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Inde-Pakistan : un geste d’apaisement avec la libération d’un soldat indien

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La restitution d’un militaire capturé marque une étape symbolique dans la réduction des tensions entre les deux puissances nucléaires, après des semaines de violents affrontements.

Le Pakistan a restitué mercredi un soldat indien capturé en avril dernier, un geste inédit depuis l’escalade militaire qui a failli plonger les deux voisins dans un conflit ouvert. Ce prisonnier, un garde-frontière égaré en territoire pakistanais lors d’une patrouille, a été remis aux autorités indiennes sous surveillance de la Croix-Rouge. Cette initiative intervient quelques jours après l’annonce d’un cessez-le-feu fragile, globalement respecté malgré quelques accrochages sporadiques.

Les relations entre New Delhi et Islamabad restent toutefois extrêmement tendues. Les deux pays s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les récentes hostilités, nourries par l’attentat meurtrier du 22 avril au Cachemire indien, revendiqué par un groupe jihadiste. En représailles, l’Inde a lancé des frappes aériennes contre des bases supposées abriter des rebelles, déclenchant une riposte immédiate du Pakistan. Pendant quatre jours, artillerie, drones et missiles ont transpercé la frontière, faisant des dizaines de victimes civiles des deux côtés.

Si les armes se sont tues, les discours demeurent belliqueux. Le Premier ministre indien Narendra Modi a averti que toute nouvelle attaque terroriste provoquerait une « réponse écrasante », tandis que le Pakistan a dénoncé ses propos comme « une provocation ». Les deux armées maintiennent leurs positions, bien que des pourparlers téléphoniques entre officiers supérieurs aient évoqué un possible désengagement progressif des troupes.

La question du Cachemire, épine dorsale du conflit depuis 1947, continue d’envenimer les relations. Malgré les appels internationaux au dialogue, New Delhi refuse toute négociation, considérant la région comme partie intégrante de son territoire. Pourtant, sur le terrain, la vie reprend timidement : écoles rouvertes, civils revenant dans leurs villages dévastés. Mais la méfiance persiste, beaucoup redoutant une reprise des combats. « Personne ne croit que c’est vraiment fini », murmure un commerçant indien, les yeux rivés sur la ligne de contrôle.

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