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Européennes : la campagne se termine, place au vote

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Européennes : la campagne se termine, place au vote

Le jour du vote est arrivé. Si la plupart des Français ne se rendront aux urnes que dimanche, les électeurs des Caraïbes et du continent américain s’exprimeront samedi pour les élections européennes.

Alourdissant l’atmosphère, la Première ministre danoise Mette Frederiksen a été « frappée » vendredi par un homme selon ses services, un peu plus de trois semaines après une tentative d’assassinat contre le Premier ministre slovaque Robert Fico.

Derrière le parti d’extrême droite en France, les jeux ne sont pas faits entre la liste de la majorité présidentielle et celle du Parti socialiste, tandis que La France insoumise a amorcé une remontée sensible dans les derniers jours.

À partir de 08H00 (12H00 en métropole) samedi, les premiers « a voté » retentiront dans les bureaux de Saint-Pierre-et-Miquelon. Les électeurs de Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Polynésie française et ceux vivant sur le continent américain voteront aussi samedi.

En toute fin de journée (23H00 dans l’Hexagone) ce sont les bureaux de Nouvelle-Calédonie qui ouvriront. Pour la plupart des électeurs, ceux établis en métropole, le scrutin commencera dimanche à 08H00, les premiers résultats officiels étant attendus à 20H00.

Les têtes de liste et leurs soutiens ont lâché leurs dernières forces dans la bataille cette semaine pour tenter de faire pencher la balance en leur faveur. À commencer par Emmanuel Macron, qui a évoqué la campagne en parallèle de commémorations du Débarquement, s’attirant les foudres des oppositions. Le chef de l’État a profité de cette séquence mémorielle pour apparaître aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky et de son homologue Joe Biden, qu’il reçoit samedi à l’Élysée pour une visite d’État.

Emmanuel Macron, comme la tête de liste de sa majorité Valérie Hayer, donnée entre 14% et 16% dans les sondages vendredi, a martelé son argument phare en fin de campagne : le risque de voir un groupe d’extrême droite peser au point de constituer une minorité de blocage au Parlement européen.

Reste à savoir si l’implication d’Emmanuel Macron et du Premier ministre Gabriel Attal mobiliseront davantage de partisans que d’opposants. Car les sondages promettaient toujours vendredi une victoire écrasante à l’extrême droite, au-dessus de 30% des voix pour le Rassemblement national, qui voit dans ce scrutin une étape clé dans sa quête de l’Élysée. Pour éviter le relâchement, la tête de liste Jordan Bardella a encore battu le rappel des troupes vendredi sur France 2, appelant à infliger « un désaveu dans les urnes » à Emmanuel Macron.

Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique, entend bousculer une routine qui a marqué les dernières présidentielles. Crédité de 13% à 15% vendredi, il espère mettre fin au « faux duel » entre Emmanuel Macron et l’extrême droite. La gauche nourrit aussi un espoir venu des Pays-Bas, un sondage de sortie des urnes donnant vendredi le centre-gauche légèrement en tête devant le parti populiste, toutefois en forte hausse.

Le croisement des courbes avec les macronistes n’aura jamais eu lieu dans les sondages, mais certains socialistes veulent croire à une deuxième place, qui leur donnerait plus de poids dans un bras de fer à couteaux tirés avec La France insoumise, pour incarner un barycentre à gauche. Côté LFI, l’optimisme est de mise avec une dynamique favorable dans les sondages dans une fin de campagne consacrée à la mobilisation dans les quartiers populaires, et marquée par des coups d’éclat à l’Assemblée sur le soutien à Gaza.

Des dernières enquêtes plaçaient vendredi la liste de Manon Aubry entre 7 et 9,5%, mais le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon promet une « nuit noire » aux sondeurs. « On a une chance raisonnable de passer devant » Raphaël Glucksmann, a-t-il lancé.

Les Républicains se retrouvent eux sur un fil dangereux. Crédités vendredi de 6 à 8%, François-Xavier Bellamy et ses colistiers peuvent se rapprocher de LFI comme du plancher fatidique des 5%, en dessous duquel aucun eurodéputé n’ira au Parlement. M. Bellamy a publié une « lettre aux Français » vendredi, appelant les électeurs à la mobilisation dans cette « épreuve de vérité », alors que la droite veut éviter les défections vers Edouard Philippe ou l’extrême droite.

