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En Nouvelle-Calédonie, les bureaux de vote pris d’assaut pour le référendum

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Les bureaux de vote de Nouvelle-Calédonie ont été pris d’assaut dimanche dès leur ouverture par les électeurs, témoignant du caractère crucial que les Calédoniens accordent à ce deuxième référendum sur l’indépendance.

Les 304 bureaux de vote pour 180.598 électeurs ont ouvert leurs portes à 08H00 (23H00 samedi soir heure de Paris) et malgré des ondées matinales sur Nouméa, les files d’attentes se sont rapidement étirées. A midi, le taux de participation s’élevait à 49,40%, soit près de 8 points de plus qu’il y a deux ans à la même heure (41,81%).

A une heure de la fin du scrutin, à 18H00, il était de 79,63%, soit 6 points de plus qu’en 2018.

« J’ai attendu 45 minutes. c’est très important pour moi de voter, j’ai des enfants et des petits enfants ici, il faut que l’avenir soit clair et que l’on sache ce que l’on va devenir », confie Germaine Le Demezet, retraitée, inscrite dans un bureau du quartier pluriethnique de la Vallée des Colons.

Doriane Bouyé, issue d’une famille ancrée sur la Caillou depuis sept générations, exprime elle-aussi une volonté de sortir du flou politique.

« Le souhait de beaucoup de Calédoniens est de sortir de l’incertitude. J’espère qu’on va rester comme on est, mais je ne suis pas inquiète. Quoiqu’il arrive de toute façon, je suis Calédonienne et je resterai toujours dans mon pays », dit-elle.

Le résultat du référendum est attendu dimanche soir, à la mi-journée heure de Paris.

Dans le cadre du processus original de décolonisation par étapes de l’accord de Nouméa (1988), un premier référendum a déjà eu lieu le 4 novembre 2018 et a été remporté à 56,7% par les non-indépendantistes, une marge plus serrée que prévue.

Si les électeurs répondent à nouveau non dimanche, un troisième scrutin sera encore possible d’ici 2022.

Trentenaire à barbichette, Guillaume Berger, a voté lui « comme la dernière fois, pour l’indépendance, car ce sont les conditions de la paix civile », estime ce Caldoche. « Si les Kanak décident d’aller à l’indépendance, ils iront », même si le +non+ l’emporte au 3e référendum. « Du coup notre présence sera remise en question si on n’est pas capable de construire l’indépendance avec eux dès maintenant ».

Mémoire des anciens

Plus au nord de la capitale calédonienne, dans le quartier populaire de Montravel, des dizaines d’habitants font flotter au vent le drapeau kanak – une flèche faitière dans un soleil sur fond rouge, vert et bleu – aux abords des bureaux de vote de l’école Gustave Mouchet.

Dans la cour de récréation, les files d’attente serpentent entre les arbres et sous le préau dans une atmosphère bon enfant.

« Les gens sont mobilisés, j’ai l’impression qu’il y a beaucoup de jeunes qui ont pris conscience de l’avenir du pays. Il faut se prendre en main et voter », observe Gilles Tavergeux, retraité et président d’un club de football.

Tee-shirt et drapeau aux couleurs de la Kanaky, Mel, 27 ans, vote oui pour « avoir l’égalité, le respect, le partage et la paix », assure-t-il, « parce qu’on est divisé dans ce pays ».

Robe bleu vif et chignon serré, Marie-Rose est descendue du village de Canala, au nord de Nouméa, pour venir voter à Montravel où elle a vécu de nombreuses années, travaillant comme femme de ménage, et où elle est toujours inscrite.

« Il faut qu’on se débrouille sans la France maintenant. Je vote « oui » pour la mémoire de tous nos anciens qui sont tombés », explique celle qui est originaire de la même tribu qu’Eloi Machoro, emblématique guérillero kanak, tué en 1985 par des troupes du GIGN.

Une fois « ses enfants grands », Marie-Rose est repartie vivre dans sa tribu « parce qu’à Nouméa il faut tout payer ».

« Ici, il y a des gens riches mais aussi beaucoup qui sont dans le besoin. A la tribu, on a juste besoin de petites pièces pour payer le sucre et le riz, pour le reste il y a la pêche et les légumes », indique-t-elle.

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France

Sciences-Po Paris bloqué par des dizaines d’étudiants pro-palestiniens depuis jeudi soir

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Sciences-Po Paris bloqué par des dizaines d'étudiants pro-palestiniens depuis jeudi soir

Des étudiants occupent les locaux de Sciences Po Paris en soutien à la cause palestinienne, suscitant des réactions mitigées au sein de la communauté éducative.

