Le jeune entrepreneur frontignanais et ancien candidat aux municipales dénonce un revirement suspect du maire concernant la ligne à grande vitesse Montpellier-Perpignan.
Le projet de la ligne à grande vitesse Montpellier-Perpignan continue de diviser les élus du bassin de Thau. Dernier épisode en date, la posture du maire socialiste de Frontignan, Michel Arrouy, qui, après avoir cosigné un courrier demandant un réexamen du tracé au Premier ministre François Bayrou, semble aujourd’hui renier son engagement. Une volte-face qui n’a pas manqué de faire réagir le jeune entrepreneur frontignanais Thibault Cleret.
Ancien candidat aux municipales de 2020 et qualifié pour le second tour, Thibault Cleret s’interroge sur ce changement de cap. « Il y a des volte-face qui interrogent, et celui de Michel Arrouy en est un parfait exemple. Il y a quelques semaines encore, le maire de Frontignan signait, aux côtés des autres maires de l’Agglomération de Sète, un courrier adressé au Premier ministre pour exprimer une position claire sur le tracé de la LGV. Aujourd’hui, il semble découvrir ce courrier et s’indigne publiquement. Aurait-il changé d’avis en un temps record ? Que s’est-il passé entre novembre et maintenant ? », questionne-t-il.
« Le dossier de la LGV est pourtant d’une importance capitale pour l’avenir du territoire. Le tracé n’a pas changé, pas plus que les enjeux pour Frontignan. Ce qui a changé, en revanche, c’est l’attitude de Michel Arrouy. Défendant hier une opposition ferme sous un gouvernement de droite, il semble aujourd’hui beaucoup plus conciliant sous un gouvernement qui lui est favorable. Coïncidence ou calcul politique ? », ajoute-t-il.
« Lorsqu’il fallait s’opposer sous Michel Barnier, il s’opposait. Aujourd’hui, sous François Bayrou, il semble réviser son jugement », constate Thibault Cleret, qui s’interroge sur les motivations réelles du maire de Frontignan. Difficile en effet d’imaginer que Sète Agglopôle Méditerranée ait cosigné un courrier d’une telle importance sans en avertir l’un de ses principaux membres. « Le maire de Frontignan ne peut pas prétendre ignorer le courrier qu’il a signé en novembre. Était-il mal informé ? A-t-il signé sans lire ? Ou bien savait-il parfaitement ce qu’il faisait avant de faire marche arrière sous la pression de la Région Occitanie et de Carole Delga, dont il suit manifestement la ligne avec une dévotion troublante ? », dénonce-t-il.
Pour Thibault Cleret, ce double discours interroge. La position du maire de Frontignan est-elle dictée par l’intérêt général ou par des impératifs partisans ? « Si le courrier était une erreur, pourquoi l’avoir signé ? S’il était nécessaire, pourquoi renier sa signature aujourd’hui ? Michel Arrouy peut-il nous expliquer ce revirement, ou préfère-t-il faire semblant d’être surpris par une décision qu’il a lui-même validée il y a quelques semaines ? », poursuit le jeune entrepreneur.
Dans cette affaire, les habitants de Frontignan méritent des élus cohérents et courageux, et non des dirigeants politiques qui s’adaptent au gré des vents dominants. « Un coup contre la LGV lorsque la droite est au pouvoir, un coup pour lorsqu’elle ne l’est plus… Quelle sera la prochaine volte-face de Michel Arrouy ? », ironise Thibault Cleret. Avant de conclure par une dernière question qui résume le malaise, « Maintenant que le Premier ministre est proche de votre parti politique, êtes-vous désormais favorable au tracé de la LGV, Monsieur le Maire ? »
Une chose est sûre, les élections municipales sont désormais lancées à Frontignan. Dernière enclave socialiste du bassin de Thau, la commune qui a voté très majoritairement à droite lors des dernières élections législatives aura fort à faire face à la droite locale, impatiente de remettre de l’ordre dans cette commune, rendant le scrutin plus incertain que jamais.
Barrois Franck
27 avril 2021 at 11 h 44 min
Lamentable… Il faudrait expliquer à M. Frountil les règles d’accord du participa passé…