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Emoi après l’attaque d’un commissariat à Champigny-sur-Marne

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L’attaque d’un commissariat de Champigny-sur-Marne samedi soir par une quarantaine de personnes aux tirs de mortiers d’artifice, qui n’a pas fait de blessés, a déclenché un vif émoi chez les policiers et les foudres de l’opposition de droite qui appelle à la fermeté.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui devait se rendre sur place dans la soirée dimanche et rencontrer les syndicats policiers mardi, a semblé lier dans un tweet les échauffourées de Champigny au trafic de drogues, parlant des « petits caïds » qui « n’impressionnent personne et ne découragent pas notre travail contre les stupéfiants ».

Les incidents ont débuté peu avant minuit et duré environ une heure.

Deux agents étaient devant le commissariat en train de fumer lorsque les assaillants, visage dissimulé et armés de barres de fer, sont arrivés, cassant notamment des vitres de véhicules de police et la porte vitrée de l’entrée.

Les deux fonctionnaires ont juste eu le temps de se mettre à l’abri dans le sas de sécurité de l’entrée du commissariat, situé au cœur de la cité de Bois-L’Abbé, l’un des trois quartiers en Zone de sécurité prioritaire de cette ville proche du bois de Vincennes.

Une enquête de flagrance, désormais confiée à la Sûreté territoriale du Val-de-Marne, a été ouverte pour « violences en réunion avec arme sur personnes dépositaire de l’autorité publique » et « dégradations de biens publics et de biens privés », a précisé le parquet de Créteil à l’AFP, indiquant que parmi les véhicules endommagés figuraient deux voitures de police.

Cette attaque survient alors que le pays est sous le choc de l’attaque très violente, mercredi soir, dont ont été victimes deux policiers passés à tabac et blessés par balle dans le Val-d’Oise alors qu’il étaient en mission. D’après une source proche de l’enquête, le policier le plus gravement blessé est dans un état stable mais toujours en coma artificiel.

  « Sidération »

Selon le maire DVD de la ville Laurent Jeanne, joint par l’AFP, l’origine de ces tensions, dans un quartier de 10.000 habitants en proie au trafic de drogue, n’était pas claire: « On est sur un quartier de reconquête républicaine, est-ce que ça dérange? Possible ».

La tension a également pu naître, selon lui, après un récent accident de scooter dans le quartier dont « la responsabilité a été imputée à la police nationale alors que ce n’est pas avéré ».

En avril, ce commissariat, le seul de cette commune de plus de 77.000 habitants, avait déjà été la cible, à une moindre échelle, de tirs de mortiers d’artifice mais « c’était des jeunes qui avaient du mal à vivre le confinement », a rappelé l’élu.

« Là, on est sur quelque chose de complètement différent: on a voulu attenter à l’intégrité physique de deux policiers », a estimé l’édile, disant sa « sidération » face à ses actes. Ce quartier enclavé doit subir à compter de l’an prochain une complète rénovation dans le cadre de l’Anru 2.

Le président du conseil départemental Christian Favier (PCF) a demandé la création d’un second commissariat dans la ville, déplorant dans un communiqué que « depuis le mois de juillet et l’incendie volontaire (d’un) gymnase, Champigny ait connu « plusieurs autres événements particulièrement inquiétants ».

Le syndicats policiers ont dénoncé cette attaque. « Plus personne ne respecte les forces de l’ordre », a déploré le délégué général d’Alliance, Frédéric Lagache. Le syndicat Unité SGP police appelle à la mobilisation lundi à 12H00 devant les services de police. Dans un tract intitulé « mobilisons nous », « Ca suffit », « Stop », le syndicat cite l’agression d’Herblay et celle du commissariat de Champigny.

Sur la même ligne, l’opposition de droite a demandé une réaction forte du gouvernement.

« Ces scènes de guerre sont intolérables », pour Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France. « Stop à l’impunité et à la haine anti flics! », a réagi le député LR Eric Ciotti (LR). La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a, elle, appelé à « un tour de vis absolument considérable sur la criminalité » et à « réarmer moralement » les policiers.

