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Honduras, le scrutin sous haute surveillance

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Le pays attend, dans une atmosphère tendue, les résultats définitifs d’une élection présidentielle dont l’issue reste suspendue à un ultime examen des bulletins de vote.

Dans un vaste entrepôt de la capitale, Tegucigalpa, des opérations de vérification minutieuses se déroulent depuis plusieurs jours. Sous la surveillance de représentants politiques et d’observateurs internationaux, des membres de l’autorité électorale procèdent, gantés, à l’examen détaillé de dizaines de milliers de procès-verbaux jugés problématiques. Ce réexamen, retransmis en ligne, concerne un demi-million de suffrages, une masse critique alors que l’écart entre les deux principaux candidats ne dépasse pas quarante mille voix.

Ce processus exceptionnel fait suite à une série de suspensions du dépouillement initial, attribuées à des défaillances techniques. Ces interruptions ont nourri les accusations de manipulation et jeté un doute persistant sur la régularité du scrutin. Le candidat de l’opposition libérale a publiquement dénoncé ce qu’il qualifie de tentative de vol électoral, pointant des irrégularités dans la procédure. De son côté, la présidente sortante a évoqué des ingérences étrangères et réclamé l’annulation pure et simple du vote.

La situation, bien que précaire, semble s’être quelque peu apaisée depuis le début de ce recomptage spécial, perçu comme une voie vers une résolution. Les appels à la mobilisation dans la rue ont perdu de leur intensité. Les forces armées, acteur traditionnel de la vie politique nationale, ont pour leur part affirmé leur intention de respecter la volonté populaire, quel qu’en soit le résultat.

L’incertitude politique pèse cependant sur l’activité économique. De nombreux commerçants de la capitale déplorent une nette baisse des affaires, les clients semblant retenir leurs dépenses en attendant de connaître l’issue finale. Certains redoutent également un regain de tensions pouvant dégénérer en troubles. D’autres se montrent plus confiants, estimant que la période de flottement touche à sa fin.

L’autorité électorale dispose légalement d’un délai d’un mois après le jour du vote pour proclamer les résultats officiels. Si le réexamen en cours pourrait techniquement être achevé rapidement, une annonce immédiate n’est pas attendue. L’un des candidats exige en effet que l’enquête s’étende à un nombre bien plus important de bureaux de vote, prolongeant ainsi l’attente d’une conclusion définitive à cette séquence électorale particulièrement disputée.

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