Sports
Euro : l’acte II des Bleues débute sans Katoto
Sans la machine à buts Marie-Antoinette Katoto, partie de l’Euro sur blessure, la France doit régler sa mécanique d’attaque sans qu’une alternative évidente ne se dégage avant l’Islande, lundi (21h00), dans un dernier match de groupe utilisé comme répétition générale avant les quarts.
La qualification pour le Top-8 européen est déjà acquise avant l’ultime rencontre du premier tour, mais les Bleues doivent digérer la perte incommensurable de « MAK », leur arme offensive N.1, rentrée à la maison avec un genou en vrac et un lourd chagrin.
« On est rapidement passé à autre chose à la demande de Marie-Antoinette qui nous a demandé de continuer à faire les efforts et surtout d’aller au bout, pour ce groupe-là qui vaut le coup », a raconté dimanche la sélectionneuse Corinne Diacre.
Les lignes statistiques ne disent pas tout, certes. Elles livrent cependant un aperçu de ce que l’avant-centre du Paris SG apporte à la sélection, avec ses 26 buts en 32 capes, dont 16 en 15 apparitions cette saison.
Depuis le début de l’exercice 2021-2022, démarré en trombe par un triplé en Grèce, la Katoto-dépendance s’est manifestée par une titularisation à chaque match, comme si Diacre n’avait pas le temps ni l’envie de voir autre chose.
Il faut désormais composer sans la N.9, une serial-buteuse autant qu’un précieux point de fixation, capable de fatiguer les défenses adverses et d’offrir des brèches à ses partenaires.
Face à l’Italie (5-1), elle s’est ainsi montrée comme finisseuse sur le 2-0 puis comme passeuse sur le 4-0, avec une remise subtile en déviation pour sa partenaire en club Grace Geyoro.
Sarr en pole position
L’équipe de France dispose tout de même de plusieurs cartouches pour remplacer numériquement Katoto au coup d’envoi, lundi face aux Islandaises, puis le 23 juillet en quart de finale contre les Pays-Bas, de nouveau à Rotherham.
La première d’entre elles, Ouleymata Sarr, a été jetée précipitamment dans le grand bain jeudi contre la Belgique (2-1), remplaçant au pied levé sa coéquipière blessée.
La longiligne attaquante du Paris FC, créditée d’un doublé en préparation contre le Cameroun, a produit « beaucoup d’efforts » mais a été « moins lucide » face au but, a-t-elle reconnu. « En faisant le maximum sur le terrain, je vais être récompensée », a-t-elle lancé aux journalistes.
Sa titularisation est attendue lundi, à en croire Diacre. En constituant la liste pour l’Euro, « on avait doublé les postes donc il est logique que la joueuse qui était la deuxième attaquante démarre », a-t-elle glissé dimanche.
L’autre option s’appelle Melvine Malard.
A 22 ans, la Réunionnaise présente un profil d’attaquante polyvalente très utile: droitière utilisée dans le couloir gauche à Lyon, elle a dépanné en pointe durant la longue absence sur blessure de l’avant-centre vedette de l’OL, Ada Hegerberg.
La championne d’Europe 2019 chez les moins de 19 ans a saisi sa chance à chaque fois que Diacre l’a titularisée cette saison, avec un doublé contre le Kazakhstan en octobre 2021, un but contre la Finlande en février et un autre face au Cameroun en juin.
L’option Diani évacuée
Avec Sarr ou Malard, la sélectionneuse s’épargne une recomposition tactique puisque l’une ou l’autre remplace Katoto poste pour poste, sans que cela n’oblige à repositionner d’autres titulaires.
En revanche, ce serait le cas si d’aventure elle venait à installer Kadidiatou Diani dans l’axe.
La dynamiteuse du couloir droit a déjà occupé cette place dans le passé, à de rares moments: contre les Etats-Unis (3-1) un soir de doublé au Havre, en janvier 2019, puis encore cette année-là en entame de la Coupe du monde contre la Corée du Sud (4-0), après la mise sur le banc forcée de Valérie Gauvin.
Cette option obligerait Diacre à revoir ses plans sur les côtés, avec Delphine Cascarino de retour sur son aile droite préférentielle et une solution à trouver à gauche entre Malard, Sandy Baltimore voire Selma Bacha.
La sélectionneuse ne semble pas favorable à cela: « J’ai des vraies attaquantes de pointe et +Kadi+ donne vraiment satisfaction sur son aile droite », a-t-elle coupé court dimanche.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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