Monde
États-Unis: Joe Biden annonce sa candidature à sa réélection en 2024
Le président américain Joe Biden a annoncé ce mardi sa candidature à la réélection en 2024 dans un message et une vidéo postés sur ses réseaux sociaux. À l’approche de la fin de son premier mandat, le démocrate de 81 ans s’engage ainsi dans une quatrième campagne pour l’élection présidentielle.
« Chaque génération a un moment où elle doit défendre la démocratie. Pour défendre leurs libertés fondamentales. Je crois que c’est le nôtre », a écrit le président dans son message, appelant ses partisans à le rejoindre pour « finir le travail ». « C’est pourquoi je suis candidat à la réélection à la présidence des États-Unis », a-t-il ajouté.
L’annonce de la candidature de Joe Biden ne surprendra personne. Depuis plusieurs mois, les rumeurs allaient bon train quant à sa volonté de briguer un second mandat. Mais le principal handicap du président américain reste son âge. Jamais encore les Américains n’avaient élu un président aussi âgé, jamais non plus un candidat ne leur avait demandé de lui laisser les clés de la Maison Blanche jusqu’à ses 86 ans.
L’équipe de campagne de Joe Biden devra donc relever le défi de convaincre les électeurs américains de la pertinence d’une nouvelle candidature de leur président, malgré ses 81 ans. Selon le New York Times, la prochaine étape pour le président sera de constituer son équipe de campagne.
Joe Biden avait déjà tenté sa chance aux primaires démocrates en 1988 et en 2008, sans succès. En 2020, il avait finalement remporté la nomination de son parti et l’élection présidentielle face à Donald Trump. Sa candidature à la réélection en 2024 sera donc sa quatrième et dernière chance de conquérir la Maison Blanche.
Le monde entier sera attentif à cette élection présidentielle qui promet d’être riche en rebondissements et en surprises. Les démocrates devront convaincre les électeurs américains que Joe Biden est le meilleur choix pour défendre la démocratie et les valeurs fondamentales de leur pays.
Europe
Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations « dantesques »
Soixante-deux morts, des villages isolés et des infrastructures dévastées, le sud-est de l’Espagne lutte pour se relever après des inondations dramatiques. Les secours restent mobilisés pour retrouver les disparus et apporter de l’aide aux sinistrés.
Les inondations qui ont frappé mardi soir le sud-est de l’Espagne ont causé la mort de 62 personnes, selon un bilan provisoire annoncé mercredi par les autorités espagnoles. Les efforts de secours s’intensifient pour accéder aux villages coupés du reste du pays, et les recherches se poursuivent pour identifier les victimes. Dans un contexte d’urgence, une ligne téléphonique a été mise en place pour les familles des disparus, illustrant l’angoisse qui touche de nombreuses personnes, comme Jessica Sandoval, toujours sans nouvelles de son frère résidant à Valence.
Le Premier ministre Pedro Sánchez a exprimé son soutien aux familles affectées, promettant l’assistance de l’État face à cette crise. Il a rappelé que la situation demeure critique avec des routes coupées, des ponts endommagés, et des zones encore inaccessibles, et a exhorté les habitants à rester vigilants. Margarita Robles, ministre de la Défense, a souligné la gravité de la situation, mentionnant la mobilisation de mille militaires et de plusieurs hélicoptères pour venir en aide aux sinistrés.
Des communes telles que L’Alcudia, près de Valence, et Letur, dans la province d’Albacete, figurent parmi les plus sévèrement touchées. Les habitants de ces localités ont rapporté des scènes chaotiques. Consuelo Tarazona, maire d’Horno de Alcedo, a décrit une montée des eaux « monstrueuse » qui a pris les résidents par surprise, laissant peu de temps pour alerter le voisinage.
Face à ces événements, les autorités espagnoles ont pris des mesures drastiques pour limiter les déplacements : les écoles ont été fermées à Valence, les événements publics annulés, et plusieurs vols et trains suspendus. L’impact sur le réseau ferroviaire a été tel qu’Adif, opérateur ferroviaire espagnol, a interrompu les liaisons entre Madrid et Valence pour la journée de mercredi. La tempête a même provoqué le déraillement d’un train à grande vitesse en Andalousie, bien qu’aucun blessé ne soit à déplorer.
Les causes de ce phénomène, nommé « gota fria » ou « goutte froide », sont bien connues des experts météorologiques. Chaque automne, la région méditerranéenne espagnole subit ces dépressions en altitude qui génèrent des pluies soudaines et intenses. Les scientifiques attribuent l’intensification de ces événements extrêmes au changement climatique, qui accentue leur fréquence et leur ampleur, comme l’a rappelé Jess Neumann, hydrologue à l’Université de Reading. Ce phénomène illustre la nécessité d’adapter infrastructures et urbanisme pour mieux affronter les futurs aléas climatiques.
Ces inondations, tragiquement emblématiques des défis posés par le réchauffement climatique, imposent une réflexion globale sur la gestion des infrastructures urbaines et rurales.
Europe
Venise : la taxe d’entrée doublée pour les réservations tardives en 2025
La taxe d’entrée instaurée à Venise pour endiguer le surtourisme connaîtra une augmentation en 2025. Les réservations de dernière minute seront désormais soumises à un tarif doublé, dans le but de dissuader l’afflux de visiteurs d’un jour.
