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Guatemala en ébullition face à l’obligation d’assurance automobile

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La colère gronde dans les rues de Guatemala City. Des milliers de manifestants protestent contre une nouvelle loi imposant une assurance obligatoire pour les véhicules motorisés, jugée inabordable pour une grande partie de la population.

Le gouvernement guatémaltèque reste inflexible face à la contestation populaire qui secoue le pays depuis plusieurs jours. Malgré les blocages routiers et les mobilisations massives, les autorités ont réaffirmé leur détermination à maintenir cette mesure, présentée comme une réponse à l’hécatombe routière. Santiago Palomo, secrétaire à la Communication de la présidence, a souligné que les accidents de la route constituent la première cause de mortalité au Guatemala, surpassant même la criminalité. Pour lui, cette réforme est une nécessité pour protéger les citoyens et réduire les drames familiaux liés aux collisions.

Les protestations, qui ont débuté mardi, se sont intensifiées mercredi avec une trentaine de points de blocage répartis à travers le pays, notamment dans la capitale. Les manifestants dénoncent une mesure qu’ils jugent inadaptée à la réalité économique du pays. En effet, près de 60 % des 17,7 millions d’habitants vivent dans la pauvreté, rendant difficile l’accès à une assurance supplémentaire. Pour beaucoup, cette obligation représente une charge financière insupportable.

La décision du gouvernement fait suite à un tragique accident d’autocar survenu le 10 février dernier, qui a coûté la vie à 54 personnes. Cet événement a poussé les autorités à légiférer en urgence pour instaurer une assurance responsabilité civile obligatoire à partir du 1er mai. Cependant, cette initiative, bien que motivée par des raisons de sécurité, suscite une vive opposition dans un contexte socio-économique déjà tendu. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour le président Bernardo Arévalo, qui devra trouver un équilibre entre sécurité routière et justice sociale.

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