Europe
Hausse alarmante du nombre de personnes sans-abri en Europe, la France également touchée
La huitième édition du rapport « Regard sur le mal-logement en Europe » pointe du doigt la croissance préoccupante du phénomène dans la majorité des pays membres de l’UE, avec des conséquences sociales désastreuses.
La Fondation Abbé-Pierre a publié mardi la huitième édition de son rapport annuel intitulé « Regard sur le mal-logement en Europe », mettant en lumière une tendance inquiétante : le nombre de personnes sans-abri est en augmentation dans la majorité des pays membres de l’Union européenne, dont la France. Ce rapport sonne l’alarme sur une crise persistante qui touche près de 895 000 personnes à travers le continent.
Le constat dressé par la Fondation Abbé-Pierre et la Fédération européenne des organisations nationales travaillant avec les sans-abri (FEANTSA) est sombre mais loin d’être surprenant. « Le contexte est alarmant mais la situation n’est pas nouvelle », indique le rapport. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près de 900 000 personnes sont actuellement sans domicile en Europe, soit une population équivalente à celle d’une ville telle que Marseille ou Turin chaque nuit.
La France n’échappe pas à cette tendance préoccupante. Bien que les données précises sur les sans-abri soient difficiles à obtenir, le rapport révèle qu’en 2021, le nombre de personnes en hébergement d’urgence atteignait 166 331, tandis que 42 743 personnes se trouvaient en centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), portant le total à 209 074 personnes. À Paris seulement, 2 598 personnes étaient sans abri au 20 janvier 2022, dont 69% depuis plus d’un an.
La Fondation Abbé-Pierre souligne que, à quelques exceptions près comme la Finlande, le Danemark et l’Autriche, la tendance à la hausse persiste dans la majorité des États membres de l’UE. En Espagne, par exemple, le nombre de sans-abri a augmenté de 24% depuis 2012, avec 28 552 personnes recensées en 2022. En Irlande, le recours aux services d’hébergement a augmenté de 40% au cours des deux dernières années.
L’enquête révèle également les conséquences de la crise en Ukraine sur la crise du logement en Europe. L’étude pointe du doigt les « répercussions de la guerre en Ukraine », qui ont exacerbé une situation de crise du logement déjà préexistante en Europe, notamment en raison d’une inflation élevée et de taux inédits depuis deux décennies. Face à cette réalité, la Fondation Abbé-Pierre appelle les pays membres de l’UE à prendre des mesures politiques audacieuses pour contrer cette crise.
Le rapport se penche également sur le problème du logement indigne en Europe, touchant 19,2 millions de personnes selon les données d’Eurostat. Les définitions de l’habitat indigne varient d’un pays à l’autre, mais les chiffres restent alarmants. En Roumanie, par exemple, 45% de la population vit dans des logements surpeuplés, tandis qu’en Bulgarie, 13% vivent dans des habitations sans toilettes intérieures.
La France n’est pas non plus épargnée par ce problème. Près d’un cinquième de la population (18%) vivait dans un logement insalubre en 2020, plaçant le pays à la 11e position en matière de « privation sévère liée au logement ». La Fondation Abbé-Pierre déplore un manque d’efforts financiers suffisants pour améliorer cette situation, en comparaison avec certains pays voisins.
Europe
Julian Assange plaide pour la liberté d’informer lors d’une audition au Conseil de l’Europe
Dans sa première apparition publique depuis sa libération, Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, a appelé à la défense de la liberté d’informer. Se décrivant comme victime d’une persécution par les États-Unis, il a insisté sur l’importance de continuer à lutter pour la vérité.
Mardi, Julian Assange, qui a passé plus d’une décennie cloîtré entre l’ambassade d’Équateur à Londres et la prison de Belmarsh, est intervenu devant une commission du Conseil de l’Europe à Strasbourg. Cette audition, consacrée à l’impact de sa détention et de sa condamnation sur les droits de l’homme, marque sa première déclaration publique depuis sa sortie de prison en juin dernier. Arrivé tôt dans la matinée, il a été accueilli par des applaudissements à son entrée dans l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), levant le poing en signe de détermination.
Durant son discours, Assange a exprimé ses regrets quant à l’évolution des conditions de transparence et de liberté d’expression. « Dire la vérité est de plus en plus stigmatisé, attaqué et affaibli », a-t-il affirmé. Il a également insisté sur le fait que sa libération n’était pas le résultat d’un système judiciaire juste, mais d’un plaidoyer en faveur du journalisme.
Condamné pour avoir publié des documents classifiés révélant les opérations militaires et diplomatiques américaines, Assange avait, en juin dernier, conclu un accord de plaider-coupable avec la justice américaine. Cet accord lui a permis de purger une peine déjà effectuée en détention provisoire et d’éviter une longue incarcération aux États-Unis. De retour en Australie depuis sa libération, il a toutefois réitéré devant le Conseil de l’Europe que son emprisonnement résultait de persécutions politiques, en lien avec son travail pour WikiLeaks.
Assange a rappelé les débuts de WikiLeaks en 2010, lorsque le site avait publié des centaines de milliers de documents sensibles, révélant des abus, des exécutions extrajudiciaires et des opérations de collecte de renseignements. Si ces révélations lui ont valu le soutien des défenseurs de la liberté de la presse, elles lui ont aussi attiré les foudres des autorités américaines, qui l’accusent d’avoir mis des vies en danger.
