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France : Commémorations du 13-Novembre: un hommage très attendu, en plein procès

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Six ans après l’horreur, la commémoration du 13-Novembre organisée samedi s’annonce plus symbolique que jamais, au moment où le procès historique actuellement en cours éprouve les victimes et façonne la mémoire collective de ces attentats.

La pandémie avait empêché les victimes de se rassembler en 2020, avec une cérémonie réduite au minimum pendant le confinement. L’hommage de cette année est lui marqué par l’épreuve du procès, qui ravive depuis septembre avec force détails le souvenir de l’attaque terroriste la plus meurtrière jamais commise en France.

« Le procès nous a tous rapprochés et il y a une envie très forte de se retrouver dans un cadre commémoratif », confie à l’AFP Arthur Dénouveaux, le président de l’association de victimes Life for Paris. « La commémoration va cristalliser un renforcement des liens entre les victimes. »

Accompagné notamment de la maire de Paris Anne Hidalgo, le Premier ministre Jean Castex doit se rendre au Bataclan, devant le Stade de France et sur des terrasses de cafés à Paris, où des commandos téléguidés par le groupe Etat islamique (EI) avaient tué 130 personnes et fait plus de 350 blessés en 2015, semant l’effroi dans le pays.

Cette série d’hommages intervient deux semaines à peine après la fin de la première phase du procès, où plus de 350 parties civiles ont retracé à la barre le déroulé de cette soirée apocalyptique. 

Stress post-traumatique, culpabilité du survivant, décalage persistant avec le reste de la société… Pendant un mois, les témoignages des victimes et de leurs proches ont révélé les cicatrices indélébiles et l’ampleur des dégâts psychologiques de ces attentats sur des centaines de vies brisées.

Pour affronter le reste de l’audience, qui doit se poursuivre jusqu’à fin mai, « les gens sentent qu’il faut se serrer les coudes », résume M. Dénouveaux. « Partager toutes ces expériences à la barre, ça a aussi accru le sentiment d’appartenir à une communauté qui a du sens. »

« Solidarité »

D’où un besoin encore plus fort de participer aux commémorations, « seul moment où une catharsis collective peut se faire », ajoute ce rescapé du Bataclan. 

Cette année, son association enregistre une cinquantaine de participants supplémentaires à la cérémonie qu’elle organise à la mairie du 11e arrondissement, après les différents hommages.

« Ca va nous faire du bien de nous retrouver et de faire un peu de +calinothérapie+ », avance Stéphanie Zarev, autre rescapée du Bataclan. 

« Le procès a sans doute renforcé le besoin d’être ensemble », confirme Philippe Duperron, président de l’autre association de victimes, 13onze15 Fraternité et vérité. « Dans la salle d’audience, il y a eu des regards, des mains tendues, on a ressenti beaucoup de solidarité. »

Son organisation recense elle aussi plus d’inscrits qu’à l’habitude pour le déjeuner qu’elle organise après la cérémonie officielle.

Cette année, « la commémoration fait figure de marqueur du grand récit partagé qui se construit actuellement au procès », observe l’historien Denis Peschanski, co-responsable du « Programme 13-Novembre », un vaste projet de recherche qui étudie l’évolution de la mémoire des attentats sur dix ans.  

L’audience et sa retranscription dans la presse « influencent la mémoire collective des Français » et a permis « de compléter le puzzle avec des morceaux qu’on ne connaissait pas encore », constate-t-il. 

Ses recherches, menées auprès d’un échantillon représentatif de la population française, montrent qu’au-delà du carnage du Bataclan, le procès a notamment « fait réémerger les lieux du 13-Novembre dans leur globalité », grâce notamment aux témoignages des victimes du Stade de France et des terrasses, que le grand public avait progressivement tendance à oublier.

Six ans après ces attentats, la menace terroriste reste très élevée en France, mais prend désormais de nouvelles formes. 

Comme l’ont montré les assassinats de la fonctionnaire de police Stéphanie Monfermé en avril à Rambouillet (Yvelines), ou de l’enseignant Samuel Paty en octobre 2020, elle est désormais portée par des assaillants plus « autonomes » dont le lien avec les organisations terroristes – qui ne revendiquent plus systématiquement leurs actions – s’est largement distendu.

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

Jeudi, l’Assemblée nationale a approuvé une proposition de résolution condamnant la répression meurtrière des Algériens lors du massacre du 17 octobre 1961 sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon. Le texte préconise également l’inscription d’une journée de commémoration de cet événement dans l’agenda des journées nationales et des cérémonies officielles.

La proposition de loi, portée par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech, a été votée par 67 députés, tandis que 11 ont voté contre, provenant principalement du Rassemblement national.