La mobilisation pro-palestinienne continue à Sciences Po Paris, alors que des étudiants ont occupé les locaux historiques de l’établissement, rue Saint-Guillaume, dans le 7e arrondissement de Paris. Keffiehs sur la tête et drapeaux palestiniens brandis, les manifestants ont passé la nuit sur place, bloquant l’entrée principale avec des poubelles et du matériel de chantier.

La direction de Sciences Po a fermement condamné ces actions, déclarant qu’elles perturbent le bon fonctionnement de l’institution et pénalisent les étudiants, enseignants et salariés. Une réunion entre la direction et des représentants des étudiants a été organisée pour tenter de résoudre la situation.

Les revendications des manifestants du comité Palestine incluent la condamnation des actions d’Israël par Sciences Po et la fin des collaborations avec toute institution jugée complice de l’oppression systémique du peuple palestinien. Ils demandent également la cessation de la répression des voix pro-palestiniennes sur le campus.

La mobilisation pro-palestinienne à Sciences Po Paris suscite des débats au sein de la communauté éducative, certains exprimant leur soutien à la solidarité envers les Palestiniens, tandis que d’autres soulignent les conséquences sur la liberté académique et le climat de terreur intellectuelle sur une partie des étudiants juifs.

Alors que ce vendredi marque la fin des cours pour la majorité des élèves, l’avenir du mouvement reste incertain. Certains étudiants reconnaissent la légitimité des revendications tout en appelant à trouver des moyens plus apaisés pour dialoguer.

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Prix de l’électricité : la France 4e pays le plus cher du monde, selon une étude

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Une analyse internationale place la France au quatrième rang des pays où le coût de l’électricité pèse lourd sur les ménages, en grande partie à cause des taxes.

Une récente étude menée dans 147 pays révèle que la France se classe au quatrième rang des pays où l’électricité est la plus chère. Avec un coût moyen de 28,3 centimes le kilowattheure pour les ménages français au premier trimestre 2024, la France se situe derrière l’Italie, les Bermudes et le Japon en termes de tarification de l’électricité.

Les données recueillies par Verivox, en collaboration avec GlobalPetrolPrices, indiquent que les ménages français dépensent près de deux fois plus que ceux des pays comparables tels que le Canada ou les États-Unis pour leur facture d’électricité. Cette situation s’explique principalement par le poids des taxes, qui représentent une part significative du coût total de l’électricité en France et en Allemagne.

Comparativement, des pays comme les États-Unis et le Japon affichent des tarifs inférieurs à 20 centimes le kilowattheure, tandis que la facture en Italie atteint les 41 centimes. À l’autre extrémité du spectre, la Chine, leader mondial de la production d’électricité, propose des tarifs aussi bas que 7 centimes.

L’étude révèle également que, en tenant compte du pouvoir d’achat national, la France se classe au 35e rang des pays où l’électricité est la plus chère. Toutefois, cette situation soulève des préoccupations quant à l’impact financier sur les ménages français, où le poids de l’électricité dans le budget familial reste considérable.

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Paris : les ailes emblématiques du Moulin Rouge s’effondrent dans la nuit

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Un incident sans précédent ébranle le célèbre cabaret parisien, mais la direction assure que les spectacles continueront comme prévu.

Les ailes du légendaire cabaret le Moulin Rouge sont tombées dans la nuit de mercredi à jeudi, suscitant l’étonnement et la surprise chez les Parisiens et les visiteurs.

Les débris des lettres M, O et U ornant la façade du cabaret gisent sur le sol, tandis que les imposantes ailes reposent au pied du bâtiment. Heureusement, aucun blessé n’a été signalé, et selon les premières informations, cet incident ne semble pas être lié à un acte malveillant.

Le directeur général du Moulin Rouge, Jean-Victor Clerico, a souligné devant la presse qu’aucune action intentionnelle n’était suspectée, attribuant plutôt l’incident à un problème technique. Les autorités compétentes, y compris des architectes de sécurité de la préfecture de police, sont actuellement sur les lieux pour enquêter sur les circonstances exactes de l’effondrement.

L’accès à l’établissement a été restreint par des barrières, bien que la rue ne soit pas fermée à la circulation. Malgré cet événement tragique, la programmation du cabaret ne sera pas affectée, a assuré M. Clerico. Le spectacle continuera comme prévu, rassurant ainsi les nombreux spectateurs qui viennent chaque soir profiter du célèbre French cancan.

Le Moulin Rouge, temple mondial du cancan et symbole des nuits parisiennes, a été fondé en 1889 et reste une icône de la culture française. La chute des ailes, un événement sans précédent depuis sa création, suscite une vive émotion parmi les Parisiens et les admirateurs du cabaret emblématique.

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