France
Hérault : Jean Castex débloque un milliard d’euros pour les agriculteurs
Les producteurs de fruits et les viticulteurs aux exploitations ravagées par le gel intense qui a frappé l’Hérault depuis deux semaines vont bénéficier d’un milliard d’euros d’aides.
Les producteurs de fruits et les viticulteurs aux exploitations ravagées par le gel intense qui a frappé la France depuis deux semaines vont bénéficier d’un milliard d’euros d’aides, notamment via un « fonds de solidarité exceptionnel », a annoncé le Premier ministre Jean Castex samedi.
« L’Etat doit être à la hauteur de cette catastrophe. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Je suis venu annoncer un effort significatif de l’Etat à hauteur d’un milliard d’euros car la situation le justifie », a déclaré le Premier ministre à l’issue d’une table ronde avec des représentants agricoles et des élus à Montagnac (Hérault).
Ce montant, a précisé une porte-parole du ministère de l’Agriculture, est celui d’une enveloppe globale incluant le nouveau fonds. Celui-ci s’ajoute aux autres aides versées et indemnisera en fonction des « pertes réelles » déclarées dans les mois à venir par les producteurs.
Face à la catastrophe qui a détruit plusieurs centaines de milliers d’hectares de cultures, le Premier ministre a décliné plusieurs mesures d’urgence: report et exonération de charges sociales, dégrèvements de taxes foncières sur le non bâti (TFNB), et mobilisation des dispositifs existants en matière d’activité partielle.
Une enveloppe d’urgence sera par ailleurs allouée « sous dix à quinze jours » aux préfets pour apporter un soutien immédiat aux exploitations les plus en difficulté.
L’indemnisation des arboriculteurs au titre du dispositif des calamités agricoles sera portée jusqu’à 40% – le maximum autorisé par Bruxelles – pour les pertes les plus importantes, contre 35% actuellement.
Pour les autres filières aujourd’hui non couvertes par ce régime de calamités agricoles, comme les viticulteurs ou les producteurs de grandes cultures (betterave, colza…), un soutien exceptionnel similaire sera mis en place.
« Fermeture climatique »
En agissant « avec rapidité », le « gouvernement a pris la mesure de la gravité de la situation », a déclaré à l’AFP Christiane Lambert la présidente du principal syndicat agricole, la FNSEA. « Ce sont de bonnes annonces, avec des mesures pour aider la trésorerie, un fonds exceptionnel pour indemniser notre +fermeture climatique+ similaire à la fermeture sanitaire des restaurants due au Covid-19… »
D’autant que le secteur de la viticulture était « à la peine, après le boycott des vins français par Donald Trump depuis 2019 puis la fermeture des bars, restaurants, hôtels, évènements. C’était déjà la cata commerciale », fait-elle valoir.
Dans l’attente de ces aides, qui nécessitent de connaître l’ampleur des pertes agricoles, une aide forfaitaire basée sur la perte de chiffre d’affaires mensuel sera accordée « sur le modèle du fonds de solidarité mis en place pour la crise sanitaire », a précisé le Premier ministre.
Ce fonds sera aussi ouvert aux entreprises en aval de ces filières, qui sont pénalisées par l’absence de récolte à conditionner ou à transformer (fabricants de confitures…).
Le gouvernement veut un fonds qui « indemnisera de façon rapide », a affirmé le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie sur France Inter.
Une première réunion se tiendra lundi, en présence du ministre de l’Agriculture, à laquelle participeront la FNSEA et ses filières, pour que ces « annonces se traduisent concrètement par des mesures efficaces », a annoncé le syndicat agricole dans un communiqué.
En outre l’enveloppe du plan de relance dédiée à « l’adaptation au changement », passera de 100 à 200 millions d’euros.
« Le diable se cache dans les détails »
Bruno Darnaud, président de l’AOP pêche et abricots de France, s’est dit lui aussi « satisfait que l’Etat réagisse rapidement », avec un « catalogue d’aides qui parait assez large ». « Mais le diable se cache dans les détails: il faudra voir notamment si on trouve des solutions pour les arboriculteurs assurés qui seront moins bien indemnisés que ceux bénéficiant du régime des calamités ».
