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Antisémitisme au sein du Labour: Jeremy Corbyn exclu du groupe parlementaire travailliste

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L’ex chef du Parti travailliste britannique Jeremy Corbyn ne pourra plus siéger au Parlement en tant que député travailliste, a annoncé mercredi le dirigeant du Labour Keir Starmer, sanctionnant son prédécesseur pour sa gestion de l’antisémitisme dans la formation.

Secoué depuis des années par des incidents à répétition et une foule de démissions, le Labour a fait l’objet d’une enquête menée par un organisme indépendant, le Comité pour l’égalité et les droits humains (EHRC), qui avait conclu fin octobre à des défaillances « inexcusables » résultant d’un « manque de volonté de s’attaquer à l’antisémitisme ».

M. Corbyn, 71 ans, avait d’abord été suspendu du parti pour avoir mis en doute certaines des conclusions du rapport, reprochant notamment aux critiques internes et aux médias d’exagérer l’antisémitisme existant sous sa direction, de 2015 à 2020. Puis il avait annoncé sa réintégration mardi, après une décision favorable du Comité des différends du parti.

La réponse de M. Corbyn à ce rapport a « sapé et retardé notre travail pour restaurer la confiance dans la capacité du Parti travailliste à lutter contre l’antisémitisme », a expliqué Keir Starmer sur Twitter pour justifier sa décision de l’exclure du groupe parlementaire.

Il a ainsi satisfait les associations juives, très remontées contre l’ex-chef du parti, mais provoqué la colère de l’aile gauche du parti, que représente M. Corbyn.

M. Starmer a laissé la porte entrouverte en ajoutant qu’il continuerait à « étudier la situation ». Signe du froid glacial qui règne entre les deux hommes, l’actuel dirigeant et son prédécesseur ne se sont pas parlé depuis la veille de la publication du rapport il y a trois semaines, selon un porte-parole du chef parti. Jeremy Corbyn a appris la décision par un responsable des travaillistes au Parlement.

« Eradiquer l’antisémitisme »

Nettement plus centriste et europhile que son prédécesseur, Keir Starmer a la délicate mission de solder l’héritage de M. Corbyn et de réunifier son parti qui constitue la principale formation d’opposition au Royaume-Uni.

« Depuis que j’ai été élu chef du parti travailliste, je me suis donné pour mission d’éradiquer l’antisémitisme du Parti travailliste. Je sais que je serai jugé sur mes actes, pas sur mes paroles », a souligné Keir Starmer mercredi.

Sa décision a été saluée par des associations et personnalités juives, comme la députée travailliste Margaret Hodge qui a salué sur Twitter une « bonne décision ».

La réintégration de M. Corbyn dans le parti avait provoqué « une souffrance et une angoisse incalculables dans la communauté juive, sapé les progrès accomplis et m’a fait remettre en question ma propre place dans le parti », a-t-elle dit sur le réseau social.

La décision de Keir Starmer est un « geste bienvenu », a estimé Fiona Sharpe, porte-parole de l’association Labour Against Anti-Semitism dans un communiqué. Toutefois, elle a noté que « l’autorité de Keir Starmer a été complètement sapée » par la décision de réintégrer M. Corbyn.

En revanche, John McDonnell, allié de longue date de M. Corbyn, a jugé « complètement erronée » la décision de l’exclure du groupe parlementaire, estimant qu’elle provoquerait « plus de division et de désunion dans le parti ».

Et le mouvement radical Momentum, lié à M. Corbyn, a dénoncé « une farce » et « une attaque évidente contre la gauche au moment où le Labour devrait s’unir pour affronter les conservateurs », dans un communiqué.

Le secrétaire général du syndicat Unite, Len McCluskey, proche de M. Corbyn, avait lui estimé que sa réadmission dans le parti était une « décision correcte, juste et unificatrice ».

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

Une femme de 63 ans a été retrouvée morte poignardée dans son camping-car à Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne, jeudi 18 juillet. Les enquêteurs n’excluent aucune piste, rapporte le site L’Espanol.

Ce jeudi, une femme a été retrouvée morte dans son camping-car, stationné sur une place d’Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne. Le corps de la victime présentait des traces de coups de couteau, selon le média local L’Espanol. Elle avait également un couteau planté dans le visage. La Garde civile a indiqué à nos confrères espagnols que la femme, âgée de 63 ans, était de nationalité française et semblait voyager seule comme touriste.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et une autopsie doit être menée prochainement. Pour l’heure, les enquêteurs tentent d’identifier la victime et de recueillir des preuves visant à clarifier la cause du décès. Aucune piste n’est écartée pour le moment. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de retracer le parcours de la sexagénaire.

Avant d’arriver à Alcossebre, la victime avait séjourné à Tarragone, à environ 150 km au nord. Elle avait également été inscrite seule. Les forces de l’ordre ont interrogé les voyageurs qui occupaient les caravanes garées à proximité de celle de la femme. Selon les premiers témoignages, elle était garée dans la zone depuis deux jours. Certains ont par ailleurs indiqué avoir vu un homme en compagnie de cette dernière, les heures précédant sa mort. L’individu est actuellement recherché.