Le risque est également « bien présent » dans l’esprit de Marie Toussaint. Donnée autour de 5%-6% vendredi, elle espère que les sondages auront sous-estimé les écologistes comme en 2019. Sans « un groupe écolo fort au Parlement européen, la transition écologique est condamnée », alerte-t-elle dans Libération. La peur du vide peut aussi exister chez Reconquête, parti d’Éric Zemmour, alors que la tête de liste Marion Maréchal est donnée au même étiage.

Au total, les électeurs devront départager 38 listes candidates, avec une interrogation sur la participation. Certains sondages la voient en baisse, mais une enquête Ifop-Fiducial l’envisageait vendredi à 52,5%, contre 50,12% en 2019.

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La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

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La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de masse de son histoire

Au lendemain de l’attaque meurtrière dans un centre d’enseignement à Örebro, la Suède rend hommage aux dix victimes. Le pays, sous le choc, tente de comprendre les motivations du tireur, qui s’est vraisemblablement suicidé.

La Suède observe un deuil national après la fusillade qui a coûté la vie à dix personnes à Örebro, marquant la pire tuerie de masse de son histoire. Mercredi, le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé des gerbes de fleurs près du lieu du drame, où se sont accumulés bouquets et bougies en mémoire des victimes. « Nous sommes extrêmement choqués », a déclaré le souverain, exprimant son soutien aux proches endeuillés.

Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments officiels, tandis qu’une cérémonie religieuse devait être organisée dans l’après-midi. « Aujourd’hui, toute la Suède se rassemble pour soutenir les personnes touchées et déplorer ce qui s’est passé », a déclaré Ulf Kristersson, appelant à l’unité nationale face à cette tragédie.

L’auteur de l’attaque, un homme de 35 ans, a été retrouvé mort sur les lieux, laissant penser à un suicide. Les autorités, qui confirment qu’il a agi seul et sans motif idéologique apparent, poursuivent leurs investigations pour comprendre les circonstances du drame. Inconnu des services de police et sans lien avec les gangs criminels qui secouent la Suède depuis plusieurs années, il possédait un permis de port d’arme et n’avait aucun antécédent judiciaire. Selon des proches, il menait une vie recluse, sans emploi ni contacts avec sa famille.

Six personnes, gravement blessées par balles, sont toujours hospitalisées, tandis que les enquêteurs appellent les témoins à fournir toute information ou vidéo pouvant aider à éclaircir le déroulement des faits. Le pays, habituellement épargné par ce type de violences dans les établissements scolaires, reste abasourdi face à ce cauchemar devenu réalité.

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Mobilisation nationale en Allemagne contre l’extrême droite

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Mobilisation nationale en Allemagne contre l'extrême droite

Des dizaines de milliers d’Allemands se rassemblent à Berlin pour protester contre la collusion entre la droite et l’extrême droite, à l’approche des élections législatives.

Dans un élan de mobilisation nationale, plusieurs dizaines de milliers de citoyens allemands se sont donné rendez-vous ce dimanche à Berlin pour exprimer leur opposition au rapprochement entre le parti conservateur et l’extrême droite. Cette manifestation, qui se tient à trois semaines des élections législatives, marque un tournant dans le paysage politique allemand.

Le cortège, prévu pour partir à 15H30 du Bundestag et se diriger vers le siège de la CDU, symbolise une résistance populaire contre la stratégie adoptée par le candidat conservateur à la chancellerie, Friedrich Merz. En effet, ce dernier a récemment franchi un seuil symbolique en collaborant avec l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), un parti nationaliste et anti-immigration, rompant ainsi avec une tradition post-Seconde Guerre mondiale de rejet de toute coopération avec l’extrême droite au niveau national.

La tentative de Merz de faire passer une motion visant à restreindre l’accès des migrants à la frontière, avec le soutien de l’AfD, a été perçue comme une première étape vers une normalisation des relations avec ce parti. Bien que cette proposition n’ait pas abouti, le simple fait de l’avoir proposée a ouvert une brèche dans le « cordon sanitaire » qui isolait jusqu’alors l’extrême droite. Cette action a suscité une vague de critiques et d’appels à la vigilance de la part de divers acteurs de la société civile, notamment de l’ONG Campact, à l’origine de la manifestation berlinoise.

