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Exode massif à la frontière khméro-thaïlandaise

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_**Les affrontements armés entre le Cambodge et la Thaïlande ont provoqué le déplacement de plus d’un demi-million de civils, selon les autorités de Phnom Penh. Cette annonce intervient à la veille d’une réunion régionale cruciale visant à désamorcer la crise.**_

Le ministère de l’Intérieur cambodgien a fait état, ce dimanche, de plus de 518 000 personnes contraintes de quitter leurs foyers dans les zones frontalières. Ces déplacements forcés, incluant de nombreuses femmes et enfants, sont la conséquence directe des opérations militaires engagées depuis une quinzaine de jours. Les autorités dénoncent des tirs d’artillerie, des lancements de roquettes et des frappes aériennes attribuées à l’aviation thaïlandaise.

De l’autre côté de la frontière, les chiffres officiels thaïlandais font état d’environ 400 000 évacués depuis la reprise des hostilités. Un porte-parole du ministère de la Défense a indiqué que plus de 200 000 personnes se trouvaient toujours dans des centres d’accueil, tout en mettant en garde les populations contre les risques persistants liés aux engins non explosés.

Les combats, qui se concentrent autour de zones disputées héritées de l’époque coloniale, ont entraîné des pertes humaines significatives. Les bilans communiqués par les deux belligérants font état d’au moins 41 morts parmi les forces armées depuis le 12 décembre. Ce regain de violence fait suite à un épisode similaire survenu en juillet dernier, qui avait causé la mort de 43 personnes en l’espace de cinq jours.

Dans ce contexte tendu, une réunion spéciale des ministres des Affaires étrangères de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) est prévue lundi à Kuala Lumpur. Les deux capitales ont exprimé l’espoir que ces discussions puissent contribuer à un apaisement. La Thaïlande a toutefois posé des conditions préalables à toute négociation, exigeant un cessez-le-feu formel et une coopération en matière de déminage. Le gouvernement de Bangkok a précisé qu’un tel arrêt des combats dépendait avant tout de l’appréciation de la situation par son état-major.

Phnom Penh, de son côté, a réaffirmé son attachement à une résolution pacifique du différend par le dialogue diplomatique. La communauté internationale, notamment les États-Unis, la Chine et les Nations unies, multiplie les appels au calme et soutient les efforts de médiation. Un envoyé spécial chinois s’est ainsi rendu dans les deux capitales la semaine dernière pour encourager un retour au cessez-le-feu, après l’échec d’un précédent accord parrainé par Washington fin octobre.

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