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

Pour la première fois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est déclaré favorable à la participation de représentants russes à un prochain sommet pour la paix. Il reste confiant quant au soutien des États-Unis, même en cas de retour au pouvoir de Donald Trump.

Lundi 15 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a surpris en se déclarant ouvert à la participation de la Russie à un futur sommet pour la paix, organisé par Kiev. Lors d’une conférence de presse, il a affirmé que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet, espérant qu’un plan puisse être prêt en novembre. Zelensky n’a pas évoqué l’arrêt des hostilités, mais l’établissement d’un plan sur trois sujets : la sécurité énergétique de l’Ukraine, la libre navigation en mer Noire et les échanges de prisonniers.

C’est la première fois que Zelensky envisage des discussions avec la Russie sans exiger un retrait préalable des forces russes du territoire ukrainien. Par le passé, il avait refusé toute négociation tant que Vladimir Poutine resterait au pouvoir, allant jusqu’à signer un décret rendant illégales de telles discussions.

Le premier sommet pour la paix en Ukraine, organisé en Suisse en juin, avait rassemblé une centaine de pays, sans la Russie et sans la Chine, alliée de Moscou. En 2022, l’Ukraine avait proposé un plan de paix en dix points, soutenu par l’Occident et impliquant le retrait des forces russes, une proposition rejetée par Moscou.

Volodymyr Zelensky a également affirmé ne pas craindre une éventuelle réélection de Donald Trump à la présidence américaine, malgré les incertitudes que cela pourrait entraîner sur le soutien de Washington à Kiev. « Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Je n’ai pas peur », a-t-il déclaré.

La perspective d’une victoire de Trump en novembre soulève des questions sur la continuité du soutien américain à l’Ukraine. Trump a laissé entendre qu’il mettrait fin rapidement au conflit s’il revenait à la Maison-Blanche, ce qui pourrait contraindre Kiev à négocier dans une position défavorable. Actuellement, près de 20% du territoire ukrainien est encore occupé par la Russie.

Cependant, Zelensky a souligné le soutien significatif du parti républicain aux États-Unis, affirmant que la majorité de ce parti soutient l’Ukraine. Il a récemment rencontré de nombreux élus républicains et noté que certains dirigeants républicains avaient des positions plus radicales que Trump lui-même.

En somme, le président ukrainien se montre ouvert à de nouvelles discussions pour la paix, tout en restant confiant quant au soutien international à son pays, indépendamment des changements politiques à venir aux États-Unis.

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Brest refuse l’accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

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Brest refuse l'accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

La réplique d’une frégate russe du XVIIIᵉ siècle pourrait se voir refuser l’accès au port breton en raison des sanctions européennes.

Le navire russe Shtandart, une réplique d’une frégate du XVIIIᵉ siècle, pourrait se voir refuser l’accès au port de Brest lors des fêtes maritimes prévues du 12 au 17 juillet. Bien que l’événement attire chaque année des milliers de spectateurs, l’application des sanctions européennes contre la Russie, étendues depuis le 24 juin aux « navires répliques historiques », menace la participation de ce trois-mâts de 34 mètres de long.

Le Shtandart, parti de La Rochelle jeudi dernier, doit accoster à Brest malgré un arrêté de la préfecture interdisant son entrée. Le capitaine du navire, Vladimir Martus, se dit déterminé à tenter d’accoster, malgré les interdictions. « Nous allons entrer à Brest avec le voilier français Belem et d’autres bateaux (…) Je ne sais pas si la police va m’arrêter ou pas, mais je vais essayer », a-t-il déclaré.

Le navire, arborant désormais le pavillon des Îles Cook après avoir abandonné celui de la Russie à la demande des autorités françaises, suscite la polémique depuis des mois. Le capitaine Martus, qui se présente comme un dissident au régime russe, affirme œuvrer pour « l’amitié entre les peuples de toutes les nations » et a exprimé son soutien à la « lutte héroïque » des Ukrainiens contre l’agression russe, qualifiant Vladimir Poutine de « dictateur ».

Malgré ces déclarations, une source proche du dossier indique que le Shtandart ne devrait pas être autorisé à approcher de Brest, sauf pour une escale technique. Cette décision est soutenue par certains opposants au navire, qui contestent les intentions du capitaine. Bernard Grua, animateur du collectif « No Shtandart In Europe », accuse Martus de ne jamais critiquer la Russie sur les réseaux sociaux, affirmant que ses propos relèvent du « langage du FSB (ex-KGB) ».

Mardi après-midi, une trentaine de détracteurs du Shtandart se sont rassemblés devant la mairie de Brest, brandissant des drapeaux ukrainiens et des pancartes telles que « Russia go home » et « Shtandart: espion russe ». Ils ont également exprimé leur soutien au préfet du Finistère pour sa décision de tenir le navire à distance.

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