Europe
En Croatie, l’art traditionnel vise en dessous de la ceinture
Dans la Croatie rurale, elle protégeait autrefois l’entrejambe masculin des rigueurs de l’hiver. Pour l’amusement des touristes contemporains, des femmes tricotent à nouveau une sorte de chaussette pénienne en laine connue sous le nom de « nakurnjak » afin de sauver les arts traditionnels.
La braguette connut son heure de gloire chez les hommes de la bonne société européenne durant la Renaissance des XV et XVIe siècles, comme accessoire de mode qui attirait les regards sous couvert de couvrir.
L’écrivain français François Rabelais s’amusait d’une « pièce première de harnois militaire » semblable aux « belles et fortes braguettes naturelles » des noix ou des châtaignes. Le philosophe Montaigne s’insurgeait lui contre une « pièce ridicule », un « vain modèle et inutile d’un membre, que nous ne pouvons seulement honnestement nommer, duquel toutesfois nous faisons montre et parade en public ».
Dans les Balkans, les classes populaires en faisaient un usage plus prosaïque, contre le froid, à la manière d’un caleçon actuel.
En Croatie centrale, dans la région montagneuse reculée de Lika connue pour ses hivers glaciaux, la braguette de laine était jadis de rigueur.
« Les hommes portaient des pantalons larges, sans protection en dessous de la ceinture, ils devaient faire du cheval, ramasser du bois de chauffe dans la forêt, d’où le besoin de fabriquer des nakurnjak », dit Sonja Leka, 55 ans, qui dirige une association de promotion de l’artisanat traditionnel.
« Nos ancêtres étaient pratiques, il n’y avait pas de honte à désigner les objets utiles », poursuit-elle, à propos de l’appellation croate du vêtement en question qui signifie couvre-parties mais en moins poli.
« Energie positive »
La tradition avait perduré jusque dans les années 1950 avant d’être détrônée par les sous-vêtements en coton.
Dans le petit village de Licko Petrovo Selo, l’association Tara réunit un groupe de femmes plutôt âgées qui tricotent, crochètent ou tissent des chaussettes, des sacs à main, des serviettes et les étuis péniens.
Ces derniers sont très prisés des touristes qui visitent le parc national voisin des lacs de Plitvice inscrit au patrimoine de l’Unesco. « Quand on montre les nakurnjaks, les gens rient, il y a beaucoup d’énergie positive, de blagues. Pas mal de gens les achètent comme cadeaux de Noël », raconte Mme Leka, qui est aussi guide touristique.
L’année dernière, environ 600 touristes, pour la plupart américains, avaient rendu visite aux modestes locaux de l’association, qui a reçu des financements d’ambassades et de la municipalité.
Pour l’instant, environ 1.500 nakurnjaks empaquetés dans des boîtes en carton contenant une notice explicative ainsi que des noisettes garantes de « bonne santé » ont été vendus aux touristes ou offerts à des présidents croates.
Les tricoteuses racontent qu’autrefois, ils faisaient partie de la dot des mariées à leur nouvel époux. Les fiancées devaient parfois se renseigner au préalable sur les tailles auprès de la famille de leur promis.
Les nakurnjaks « intéressent tout le monde, ça fait rire les touristes », déclare Anka Prica, 73 ans. « On vient ici pour voir du monde et aussi travailler pour que ces arts anciens ne tombent pas dans l’oubli. »
Il n’y a pas qu’en Croatie que la braguette revit. Elle a refait des apparitions chez des maisons de couture renommées, comme Gucci, Versace ou Thom Browne.
Europe
Irlande : Scènes de chaos à Dublin après une attaque au couteau sur des enfants
Des heurts violents attribués à des groupes d’extrême droite ont éclaté jeudi soir à Dublin, suite à une attaque au couteau survenue en début d’après-midi. Cette attaque, qui a laissé plusieurs personnes blessées, dont trois enfants, a été déclarée non terroriste par la police.
La soirée a été marquée par des scènes de chaos : des véhicules incendiés, dont une voiture de police et un bus, ainsi que des magasins pillés. Le calme n’est revenu que tard dans la nuit, après que le superintendant en chef Patrick McMenamin a qualifié les événements de « sauvagerie gratuite ». Heureusement, aucun blessé grave n’a été signalé malgré les confrontations violentes avec les forces de l’ordre.
Au cœur des troubles, des pancartes proclamant « Irish Lives Matter » et des drapeaux irlandais ont été aperçus, témoignant d’une tension inédite depuis des années. Ces incidents ont éclaté dans un quartier abritant une importante population immigrée, sur fond de rumeurs concernant l’origine de l’agresseur présumé.
Le commissaire Drew Harris a souligné le rôle d’une « faction de hooligans dingues » mus par une idéologie d’extrême droite, tout en mettant en garde contre les « rumeurs » et « insinuations » diffusées à des fins malveillantes.
La ministre de la Justice Helen McEntee, dans un appel au calme, a condamné fermement ces actes et promis une réponse sévère contre toute attaque envers la police.
