Économie
Énergies fossiles vs renouvelables : le grand clash diplomatique éclate à Londres
Les États-Unis assènent un coup de massue aux défenseurs de la transition verte, qualifiant leurs positions de « dangereuses » lors d’un sommet international tendu.
La scène se joue à Londres, où les représentants d’une soixantaine de pays et d’une cinquantaine d’entreprises se réunissent pour discuter de l’avenir énergétique mondial. Dès l’ouverture, les tensions éclatent. Les États-Unis, par la voix de Tommy Joyce, secrétaire adjoint par intérim à l’Énergie, dénoncent avec virulence les politiques visant à éliminer progressivement les énergies fossiles. « Ces approches sont néfastes et mettent en péril notre sécurité énergétique », lance-t-il, dans une attaque directe contre les partisans d’une transition accélérée vers les renouvelables.
Ce discours tranche radicalement avec les orientations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), pourtant hôte de l’événement. En 2021, l’agence avait en effet recommandé l’abandon de tout nouveau projet pétrolier ou gazier pour limiter le réchauffement climatique. Une position qui avait alors provoqué l’ire des industriels du secteur. Aujourd’hui, son directeur exécutif, Fatih Birol, adopte un ton plus nuancé, reconnaissant que les hydrocarbures resteront « une composante clé du mix énergétique mondial pour les années à venir ».
Les débats révèlent des fractures profondes. D’un côté, les pays comme les États-Unis, soutenus par l’OPEP, défendent le maintien des énergies fossiles au nom de la stabilité économique. De l’autre, l’Europe et certains acteurs internationaux plaident pour une accélération des investissements dans les énergies propres. « La sécurité énergétique ne doit plus reposer sur des ressources utilisables comme armes géopolitiques », insiste le ministre britannique de l’Énergie, Ed Miliband, en référence aux crises en Ukraine et au Proche-Orient.
L’ombre de Donald Trump plane sur les discussions. Son climatoscepticisme et ses mesures protectionnistes, comme les droits de douane sur les technologies vertes, alimentent les incertitudes. Fatih Birol met en garde : « Sans stabilité politique et coopération internationale, les investisseurs se détourneront des projets énergétiques, qu’ils soient fossiles ou renouvelables. »
Malgré les divergences, un consensus émerge sur la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement et de sécuriser l’accès aux métaux critiques, dominé par la Chine. Reste à savoir si ces déclarations d’intention se traduiront par des actions concrètes, dans un contexte où chaque camp campe sur ses positions. La bataille pour l’avenir énergétique de la planète est loin d’être terminée.
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