Dans un appel poignant, il a exhorté les institutions comme l’APCE à faire en sorte que des situations similaires ne se reproduisent pas, appelant à la défense de la liberté d’expression et à la poursuite de la quête de vérité. Il a également mis en garde contre l’influence d’une minorité d’individus cherchant à faire taire les voix critiques.
Alors que l’APCE doit débattre de son cas sur la base d’un rapport le qualifiant de « prisonnier politique », le plaidoyer de Julian Assange pourrait avoir un impact sur sa demande de grâce présidentielle auprès de Joe Biden.
Europe
Julian Assange attendu à Strasbourg pour témoigner devant le Conseil de l’Europe
Le fondateur de WikiLeaks va s’exprimer pour la première fois depuis sa libération, un moment clé pour la liberté d’informer et les droits de l’homme.
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, s’adressera pour la première fois depuis sa libération en juin dernier au Conseil de l’Europe à Strasbourg. Ce témoignage marque une étape importante dans son long combat pour la liberté d’expression et la défense des droits de l’homme, alors que l’Assemblée parlementaire débattra d’un rapport crucial sur son affaire.
Assange sera présent pour répondre aux questions de la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme concernant les répercussions de sa détention, tant sur sa propre situation que sur les droits humains à une échelle plus large, notamment en ce qui concerne la liberté journalistique. Ce témoignage intervient à la suite d’un rapport de l’Assemblée parlementaire qui qualifie Assange de « prisonnier politique » et appelle le Royaume-Uni à mener une enquête indépendante sur les conditions de sa détention, notamment sur des possibles traitements inhumains.
Arrêté en 2019 après avoir passé sept ans dans l’ambassade d’Équateur à Londres, Assange a passé cinq ans dans la prison de Belmarsh à Londres, où il a lutté contre son extradition vers les États-Unis. Son incarcération faisait suite à la diffusion par WikiLeaks de centaines de milliers de documents confidentiels en 2010, révélant des opérations militaires et diplomatiques américaines en Irak et en Afghanistan. Accusé d’espionnage par les États-Unis, il a finalement été libéré après un accord de plaider-coupable, ayant purgé une peine correspondant à sa détention provisoire.
Le témoignage de Julian Assange devant le Conseil de l’Europe marquera son premier discours public depuis sa libération. L’audience s’annonce décisive pour clarifier les enjeux entourant sa détention et l’impact plus large sur la liberté d’informer, un sujet au cœur des débats actuels sur la protection des lanceurs d’alerte et la transparence gouvernementale.
Europe
L’Italie envisage la castration chimique pour violeurs et pédophiles
L’Italie fait un pas vers la légalisation de la castration chimique, avec l’approbation d’une commission dédiée à la rédaction de lois sur le traitement des délinquants sexuels violents.
L’Italie a franchi une étape importante vers la légalisation de la castration chimique, un traitement médical controversé destiné aux violeurs et pédophiles condamnés. Mercredi, la chambre basse du Parlement a approuvé la création d’une commission chargée d’élaborer des lois sur l’utilisation de médicaments bloquant les hormones pour réduire la libido des délinquants sexuels. Ce traitement, qui serait volontaire et réversible, vise à prévenir les récidives dans les cas de crimes sexuels violents.
Le gouvernement de la Première ministre Giorgia Meloni, au pouvoir depuis 2022, a fait de la sécurité une priorité, multipliant les lois répressives et augmentant les peines pour divers délits. L’initiative de la castration chimique, portée par la Ligue, un des partis d’extrême droite de la coalition, s’inscrit dans cette logique. Matteo Salvini, chef de la Ligue, a salué ce qu’il considère comme une « victoire » dans leur combat pour une justice plus ferme à l’égard des violeurs et pédophiles, qualifiant cette avancée de mesure de « bon sens ».
Cependant, cette proposition suscite une vive opposition. Des membres du Parti démocrate (centre-gauche) ont dénoncé une initiative qu’ils jugent inconstitutionnelle, arguant qu’elle réintroduit une forme de punition corporelle que le système juridique italien avait abandonnée depuis longtemps. Des groupes écologistes et de gauche ont également critiqué la Ligue pour son penchant, selon eux, vers la répression excessive, tandis que des voix centristes craignent une dérive vers des méthodes punitives archaïques.
La castration chimique, déjà pratiquée dans certains pays comme la Pologne, la Russie et certains États américains, consiste à administrer des substances qui inhibent la production de testostérone, réduisant ainsi la libido des individus. Bien que soutenue par des partisans de la fermeté en matière de justice, cette méthode soulève des doutes quant à son efficacité réelle pour prévenir les récidives. Des experts alertent également sur les effets secondaires physiques et psychologiques possibles, tandis que des groupes féministes rappellent que les violences sexuelles trouvent souvent leur origine dans des dynamiques socioculturelles plutôt que dans des pulsions sexuelles incontrôlables.
Malgré les divisions au sein de la classe politique italienne, cette décision marque un tournant dans la gestion des crimes sexuels violents en Italie. Reste à voir si ce projet controversé aboutira à une législation qui pourrait, selon certains, radicalement changer l’approche de la justice italienne en matière de délinquance sexuelle.
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