Les manifestations ne se sont pas limitées à la capitale. Samedi, plus de 220.000 personnes ont défilé dans plusieurs grandes villes allemandes, montrant l’ampleur de l’opposition populaire à cette nouvelle orientation politique. Des personnalités influentes, des syndicats aux activistes pour le climat, en passant par les églises, ont rejoint le mouvement, exprimant une inquiétude partagée quant à l’avenir de la démocratie allemande.

Le chancelier Olaf Scholz a lui-même alerté sur les dangers d’une alliance entre conservateurs et extrême droite, évoquant un scénario qui pourrait rappeler celui de l’Autriche, où des partis similaires ont formé des coalitions gouvernementales. Cette possibilité, bien que niée par Merz, semble préoccuper une large part de la population allemande, qui craint une dérive vers des politiques xénophobes et populistes.

Même Angela Merkel, figure emblématique de la CDU, a publiquement critiqué la démarche de Merz, la qualifiant d’erreur. Cette réaction témoigne de la fracture interne au sein du parti conservateur, où la ligne dure sur l’immigration et la sécurité, adoptée en réponse à des incidents récents impliquant des étrangers, divise les membres.

À l’approche des élections, les sondages montrent Merz en tête, avec environ 30% des intentions de vote, mais sa stratégie de séduction des électeurs de l’AfD pourrait se révéler un double tranchant. Si elle vise à récupérer les voix de ceux tentés par l’extrême droite, elle risque également de renforcer les positions de l’AfD, crédité de 20 à 22% des voix, en légitimant ses thèses.

Cette mobilisation reflète non seulement un rejet populaire de l’extrême droite, mais aussi une mise en garde contre les dérives potentiellement antidémocratiques d’une politique de plus en plus polarisée. Les jours à venir seront décisifs pour voir si la stratégie de Merz portera ses fruits ou si elle contribuera à l’essor des extrêmes dans le paysage politique allemand.

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Le plus gros iceberg du monde menace la faune d’une île britannique

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Le plus gros iceberg du monde menace la faune d’une île britannique

L’immense iceberg A23a, après des décennies de dérive, s’approche dangereusement de la Géorgie du Sud, mettant en péril la riche faune locale.

Un iceberg colossal, connu sous le nom d’A23a, se dirige inéluctablement vers l’île britannique de Géorgie du Sud, située dans l’Atlantique Sud. Détaché de l’Antarctique en 1986, cet iceberg de 3.800 km², équivalent à la superficie du département français du Tarn-et-Garonne, et d’une épaisseur de 400 mètres, a récemment repris sa course vers le Nord après avoir été piégé dans un vortex pendant près de 30 ans.

Ce phénomène naturel, qui s’apparente à une menace écologique, met en danger la biodiversité exceptionnelle de la région. La Géorgie du Sud est un sanctuaire pour des millions d’oiseaux, de manchots et de phoques, dont la survie dépend de l’accès à la mer pour se nourrir. L’arrivée de l’iceberg pourrait bloquer les accès aux eaux nourricières, provoquant potentiellement une catastrophe similaire à celle de 2004, où un autre iceberg avait entraîné la mort de nombreux animaux en les privant de nourriture.

L’iceberg A23a, désormais libéré de son emprisonnement, se trouve à seulement 280 kilomètres de la terre ferme. Cette proximité inquiète les scientifiques et les responsables de la conservation. Simon Wallace, capitaine d’un navire gouvernemental, a souligné l’imprévisibilité des trajectoires des icebergs, indiquant que leur passage à proximité est toujours un risque majeur pour la navigation et l’écosystème local.

L’augmentation des températures océaniques, due au réchauffement climatique, pourrait favoriser la formation et la libération de tels monstres de glace, rendant ces événements plus fréquents. Cette situation soulève des préoccupations quant à la résilience des écosystèmes polaires face aux changements climatiques.

Ainsi, l’observation de l’iceberg A23a et de ses impacts potentiels sur la faune de la Géorgie du Sud offre une illustration frappante des défis environnementaux auxquels nous faisons face. La communauté internationale doit se préparer à de telles éventualités, en renforçant les mesures de conservation et en surveillant de près l’évolution de ces phénomènes naturels exacerbés par le changement climatique.

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