Depuis le 25 avril dernier, Venise exige des visiteurs d’un jour, lors de journées de forte affluence, une contribution de cinq euros, une mesure qui sera reconduite en 2025, avec un renforcement pour les réservations tardives. Concrètement, à partir du 18 avril prochain et pendant 54 jours spécifiques, le tarif restera à cinq euros pour les voyageurs organisant leur visite au moins quatre jours à l’avance. En revanche, ceux qui réservent un court séjour en dernière minute devront s’acquitter d’une taxe doublée, soit dix euros. Le maire de Venise, Luigi Brugnaro, a confirmé cette hausse sur la plateforme X (anciennement Twitter), précisant que les résidents et les personnes nées à Venise n’auront qu’à présenter une pièce d’identité pour être exemptés.
Oggi abbiamo presentato le novità della sperimentazione del contributo di accesso per l’anno 2025.
A #Venezia stiamo cercando di affrontare il tema dell’overtourism, inserendo un sistema di prenotabilità della Città.
Grazie al lavoro di tante persone tra cui dirigenti,… pic.twitter.com/gBBRab5n1a
— Luigi Brugnaro (@LuigiBrugnaro) October 24, 2024
Malgré l’objectif affiché de limiter le tourisme journalier, l’impact de cette taxe reste incertain. Selon Isabelle Kahna, fondatrice des Ailes de Venise, une association prônant un tourisme durable, la mesure n’a pas encore eu d’effet significatif sur le nombre de visiteurs quotidiens, et elle estime qu’il s’agit d’une réponse symbolique face aux avertissements de l’Unesco. Venise avait en effet été menacée d’inscription sur la liste du patrimoine en péril en 2023 en raison de l’afflux de visiteurs qui fragilise ses infrastructures et son écosystème unique.
Si les séjours avec hébergement restent exonérés de cette taxe, cette mesure de dissuasion a pour vocation de réguler le flux touristique pendant les périodes critiques, mais sa véritable efficacité pour préserver la Sérénissime de la surcharge touristique reste à démontrer.
Monde
Harris et Trump dans une course effrénée pour chaque voix, au cœur d’une campagne enflammée
Alors que la course pour la Maison Blanche entre dans sa dernière ligne droite, Kamala Harris et Donald Trump redoublent d’efforts pour rallier les voix dans une élection tendue. Une nouvelle polémique enflamme la campagne suite à des propos insultants envers les Portoricains lors d’un meeting républicain.
La candidate démocrate Kamala Harris et son rival républicain Donald Trump, engagés dans un combat acharné pour la présidence, se lancent cette semaine dans un ultime sprint de campagne à travers des États décisifs. Cet affrontement, suivi de près par les observateurs internationaux et dans un contexte mondial instable marqué par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient, est déjà marqué par une participation anticipée record : plus de 41 millions d’Américains ont d’ores et déjà voté.
Les derniers sondages indiquent une bataille serrée. Kamala Harris, 60 ans, pourrait entrer dans l’histoire en devenant la première femme noire présidente des États-Unis. Face à elle, Donald Trump, 78 ans, espère effectuer un retour fracassant à la Maison Blanche, qu’il avait quittée en 2021 dans un climat de tumulte. Dans ce duel serré, les deux candidats intensifient leur présence dans les États-clés. Harris se rend ainsi dans le Michigan pour rencontrer les électeurs, où elle doit aussi répondre aux attentes de la communauté arabo-américaine, inquiète de la politique américaine envers Gaza et le Liban. Trump, quant à lui, concentre ses efforts en Géorgie, avec le soutien actif des chrétiens évangéliques, fervents partisans de son programme conservateur.
Le droit à l’avortement, question cruciale de cette élection, s’impose également comme un enjeu central. Harris a placé la défense des droits des femmes au cœur de sa campagne et prévoit de dénoncer l’attaque menée par Trump contre ces droits dans une allocution finale près de la Maison Blanche, rappelant symboliquement les événements du 6 janvier 2021.
La campagne républicaine de Trump a cependant été secouée par une controverse ce week-end, après des propos irrespectueux tenus lors d’un rassemblement au Madison Square Garden à New York. Un humoriste, parmi les invités, a offensé la communauté portoricaine en comparant leur île à une « décharge flottante », ce qui a suscité de vives réactions. L’équipe de Harris a rapidement réagi sur les réseaux sociaux, en particulier après que la candidate démocrate ait été aperçue dans un restaurant portoricain à Philadelphie, renforçant ainsi le soutien de cette communauté. Des figures influentes, dont les artistes Bad Bunny et Ricky Martin, ont également manifesté leur soutien à Harris sur les réseaux sociaux.
Dans cette dernière phase de campagne, chaque geste et chaque mot sont minutieusement scrutés, et la moindre déclaration a le potentiel d’influencer un électorat encore indécis. Face à un scrutin qui s’annonce historique et potentiellement décisif pour la société américaine, les deux candidats continuent de se battre pour rallier les voix nécessaires à une victoire dans un climat tendu et polarisé.
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