Lors d’une soirée de réveillon en 2018, deux policiers avaient eux aussi été violemment agressés dans cette ville du Val-de-Marne, qui ne possède pas de police municipale, au grand dam de son maire qui veut en mettre une en place dans les « 18 à 24 mois » qui viennent.

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Faits-Divers : un homme abattu par un policier dans le Val-de-Marne

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Faits-Divers : un homme abattu par un policier dans le Val-de-Marne

Dans la matinée du 17 novembre, un drame s’est produit à Villeneuve-Saint-Georges où un homme de 30 ans a été tué par un policier, suite à une intervention pour un conflit de voisinage.

L’événement s’est déroulé tôt ce dimanche matin, lorsque les forces de l’ordre ont été appelées pour gérer une dispute entre voisins à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. À leur arrivée vers 6 heures du matin, les policiers ont été confrontés à un individu fortement alcoolisé, qui a brandi ce qui semblait être une arme de poing, en criant des mots qui ont immédiatement alerté les agents.

Selon les informations rapportées par plusieurs sources médiatiques, l’homme, âgé de 30 ans, aurait pointé cette arme, qui s’est révélée être une fausse, en direction des policiers tout en prononçant la phrase « Allahu akbar ». Face à ce qu’ils ont perçu comme une menace imminente, l’un des trois policiers présents a ouvert le feu, atteignant mortellement l’individu. Malgré une intervention rapide des secours, l’homme n’a pu être réanimé.

L’affaire a pris une tournure judiciaire avec l’ouverture d’une enquête confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Cette procédure est systématique lorsqu’un policier fait usage de son arme. Le policier en question a été soumis à des tests de dépistage d’alcool et de stupéfiants, qui se sont révélés négatifs. De plus, une caméra-piéton, équipement de plus en plus utilisé par les forces de l’ordre, a enregistré la scène et sera analysée dans le cadre de l’enquête.

L’homme abattu était déjà connu des services de police pour des faits d’apologie du terrorisme datant de 2019. Bien qu’originaire de Villeneuve-Saint-Georges, il ne résidait pas à l’adresse où l’incident s’est produit. Cet événement vient s’ajouter à une liste croissante d’incidents mortels impliquant la police en France, avec 38 personnes décédées suite à des actions policières en 2022, dont 22 par arme à feu, selon un rapport de l’IGPN.

Cette tragédie soulève de nombreuses questions sur la gestion des interventions policières, l’usage de la force, et les moyens mis en œuvre pour éviter de telles situations. La communauté locale et les observateurs attendent désormais les conclusions de l’enquête pour comprendre les circonstances exactes de ce drame et évaluer la légitimité de l’action des forces de l’ordre.

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Faits-Divers: la mère soupçonnée du triple infanticide retrouvée morte en Suisse

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Faits-Divers: une mère soupçonnée d’avoir tué ses trois enfants, d'intenses recherches en cours

Le corps d’une femme, probablement celui de la mère recherchée après le meurtre de ses trois enfants, a été découvert dans sa voiture à Champéry, en Suisse. Ce drame familial secoue le village montagnard de Taninges et laisse la communauté dans l’effroi.

Mercredi, les autorités suisses ont découvert un corps dans la voiture d’une femme de 45 ans, suspectée d’avoir tué ses trois enfants la veille dans la commune de Taninges, en Haute-Savoie. Selon la police suisse, cette personne correspondrait bien à la mère activement recherchée depuis mardi, bien que des vérifications soient en cours pour confirmer son identité.

Retrouvée dans la commune suisse de Champéry, à environ 70 kilomètres de Taninges, la voiture avait été aperçue après que la disparition de cette femme, une institutrice en proie à des troubles dépressifs, a déclenché d’importantes recherches. Le procureur de Bonneville, Boris Duffau, a ordonné une autopsie pour élucider les causes de ce décès tandis que l’enquête se poursuit en France pour établir les circonstances exactes des meurtres.

