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Culture

Frontignan : L’art contemporain s’affiche en plein air

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Exposition Clément Bedel

La sphère culturelle s’essouffle au gré de la crise sanitaire. Pour pallier les restrictions qui pèsent sur les musées et par conséquent sur les artistes, des projets d’exposition en plein air ont fleuri à travers la France.

Arterritoires propose des expositions d’art contemporain en extérieur. Son but premier est de promouvoir l’accessibilité à l’art.

Marie Czapska, fondatrice du projet et directrice artistique de salons internationaux affirme sa volonté de « donner les moyens aux plus petites communes de mettre en place une exposition de façon régulière ». Le format d’affiche permet aux expositions de s’adapter aux volontés et aux infrastructures de chaque commune, et même à des structures intérieures. Elles sont destinées aussi bien aux communes qu’à tous les établissements accueillant du public : entreprises, hôpitaux, écoles,… Les tirages, faits avec qualité, présentent une bonne résistance aux conditions extérieures. « Nous avons eu de bons retours au sujet de la tenue et de la qualité des affiches »,Marie Czapska.

 

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« C’est un projet que j’avais en tête depuis 4 ans. Il m’est venu lors d’une campagne électorale : toutes les communes disposent de panneaux électoraux et j’ai pensé qu’utiliser ces supports à des fins artistiques pouvait être un bon moyen de mener ce projet à bien. » explique Marie Czapska.

C’est en mars 2020 que Marie Czapska lance le développement de son projet, en collaboration avec 6 artistes (Anne-Sophie Tschiegg, Sabine Krawczyk, Emmanuel Pierrot, Claude Delafosse, Elisabeth Llach, Max Coulon) et 3 communes pilotes. Par conséquent, le projet s’est ensuite répandu de l’Arbresle (69) jusqu’à Frontignan.

Quatre expositions à découvrir dans Frontignan

Du 16 avril au 20 mai 2021, Frontignan et Arterritoires affichent 4 expositions à travers la ville : -« Chupas » de Sabine Lalande, « Champion » de Pablo Grand Mourcel et -« Playtime et Racines croisées » de Joannie Lafreniere.

Les représentations de « Chupas » sont exposées sur les grilles du parc Victor Hugo et celles de -Champion- Place Gabriel Peri à La Peyrade. Quant à celles de « Playtime et Racines croisées », vous pouvez les contempler sur la place de l’Hôtel de ville.

Dans sa collection « Chupas », Sabine Lalande, céramiste parisienne, présente des statuettes de 30 à 40 cm de haut. Faites à la main à partir d’argile de grès ou de porcelaine, elles reflètent « notre monde consumériste, pop et naïf, quelque part entre décadence fin de siècle et tendance kawai (mignon, en japonais) ».

La série « Champion » devrait séduire les adeptes du sport. Influencé par l’iconographie populaire, l’auteur a représenté des totems à l’effigie de joueurs célèbres dans les disciplines du football et de la boxe. « Les trophées sont conçus à partir de modules en bois, céramique, plastique, fer et marbre, assemblés sur une tige filetée. Les sculptures deviennent des fétiches, des statuettes auxquelles on voue un culte puissant » explique Pablo Grand Mourcel au comité de sélection d’Arterritoires.

Enfin, les collections de Joannie Lafreniere, sont composées de photographies. La série « Playtime », réalisée à Hallandale, en Floride « porte un regard tendre sur les personnes du bel âge et les sociétés des loisirs vers lesquelles s’envolent chaque année ces oiseaux migrateurs en quête d’un paradis terrestre avant le céleste ». La collection « Racines Croisées » est un projet qui résulte de la rencontre entre deux générations : celle des aînés de Montréal et de leurs cadets collégiens et lycéens, fraîchement arrivés au Canada. La série de photographies mêle diverses cultures et identités sur fond de mises en scènes colorées.

La mixité intergénérationnelle des artistes présentés par Arterritoires permet d’avoir accès à une grande diversité de styles et de moyens artistiques. Mme Czapska souligne sa volonté « d’offrir au public de nouveaux horizons et aux artistes un nouveau public. À chaque fois que l’on découvre un artiste, on arbore un nouveau regard sur le monde. Le but est aussi de supprimer les aprioris que les gens peuvent avoir vis-à-vis de l’art contemporain et d’éveiller leur curiosité. » Actuellement, Arterritoires lance un nouvel appel à candidature pour pouvoir présenter une quinzaine de nouvelles collections cet été. Le comité de sélection se prononcera le 10 mai prochain.

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Culture

Culture : Cent ans après les « Tournesols », la National Gallery célèbre Van Gogh

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Culture : Cent ans après les "Tournesols", la National Gallery célèbre Van Gogh

La National Gallery de Londres organise une rétrospective exceptionnelle consacrée à Vincent van Gogh, mettant en lumière trois œuvres majeures, pour la première fois réunies, et explorant la période prolifique du peintre dans le sud de la France.