L’enquête, menée par la police locale sous la direction de Liam Geraghty, s’oriente vers une attaque isolée, écartant tout motif terroriste. Le Premier ministre Leo Varadkar, tout en annonçant l’arrestation d’un suspect, a exprimé sa solidarité avec les victimes et leurs familles.
Les faits, qui se sont déroulés près d’une école, ont laissé une femme et une petite fille grièvement blessées, tandis qu’un garçon de cinq ans a pu être libéré de l’hôpital.
Cet événement soulève de nouvelles questions sur la montée de l’extrémisme et de la violence urbaine en Irlande, dans un contexte de crise du logement et de discours anti-immigration alimentés par des figures d’extrême droite.
Europe
Pays-Bas : large victoire de l’extrême droite aux législatives
Porté par un discours anti-immigration, le parti de Geert Wilders s’est imposé dans les urnes mercredi. Un séisme électoral qui risque d’être ressenti dans toute l’Europe.
Une victoire monstre et une situation bloquée : le populiste de l’extrême-droite, Geert Wilders, a réussi un exploit. Le leader (et seul membre) de son parti PVV (Parti de la Liberté) a, selon les sondages à la sortie des urnes, gagné les élections législatives aux Pays-Bas, et aura probablement 37 sièges (une augmentation de 18 par rapport à l’Assemblée actuelle) sur 150. Le bloc de gauche GL-PvdA obtiendra 25 sièges pour devenir le deuxième plus grand parti. Le VVD, de loin le plus important parti lors des élections précédentes, recule fortement et devrait terminer à 24 sièges. Le débutant, le parti de centre droit « Nouveau contrat social », gagnerait 20 sièges.
Selon la tradition, le plus grand parti peut prendre la tête de la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale, bien qu’il ne s’agisse pas d’une règle écrite. Geert Wilders a déclaré mercredi soir qu’il pourrait essayer de former une coalition de centre droit avec le BBB, le VVD et le NSC. Le PVV « ne peut plus être ignoré », a-t-il martelé. Mais il reste à voir si ces partis souhaitent entrer en pourparlers avec Wilders.
La cheffe du parti libéral VVD, Dilan Yeşilgöz-Zegerius, qui se voyait déjà comme la première femme Premier ministre, a déclaré qu’elle ne voyait pas comment Wilders pourra former une majorité. Frans Timmermans, le leader du bloc de gauche GroenLinksPvda, a été plus explicite et a exclu à nouveau d’entrer « dans une coalition qui exclut des Néerlandais ».
A Bruxelles, on étudiera minutieusement les résultats des élections à La Haye. Par le passé, Wilders a souvent plaidé en faveur d’un Nexit et d’un retour au florin. Par conséquent, la première réaction européenne est venue du Premier ministre hongrois Viktor Orban sur X (anciennement Twitter) : « Le vent du changement est là ».
Même enthousiasme en France où la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, a félicité Geert Wilders et son parti d’extrême droite pour « leur performance spectaculaire » aux législatives.
Économie
Protection des consommateurs: l’UE ouvre une enquête visant Amazon
Amazon face à des questions sur la sécurité des produits et le respect des nouvelles règles numériques de l’UE
La Commission européenne a intensifié son action réglementaire dans le domaine du commerce en ligne en annonçant ce mercredi une enquête approfondie sur les mesures adoptées par Amazon pour protéger les consommateurs, notamment contre la vente de produits illégaux. Cette initiative fait suite à l’enquête lancée début novembre contre AliExpress pour des problématiques similaires.
Cet examen minutieux d’Amazon s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA), entrée en vigueur fin août, qui impose des obligations accrues aux géants du web. La Commission, en tant qu’organe d’exécution de cette législation, dispose de pouvoirs étendus, incluant la capacité d’imposer des sanctions aux plateformes ne respectant pas les règles.
La Commission a spécifiquement demandé à Amazon de fournir plus de détails sur les mesures prises pour se conformer aux exigences de la DSA. Ces informations concernent les stratégies d’évaluation et de réduction des risques pour la protection des consommateurs et la prévention de la diffusion de produits illégaux. Les questions de la Commission touchent également à la protection des droits fondamentaux et à la conformité des systèmes de recommandation avec les nouvelles régulations.
Une préoccupation majeure soulignée par la Commission concerne la possibilité pour les consommateurs de refuser les recommandations de produits personnalisées, qui impliquent l’utilisation de données personnelles. De plus, le DSA exige que les plateformes de vente en ligne vérifient l’identité des vendeurs avant de les autoriser sur leurs sites et les contraint à bloquer les vendeurs fraudeurs récidivistes.
Amazon a jusqu’au 6 décembre 2023 pour répondre à ces demandes. Les réponses fournies détermineront les actions futures de la Commission. Bien que cette demande d’information ne constitue pas une accusation formelle à ce stade, elle représente une étape importante qui pourrait mener à de sévères sanctions financières en cas de non-conformité prolongée. Les amendes pourraient atteindre jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial des entreprises concernées.
Dans un contexte réglementaire similaire, la Commission a également lancé des enquêtes sur les mesures de protection des mineurs mises en place par Meta, Snap, TikTok et YouTube, mettant en lumière l’engagement accru de l’UE pour la sécurité et le bien-être des utilisateurs numériques.
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