Mme Sebaihi a salué ce vote comme une « première étape » dans le travail de reconnaissance de ce « crime colonial » et de « crime d’Etat ». Bien que le terme « crime d’Etat » ne soit pas inclus dans le texte final, il représente néanmoins un pas significatif vers la reconnaissance de cet événement tragique.

La proposition de résolution a été élaborée avec le parti présidentiel et l’Elysée dans le but de parvenir à un consensus. Mme Sebaihi a souligné l’importance de se souvenir des victimes et de leurs familles, tout en reconnaissant le travail de mémoire déjà entrepris. En 2012, le président François Hollande avait rendu hommage aux victimes, suivi par Emmanuel Macron en 2021, déclarant que les crimes commis étaient « inexcusables pour la République ».

Cependant, certaines réserves ont été exprimées quant à l’instauration d’une journée de commémoration spécifique pour le 17 octobre 1961. La députée socialiste Valérie Faure a souligné l’existence de trois dates pour commémorer les événements liés à la guerre d’Algérie, estimant qu’il était essentiel de laisser l’histoire faire son travail avant d’envisager une nouvelle journée commémorative.

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Voile à l’école: vague d’indignation après le départ d’un proviseur menacé de mort

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Voile à l'école: vague d'indignation après le départ d'un proviseur menacé de mort

Le départ anticipé du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après un incident lié au port du voile par une élève, provoque une vague d’indignation.

Le départ du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile, a déclenché une vague d’indignation et de réactions politiques. Après l’altercation avec l’élève, des menaces de mort à l’encontre du proviseur avaient été proférées sur internet, suscitant une enquête pour cyberharcèlement.

Malgré le soutien exprimé par la ministre de l’Éducation nationale, les attaques contre le proviseur ont persisté, le forçant à quitter ses fonctions pour des raisons de sécurité. Son départ anticipé à la retraite a été attribué aux événements récents et à leur impact sur lui.

Cette décision a provoqué une réaction forte dans la classe politique, avec des accusations d’échec collectif et de défaite de l’État face à la montée de l’islamisme. Des responsables politiques ont dénoncé la passivité et le renoncement face à cette situation, soulignant la nécessité de lutter contre la mouvance islamiste.

Le nouveau proviseur intérimaire, soutenu par l’équipe de direction et la communauté éducative, prend en charge la situation exceptionnelle dans l’établissement. Le ministère de l’Éducation nationale a affirmé son engagement à soutenir ses agents face aux menaces et à accompagner le proviseur dans toutes ses démarches.

Malgré les mesures prises pour protéger le proviseur et sécuriser l’établissement, le départ de ce dernier soulève des inquiétudes quant à la capacité de l’État à garantir la sécurité des personnels éducatifs et à lutter contre les menaces et le harcèlement en ligne.

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Disparition de Lina: les trois gardes à vue « ont été levées », « pas d’éléments incriminants »

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Disparition de Lina en Alsace: trois personnes en garde à vue

Les trois gardes à vue ont été levées mercredi dans le cadre de l’enquête sur la disparition de Lina, 15 ans, en septembre dernier dans le Bas-Rhin. Les personnes interrogées ne font pas l’objet de poursuites, indique une source proche de l’enquête. Ces gardes à vue, bien que dénuées d’éléments incriminants, avaient suscité l’espoir d’une avancée dans un dossier jusqu’ici au point mort depuis six mois.

Initiées dans le but de procéder à des vérifications et de fermer des pistes, ces gardes à vue visaient notamment à éclaircir des incohérences dans les emplois du temps des personnes interrogées le jour de la disparition de Lina. D’autres témoins ont également été convoqués pour être entendus librement.

Depuis l’ouverture de l’information judiciaire en octobre 2023 pour enlèvement et séquestration criminelle, les autorités n’ont ménagé aucun effort pour retrouver Lina. Malgré d’importantes recherches et des appels à témoignages, aucune trace de la jeune fille n’a été trouvée.

Lina a été vue pour la dernière fois le 23 septembre alors qu’elle se rendait à la gare de Saint-Blaise-la-Roche pour rejoindre son petit ami à Strasbourg. Malgré les témoignages la plaçant sur la route de la gare, son téléphone a cessé d’émettre peu après et n’a pas été retrouvé.

Parallèlement à l’enquête sur sa disparition, une enquête est en cours sur un viol dénoncé par Lina en 2022. Cette affaire, initialement classée sans suite, a été rouverte par le parquet de Strasbourg le mois dernier.

Pour soutenir les efforts de recherche, la mère de Lina a créé une association baptisée « Les bonnes étoiles de Lina » et organise un concert de soutien le 20 avril à Plaine.

Malgré ces développements, le mystère entourant la disparition de Lina demeure, et la mère de la jeune fille continue d’appeler à toute information susceptible de faire avancer l’enquête.

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