Selon M. Darnaud, la France peut s’attendre à perdre cette année la moitié de sa production de fruits, soit un manque à gagner d’un milliard et demi d’euros. Et au moins un tiers de la production viticole serait perdu, soit deux milliards d’euros de chiffre d’affaires, estime la FNSEA.
« Nous avons besoin d’une agriculture forte, c’est une question de souveraineté, de compétitivité. On va vous aider à vous relever », a promis le Premier ministre, avant de visiter l’exploitation viticole de Patrice Aviles à Montredon-des-Corbières (Aude).
« On réalise en moyenne 3 millions d’euros de chiffre d’affaires: cette année on espère au mieux un million », a déclaré M. Aviles.
Leo PIERRARD, avec Rébecca FRASQUET à Paris
Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung) <
France
Brigitte Macron femme transgenre: deux femmes condamnées pour diffamation
Deux femmes, ayant diffusé une rumeur transphobe à l’encontre de Brigitte Macron, ont été condamnées pour diffamation. Elles doivent verser 8 000 euros de dommages et intérêts à la Première dame et 5 000 euros à son frère.
Deux femmes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir propagé une infox virale selon laquelle Brigitte Macron serait une femme transgenre. Elles doivent payer une amende de 500 euros avec sursis ainsi qu’un total de 8 000 euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron, et 5 000 euros à son frère, Jean-Michel Trogneux.
Ce verdict fait suite à la diffusion d’une longue « interview » sur YouTube en 2021, où l’une des femmes, Amandine Roy, autoproclamée « médium », interrogeait Natacha Rey, une prétendue journaliste autodidacte. Ensemble, elles relayaient cette théorie conspirationniste, basée sur la fausse idée que Brigitte Macron n’aurait jamais existé, et que son frère aurait pris son identité après un changement de sexe.
L’avocat de Brigitte Macron, Me Jean Ennochi, a souligné l’importance de cette décision, bien qu’il ait qualifié cela de simple application de la loi. Il a rappelé les dommages considérables causés par cette rumeur, qui avait rapidement pris une ampleur internationale. En réponse, la Première dame a décidé de porter plainte en janvier 2022, aboutissant à ce jugement.
La rumeur avait eu un écho mondial, notamment aux États-Unis, où elle avait été relayée dans des cercles d’extrême droite. Ce phénomène s’inscrit dans une tendance inquiétante qui a également visé d’autres figures politiques féminines, telles que Michelle Obama ou Kamala Harris, souvent victimes de fausses informations à caractère transphobe.
France
Le procès de Mazan suspendu suite à l’hospitalisation de l’accusé principal
Dominique Pelicot, accusé clé dans l’affaire des viols de Mazan, a été hospitalisé mardi, perturbant le déroulement du procès. Une suspension de l’audience est désormais envisagée pour permettre à l’accusé d’assister aux débats, cruciaux pour les victimes.
Dominique Pelicot, 71 ans, principal accusé dans l’affaire des viols perpétrés à Mazan, est au cœur d’un procès complexe qui secoue la cour criminelle de Vaucluse. Mardi, alors qu’il devait s’exprimer pour la première fois, son hospitalisation a chamboulé l’audience, laissant planer l’incertitude sur la suite des débats. L’avocate de Pelicot, Me Béatrice Zavarro, a informé la cour que son client, affaibli depuis le début de la semaine, ne pouvait pas se présenter en raison de son état de santé. Ce dernier, souffrant de douleurs intestinales depuis plusieurs jours, a finalement été admis à l’hôpital, soulevant la question d’une éventuelle suspension du procès.