Les trois enfants, deux garçons de 2 et 11 ans ainsi qu’une fille de 13 ans, ont été retrouvés morts dans le chalet familial. Les résultats préliminaires des autopsies confirment qu’ils ont succombé à des blessures infligées par arme blanche. La disparition de la mère avait entraîné la mobilisation de soixante membres des forces de l’ordre et d’un hélicoptère pour fouiller les reliefs montagneux environnants. Des plongeurs spécialisés avaient également été appelés pour inspecter les cours d’eau voisins.

À Taninges, village alpin de 3 500 habitants dans la vallée du Giffre, les homicides ont provoqué une onde de choc, et une cellule médico-psychologique a été mise en place pour soutenir les proches et la communauté. Le maire, Gilles Péguet, a décrit une famille jusque-là bien intégrée, vivant dans un hameau isolé aux abords du village, dans un environnement qu’il qualifie d’idyllique. Le voisinage, encore abasourdi, peine à saisir l’ampleur de cette tragédie. Une voisine, elle-même sous le choc, a évoqué le dynamisme des enfants dans ce hameau isolé, où ils égayaient les lieux par leur présence.

La mère des enfants, enseignante dans une école primaire voisine, suscite un profond émoi parmi les équipes éducatives et élèves. Le rectorat de l’académie de Grenoble a pris des mesures pour accompagner les établissements où elle a exercé, en déployant une cellule d’écoute pour offrir un soutien aux élèves et au personnel, tous bouleversés par cet événement tragique.

Ce drame laisse une famille et une communauté en deuil, plongeant le village de Taninges dans une profonde tristesse alors que les enquêtes française et suisse continuent d’établir les faits et d’apporter des réponses aux nombreuses questions soulevées.

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Narcotrafic : 182 narchomicides enregistrés en l’espace de six mois

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Narcotrafic : 182 narchomicides enregistrés en l’espace de six mois

Le premier semestre de 2024 confirme une recrudescence inquiétante des violences liées au narcotrafic en France, avec 182 affaires d’homicides et tentatives répertoriées. Un chiffre qui illustre la persistance de ce phénomène criminel malgré des efforts accrus de lutte.

Le Journal du Dimanche a révélé le 1er novembre les statistiques préoccupantes sur le narcotrafic en France pour le premier semestre 2024. En seulement six mois, la police judiciaire a enregistré 182 affaires d’homicides et tentatives d’homicide liées au narcotrafic. À ce nombre alarmant s’ajoutent 42 victimes mortelles, soulignant la violence implacable des règlements de compte qui gangrènent certains territoires français.

Ces chiffres, bien que provisoires, laissent entrevoir une évolution légèrement moins sombre que celle de 2023, année au cours de laquelle un record de 418 narchomicides avait été atteint, marquant une augmentation de 38 % par rapport à 2022. En outre, les règlements de compte de 2023 avaient entraîné la mort de 319 personnes, plaçant cette problématique de sécurité publique au cœur des préoccupations nationales.

Un changement de profil des criminels apparaît également dans ces statistiques. Le chef de l’Office central de lutte contre le crime organisé a récemment souligné la prolifération de jeunes tueurs, souvent âgés de moins de 25 ans, engagés par des réseaux de narcotrafic pour exécuter ces missions violentes. Ce phénomène démontre un rajeunissement inquiétant des criminels et une évolution des méthodes de recrutement des organisations, qui exploitent la vulnérabilité et la précarité de ces jeunes pour asseoir leur influence.

De son côté, le ministre de l’Intérieur se montre prudent face à ces chiffres. Il reconnaît une tendance moins marquée en 2024 comparée à 2023, mais souligne néanmoins une augmentation par rapport aux premières moitiés des années précédentes, 2022 et 2021. Cette situation confirme la difficulté de contrer cette dynamique mortifère, malgré des initiatives et des opérations de répression renforcées.

Le bilan annuel attendu dans quelques mois permettra de confirmer si la tendance baissière se maintient, mais les premiers chiffres de 2024 témoignent de la complexité de cette lutte contre un fléau qui continue de muter et de s’étendre.

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