n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis plus de quarante ans, ont engagé un dialogue indirect sous médiation omanaise la semaine dernière. Les Occidentaux, emmenés par Washington, accusent depuis des années Téhéran de chercher à se doter de l’arme atomique, une allégation fermement rejetée par les autorités iraniennes, qui affirment ne poursuivre qu’un programme civil.

La Russie, signataire de l’accord de 2015 aujourd’hui moribond après le retrait américain en 2018, joue un rôle clé dans ces négociations. Ce texte, qui incluait également la France, le Royaume-Uni, la Chine et l’Allemagne, prévoyait un allègement des sanctions contre l’Iran en échange d’un strict encadrement de ses activités nucléaires. Mais depuis le rétablissement des sanctions par l’administration Trump, Téhéran a progressivement repris ses activités d’enrichissement d’uranium, dépassant largement les limites fixées par l’accord.

Les discussions à Rome s’annoncent tendues, les États-Unis exigeant un retour au respect des engagements initiaux, tandis que l’Iran conditionne toute avancée à la levée complète des sanctions économiques. Les sujets sensibles, comme le programme balistique iranien ou son influence régionale, ont été exclus des négociations par Téhéran, qui les considère comme des « lignes rouges ».

Parallèlement, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, se rendra en Iran cette semaine pour une inspection des sites nucléaires, dans un climat de méfiance réciproque. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour l’avenir de ce dossier hautement sensible.

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