La National Gallery de Londres célèbre le centenaire de l’acquisition d’un exemplaire des célèbres « Tournesols » de Vincent van Gogh en présentant une rétrospective inédite intitulée « Van Gogh: Poets and Lovers ». Cette exposition, qui s’ouvre le 14 septembre, se concentre sur la période créative intense que le peintre a vécue entre 1888 et 1890 à Arles et Saint-Rémy-de-Provence. Ce séjour marquera un tournant dans sa carrière, comme le souligne Christopher Riopelle, co-commissaire de l’exposition, qui met en avant l’audace et l’inventivité nouvelles du peintre durant cette période.

L’exposition réunit une cinquantaine d’œuvres, dont certaines n’avaient jamais quitté leurs collections privées, comme le célèbre tableau « La Nuit étoilée ». Parmi les pièces maîtresses figure un triptyque inédit composé de deux versions des « Tournesols », l’une appartenant à la National Gallery depuis 1924, et l’autre prêtée par le musée de Washington, encadrant « La Berceuse », portrait d’une femme assise sur un fauteuil. Ce triptyque respecte fidèlement le projet de Van Gogh, tel qu’il l’avait imaginé en 1889 dans une lettre à son frère Theo.

Cornelia Homburg, également commissaire de l’exposition, met en lumière la récurrence des thèmes explorés par Van Gogh, tels que les paysans, les poètes ou les figures locales comme l’Arlésienne. Ces motifs récurrents témoignent de la volonté de l’artiste de créer des archétypes universels, marquant son empreinte dans le monde de l’art.

Le paysage du sud de la France, source inépuisable d’inspiration pour Van Gogh, occupe une place centrale dans cette exposition. Des séries sur les oliviers, les montagnes de Saint-Rémy ou encore les jardins de l’institution psychiatrique où il a séjourné révèlent la manière dont Van Gogh utilisait la nature pour provoquer différentes émotions chez le spectateur.

Christopher Riopelle insiste sur une autre facette de l’artiste, souvent oubliée : celle d’un homme profondément attaché à la beauté, à la nature, et à ses proches. Loin de l’image du peintre tourmenté, Van Gogh était déterminé à réussir en tant qu’artiste d’avant-garde, faisant preuve d’une persévérance remarquable tout au long de sa carrière.

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Culture

Insolite : Des retraitées s’invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

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Insolite : Des retraitées s'invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

À la Fashion week de Vienne, des mannequins de 60 à plus de 80 ans ont défilé, brisant les stéréotypes liés à l’âge. Une initiative inédite en Autriche, portée par la créativité et la volonté d’inclusion.

Brigitte Hrdlicka, 63 ans, résume parfaitement l’esprit de cette révolution discrète dans le monde de la mode : « C’est fini, les mamies assises à ne rien faire ». Alors qu’elle met la dernière main à sa création avant le défilé, elle incarne, avec neuf autres retraitées, un changement de regard sur l’âge et la vieillesse. Ces femmes, âgées de 60 à plus de 80 ans, ont défilé sur le podium de la Fashion week de Vienne, dans une célébration de la diversité et de l’inclusion.

Ce projet inédit en Autriche est le fruit de plusieurs mois de travail, où les participantes ont conçu et réalisé leurs tenues à partir de matériaux de récupération. Loin d’être des novices, elles ont été guidées par Irina Reichel, animatrice d’ateliers de couture pour retraités. En voyant ces mannequins d’un jour défiler avec assurance et élégance, le message est clair : l’âge n’est plus une limite, et la mode devient un outil pour déconstruire les préjugés.

Le spectacle, loin d’être une simple performance, revendique une prise de position contre l’âgisme et met en avant une joie de vivre palpable. Sur le podium, chaque femme rayonne, reflétant une pluralité de styles : du léopard audacieux aux robes de mariée colorées, il y en a pour tous les goûts. Ce défilé ne fait pas seulement écho à une tendance globale d’ouverture à la diversité dans la mode, mais il s’impose comme un événement symbolique. Si les icônes comme Naomi Campbell ou Claudia Schiffer ont déjà démontré qu’il est possible de célébrer la beauté à tous les âges, ces femmes viennoises montrent que l’élégance et la modernité n’ont pas d’âge non plus.

Les jeunes spectatrices, admiratives, s’imaginent déjà suivre leur exemple à un âge avancé, tandis que les retraitées comme Verena Heger, 60 ans, applaudissent l’initiative. « Ce n’est pas parce qu’on a plus de 60 ans qu’on fait des choses ringardes ! », s’exclame-t-elle, résumant la fierté et la modernité de cette nouvelle génération de femmes âgées qui refusent d’être invisibles.

Avec son ambiance festive, son tapis rouge et ses créations uniques, ce défilé aura marqué les esprits, prouvant que la mode est un terrain où chacun peut trouver sa place, peu importe son âge.

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Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel

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Les descendants de Gustave Eiffel s'opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel

Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.

L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.

Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.

Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.

Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.

Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.

Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.

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