Société
Gabriel Attal dévoile son plan pour « élever le niveau de l’école » en France
Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, présente un ensemble de mesures visant à améliorer la qualité de l’éducation en France, notamment en réformant le redoublement, en introduisant la méthode de Singapour en mathématiques, et en mettant en place des groupes de niveau au collège.
Gabriel Attal, ministre de l’Éducation Nationale, a dévoilé son plan visant à « élever le niveau de l’école » en France. Ce plan, baptisé « choc des savoirs », comprend plusieurs mesures importantes pour renforcer l’éducation en France, notamment dans le primaire et le collège.
L’une des mesures phares annoncées par le ministre est la réforme du redoublement. À partir du premier trimestre 2024, un décret sera publié pour donner à l’équipe pédagogique, plutôt qu’aux parents, « le dernier mot s’agissant du redoublement de l’élève ». Cette mesure vise à donner plus de poids à l’avis des enseignants, qui connaissent le mieux le niveau de leurs élèves. De plus, les professeurs auront la possibilité de « recommander, voire prescrire » des stages de réussite pendant les vacances scolaires, conditionnant ainsi le passage des élèves en classe supérieure.
Le redoublement est une pratique en déclin en France depuis plusieurs années, avec seulement 10% des élèves âgés de 15 ans ayant redoublé au moins une fois, contre 40% en 2003. Cette mesure vise à réduire le redoublement tout en offrant des possibilités de soutien supplémentaires aux élèves en difficulté.
Gabriel Attal met également l’accent sur l’éducation primaire, en annonçant de nouveaux programmes dès la rentrée scolaire de septembre 2024 pour les classes de maternelle au CE2. Ces programmes mettront l’accent sur la clarification des objectifs annuels et l’utilisation de la pédagogie explicite. Pour les classes de CM1 et CM2, les nouveaux programmes seront en vigueur à partir de la rentrée 2025. De plus, le ministre prévoit d’adopter progressivement la méthode de Singapour pour l’enseignement des mathématiques, en commençant dès la rentrée prochaine. Cette méthode, utilisée par 70 pays, a fait ses preuves en améliorant la compréhension des mathématiques par les élèves.
Une autre mesure annoncée par Gabriel Attal concerne la mise en place de groupes de niveau au collège. Dès 2024, des groupes de niveau en français et en mathématiques seront instaurés en sixième et en cinquième, avec des effectifs réduits pour les élèves les plus en difficulté. Cette organisation sera étendue aux classes de quatrième et troisième à partir de 2025. Le ministre considère cette mesure comme un « changement majeur et très profond ».
En ce qui concerne le diplôme national du brevet, Gabriel Attal souhaite lui redonner de l’exigence en conditionnant l’accès direct au lycée à son obtention à partir de 2025. Les élèves qui ne réussiront pas le brevet rejoindront une classe « prépa-lycée » pour consolider leurs compétences.
Enfin, une nouvelle épreuve anticipée de mathématiques et de culture scientifique sera ajoutée au baccalauréat à partir de l’année scolaire 2025-2026, aux côtés des épreuves écrite et orale de français.
Ce plan vise à améliorer la qualité de l’éducation en France et à relever le niveau des élèves. Les réactions des enseignants, des parents et des élèves à ces mesures seront essentielles pour évaluer leur impact sur le système éducatif français.
Société
Éducation : plus de 13 000 élèves sans classe deux semaines après la rentrée
Deux semaines après la rentrée, plus de 13 000 élèves n’ont toujours pas d’affectation scolaire, selon des chiffres relayés par le ministère de l’Éducation nationale. Cette situation, dénoncée par la Défenseure des droits, met en lumière des failles dans l’organisation du système éducatif.
Alors que la rentrée scolaire est déjà bien entamée, des milliers d’élèves se retrouvent encore sans école. Selon un rapport du ministère de l’Éducation nationale repris par Le Monde, plus de 13 800 élèves attendent une affectation. Ces chiffres concernent tous les niveaux d’enseignement, avec une majorité d’élèves en quête d’une place dans les filières professionnelles, un secteur où la demande est particulièrement forte. Le ministère tente de relativiser la portée de ces données, soulignant qu’elles représentent moins de 0,3 % des élèves inscrits dans le secondaire, un chiffre stable par rapport à l’année précédente.
Cependant, pour les familles concernées, ces statistiques prennent une tout autre signification. C’est le cas de Rafaël, un élève qui a redoublé sa terminale. Son lycée, confronté à un manque de place, refuse de le réintégrer. Sa mère, désemparée, dénonce cette situation comme une forme de discrimination, d’autant plus qu’il s’agit de son premier redoublement. Ce témoignage, relayé par RMC, met en lumière l’impact émotionnel et psychologique de cette situation sur les élèves concernés, qui se retrouvent isolés et souvent désorientés, comme en témoigne l’état de découragement de Rafaël.
La Défenseure des droits, Claire Hédon, s’est saisie de cette problématique depuis 2022, rappelant que l’accès à l’éducation est un droit fondamental. Selon elle, ces élèves devraient pouvoir connaître leur affectation dès la fin du mois de juillet pour éviter une telle incertitude. La situation est d’autant plus critique que les solutions proposées par certaines académies, telles que le changement de filière ou les cours par correspondance, ne répondent pas toujours aux besoins ou aux souhaits des élèves et de leurs familles.
