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Économie

Hong Kong tourne la page des échafaudages en bambou, une tradition millénaire

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La métropole asiatique abandonne progressivement ses célèbres structures en bambou au profit de solutions métalliques, jugées plus sûres pour les ouvriers du bâtiment.

Hong Kong, l’une des dernières villes au monde à utiliser des échafaudages en bambou, s’apprête à tourner une page de son histoire. Les autorités locales ont annoncé la fin progressive de cette pratique ancestrale, au profit de structures métalliques modernes. Cette décision vise à renforcer la sécurité des ouvriers, souvent surnommés « araignées » en raison de leur agilité à grimper sur ces fragiles échafaudages.

Le bambou, matériau traditionnel, présente pourtant de nombreux atouts. Léger, économique et facile à manipuler, il est idéal pour les espaces restreints typiques de la ville. Cependant, ses faiblesses techniques et les risques qu’il engendre ont conduit à cette transition. Depuis 2018, 23 décès ont été recensés sur des chantiers utilisant ces échafaudages, selon les chiffres officiels. Des effondrements, des chutes et même des incendies ont été signalés, poussant les autorités à agir.

Terence Lam, représentant du bureau du Développement, a confirmé que les échafaudages métalliques seraient désormais privilégiés dans les projets publics. Bien que leur coût soit deux à trois fois supérieur à celui du bambou, leur adoption est justifiée par les gains en sécurité et en durabilité. Cette évolution suit la tendance observée en Chine continentale et dans d’autres pays asiatiques, où le métal est déjà la norme.

Les associations de défense des droits des travailleurs saluent cette décision, tout en soulignant l’importance de protéger les ouvriers. Pour eux, investir dans des structures plus sûres est un pas essentiel vers une meilleure protection des travailleurs du bâtiment, malgré les coûts supplémentaires. Hong Kong, tout en préservant son héritage, s’adapte ainsi aux exigences modernes de sécurité et de durabilité.

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