Le président de la cour, Roger Arata, a réagi en ordonnant une expertise médicale de l’accusé, tout en envisageant une suspension temporaire du procès. « Il est essentiel que M. Pelicot soit en mesure d’assister aux débats », a déclaré le magistrat, soulignant l’importance de la présence de l’accusé dans un procès criminel. Cette position a été appuyée par l’ensemble des parties civiles, pour qui il est impensable de continuer sans que Pelicot ne soit en salle. Me Stéphane Babonneau, avocat de la famille Pelicot, a réitéré cette nécessité en soulignant que l’absence de l’accusé empêcherait toute déposition de ses clients.
Lundi matin, Pelicot était apparu affaibli à l’audience, se déplaçant difficilement avec l’aide d’une canne et s’appuyant contre la vitre de son box. Son état alarmant n’a fait qu’empirer au cours du week-end, selon son avocate, qui a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une manœuvre visant à retarder le procès. « M. Pelicot n’a pas l’intention de fuir ses responsabilités », a affirmé Me Zavarro, réfutant toute tentative de manipulation.
Alors que cette hospitalisation marque un tournant inattendu, les témoignages se poursuivent, notamment celui de Stéphan Gal, enquêteur clé dans ce dossier tentaculaire. Lors de son audition, Gal a corroboré les propos de son collègue, le commissaire Jérémie Bosse Platière, en affirmant que les agresseurs ne pouvaient ignorer l’état inconscient de Gisèle Pelicot au moment des faits. Des milliers de photos et vidéos enregistrées par l’accusé ont été analysées, confirmant le caractère délibéré de ces actes, bien que certains accusés, comme Mathieu D., alias « Gaston », aient plaidé la naïveté en évoquant un prétendu « jeu sexuel ».
Ce procès hors norme, impliquant 51 accusés âgés de 26 à 74 ans, dont 35 reconnaissent les actes tout en niant l’intention criminelle, repose en grande partie sur la question de la manipulation exercée par Dominique Pelicot. Les experts entendus lundi ont souligné la personnalité de l’accusé, décrivant un homme capable de « manipuler les autres à sa guise ». Face à l’ampleur de l’affaire, l’intérêt public ne cesse de croître, attirant un nombre important de journalistes et de spectateurs à Avignon.
Dominique Pelicot, qui a fait le choix de rendre cette affaire publique, souhaite que son histoire serve d’exemple à d’autres victimes de soumission chimique. Le silence pesant qui règne dans la salle lors de la description des faits en témoigne : ce procès, au-delà de sa dimension juridique, a profondément marqué l’opinion publique.
Le procès pourrait donc être suspendu le temps que Dominique Pelicot se rétablisse, mais l’ampleur de l’agenda fixé sur quatre mois laisse la possibilité de rattraper les séquences manquées. Une suspension qui, bien qu’inévitable, souligne l’importance pour la justice d’entendre toutes les parties dans ce procès d’une rare intensité.
Culture
Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel
Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.
L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.
Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.
Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.
Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.
Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.
-
CultureEn Ligne 4 mois
Francois Commeinhes achète pour 1,5M€ de statues malgré l’endettement de Sète Agglopôle
-
ThauEn Ligne 4 mois
Sète Agglopôle : le recours à un emprunt de 4M€ confirme la mauvaise gestion financière
-
SèteEn Ligne 4 mois
Sous les charmes de Sète, la détresse des ménages oubliés dans des logements insalubres
-
ÉconomieEn Ligne 5 mois
Prix de l’électricité : la France 4e pays le plus cher du monde, selon une étude
-
SèteEn Ligne 4 mois
Sète : Découvrez « 7 Colis », la vente au kilo de colis perdus pour les amateurs de surprises
-
MarseillanEn Ligne 3 mois
Marseillan : La justice annule un permis de construire dans la bande littorale des cent mètres
-
Balaruc-les-BainsEn Ligne 3 mois
Balaruc-les-Bains : Deux résidents obtiennent l’annulation d’un permis de construire
-
MarseillanEn Ligne 2 mois
Marseillan : Les tarifs de la ZAC Terra Ostrea soulèvent l’indignation des habitants