Cette réalité est également pointée du doigt par les syndicats enseignants et les associations de parents d’élèves, qui alertent sur la récurrence de ces problèmes d’affectation, en particulier dans les établissements surchargés. La situation met en lumière des carences structurelles au sein du système éducatif français, où la gestion des affectations peine à suivre l’évolution des effectifs et des choix d’orientation des élèves.
France
« Un viol est un viol ! »: Gisèle Pelicot se dit « humiliée » face aux 51 accusés
Gisèle Pelicot a exprimé son indignation face aux avocats cherchant à minimiser les viols qu’elle a subis, insistant que « un viol est un viol ». Son témoignage poignant a marqué une étape clé dans ce procès retentissant.
Lors du procès des viols de Mazan, Gisèle Pelicot, figure centrale de cette affaire, a brisé son silence avec colère. Face à une salle d’audience où plusieurs des 51 accusés se tenaient, elle a dénoncé l’attitude des avocats qui tentaient de relativiser la gravité des faits. Pelicot, victime de viols entre 2011 et 2020, a notamment rejeté avec force les propos d’un avocat suggérant qu’il pouvait exister différents degrés de viol. Avec fermeté, elle a martelé qu' »un viol est un viol », condamnant toute tentative de minimiser la gravité des actes subis.
Gisèle Pelicot a également témoigné de l’humiliation ressentie depuis le début du procès, exacerbée par les insinuations d’un prétendu consentement lié à son état d’ébriété. Elle a rappelé qu’elle se trouvait dans un état de quasi-coma au moment des faits, ce que des vidéos encore à diffuser prouveront. Des experts, même masculins, ont été choqués par ces enregistrements, selon ses dires.
Le procès a pris une autre dimension lorsque Jean-Pierre M., l’un des accusés, a reconnu être « un violeur » et a réclamé une sanction sévère. Ce dernier, bien qu’impliqué dans des crimes similaires, n’est pas poursuivi pour les agressions contre Gisèle Pelicot, mais contre sa propre épouse. Le récit de son enfance traumatisée par des violences sexuelles répétées de la part de son père a donné un aperçu du climat de silence et de souffrance qui entoure souvent ces actes.
L’affaire des viols de Mazan soulève une vaste réflexion sur la responsabilité des hommes dans les violences sexuelles. Des voix, comme celle du journaliste Karim Rissouli, soulignent l’importance de cette prise de conscience collective, évoquant même « le premier grand procès de la masculinité » en France. Associations féministes et personnalités publiques appellent à une rupture avec la complicité silencieuse des hommes face aux violences faites aux femmes.
Économie
Michel Barnier envisage d’augmenter les impôts face à la situation budgétaire
Michel Barnier, Premier ministre, a laissé entendre qu’une augmentation des impôts était envisagée en raison de la situation alarmante des comptes publics. Bien que les détails restent flous, cette perspective suscite des réactions contrastées au sein de la majorité et de l’opposition.
Michel Barnier a récemment laissé entendre qu’il ne s’interdirait pas de revoir la fiscalité à la hausse, en raison de la détérioration des finances publiques. Si la forme exacte de cette éventuelle augmentation d’impôts n’a pas encore été clarifiée, l’hypothèse a été évoquée lors de plusieurs réunions, notamment avec le groupe Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur démissionnaire, a d’ailleurs confirmé avoir reçu cette indication directement du Premier ministre lors d’un entretien privé. « Michel Barnier m’a dit qu’il augmenterait les impôts », a-t-il déclaré, exprimant une certaine inquiétude face à l’incertitude qui plane encore autour des modalités et des cibles de cette potentielle réforme fiscale.
Cette annonce s’inscrit dans un contexte financier tendu. Le Premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, a récemment souligné que le débat fiscal ne pouvait plus être éludé, compte tenu de l’état préoccupant des finances publiques. En privé, Michel Barnier a critiqué la gestion de son prédécesseur à Bercy, Bruno Le Maire, et justifié la nécessité d’une révision fiscale, malgré le malaise que cela suscite. « Ce n’est pas par plaisir que je vais devoir augmenter les impôts, mais la situation est catastrophique », aurait-il confié à certains de ses interlocuteurs.
Parmi les pistes explorées, le Premier ministre semble pencher pour une révision de l’impôt sur les sociétés, un levier qui pourrait, selon ses proches, permettre de redresser les comptes publics tout en stimulant l’économie. D’autres élus de sa majorité, notamment certains membres des Républicains (LR), plaident pour le rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF), une mesure très populaire auprès de l’opinion publique et qui pourrait être perçue comme un geste en direction de la gauche.
Cependant, cette perspective divise profondément. Du côté des Républicains, l’augmentation des impôts est perçue comme une ligne rouge infranchissable. Laurent Wauquiez, président du groupe Droite Républicaine, a réaffirmé sa ferme opposition à toute hausse des prélèvements, estimant que la France se situe déjà parmi les pays où la pression fiscale est la plus élevée. Selon lui, c’est dans la rationalisation des dépenses que se trouve la solution, et non dans l’alourdissement des impôts.
La question de l’imposition risque donc de devenir un point de crispation majeur dans les semaines à venir, à la fois au sein de la majorité, où certains soutiennent cette option, et dans l’opposition, notamment au sein du Rassemblement National, qui pourrait envisager de déposer une motion de censure si une telle mesure venait à être actée. Quant à Michel Barnier, il devra bientôt présenter son discours de politique générale, où il sera attendu au tournant sur ces enjeux cruciaux pour l’avenir économique du pays.
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