Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Exode forcé : des familles ukrainiennes fuient l’avancée russe pour protéger leurs enfants

Article

le

Face à la menace grandissante des combats, des parents n’ont d’autre choix que de tout abandonner pour mettre leurs enfants à l’abri.

Dans l’est de l’Ukraine, des familles déchirées prennent la route de l’exil, poussées par l’urgence des bombardements et l’avancée des troupes russes. Pour ces parents, le départ n’est pas un choix, mais une nécessité vitale. Natalia, mère de sept enfants, aurait peut-être résisté plus longtemps dans son village si les autorités n’avaient pas ordonné l’évacuation des plus jeunes. « Les explosions terrifiaient mes petits. Sans eux, nous serions restés », confie-t-elle, le regard empreint de tristesse.

Leur vie d’avant est désormais réduite à des souvenirs. La voiture, la maison, des années de labeur – tout a été laissé derrière eux. Comme des milliers d’autres, cette famille a dû fuir en catastrophe, emportant le strict minimum. Trois ans après le début de l’invasion, la guerre continue de grignoter du terrain, forçant toujours plus de civils à quitter leurs foyers. Les récentes offensives russes dans la région de Dnipropetrovsk, jusqu’ici épargnée, ont précipité l’exode.

Les opérations d’évacuation se déroulent dans des conditions périlleuses. Drones et tirs ciblent régulièrement les convois humanitaires, rendant chaque départ un pari risqué. Pourtant, malgré les dangers, les familles n’ont pas le luxe d’hésiter. « Nous ne voulions pas partir, mais comment justifier de rester quand les enfants courent un tel danger ? », interroge Nadia, mère de quatre enfants. Les images de maisons réduites en ruines ont achevé de la convaincre.

Les chiffres officiels, probablement sous-estimés, rappellent l’horreur de cette guerre : des centaines d’enfants tués, des milliers blessés. Pour ces parents, l’avenir se construit désormais loin des combats, dans l’espoir de retrouver une vie stable à l’ouest du pays. Mais les cicatrices, elles, ne s’effaceront pas si vite.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus