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Emmanuel Macron en visite à Marseille : Quels sont les projets phares de  »Marseille en grand » ?

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Emmanuel Macron en visite à Marseille : Quels sont les projets phares de ''Marseille en grand'' ?

Dans un dispositif inédit pour un président en exercice, Emmanuel Macron s’est rendu à Marseille ces 26, 27 et 28 juin afin de dresser le bilan de son plan « Marseille en grand » lancé en septembre 2021, et d’annoncer l’acte 2 de ce vaste programme d’aides et de rénovations touchant les domaines de la sécurité, de la culture, de la santé, des transports et du logement.

Le chef de l’État a mobilisé une enveloppe de cinq milliards d’euros de l’État, auxquels s’ajoutent les investissements des collectivités locales, portant ainsi le total à 15 milliards d’euros pour Marseille et sa métropole. En amont de cette visite, l’Élysée s’est déclaré satisfait de constater que « 90 % des projets prévus sont déjà engagés après deux ans ». Cependant, conscient des défis restants, il a souligné la nécessité de continuer à agir pour améliorer la situation.

Au niveau de la sécurité, Marseille a vu l’arrivée de 300 policiers supplémentaires et d’une troisième compagnie de CRS, tandis qu’un nouvel hôtel de police et un nouveau commissariat sont en construction dans les 13e et 14e arrondissements. Du côté de la justice, 20 magistrats et 10 greffiers ont pris leurs fonctions. Pour la prévention, l’annonce de l’arrivée de 120 médiateurs éducateurs a également été faite.

Les écoles, enjeu majeur du plan « Marseille en grand », sont déjà en cours de rénovation pour 188 établissements sur les 470 que compte la ville. Sur le plan pédagogique, 20 « microstructures » comprenant 10 collèges et 10 lycées sont en cours de mise en place, tandis que 82 écoles ont mis en œuvre l’innovation pédagogique initiée par Emmanuel Macron, servant de laboratoire pour une politique publique nationale offrant plus de flexibilité aux établissements.

Le secteur culturel a également bénéficié d’un financement de 46 millions d’euros de l’État, avec notamment l’inauguration en septembre dernier de l’école de la « cinéfabrique ». D’autres équipements, tels que des studios de tournage ou un lieu de stockage de décors, sont également prévus.

En ce qui concerne la rénovation des quartiers prioritaires, l’Élysée se félicite d’une allocation de 650 millions d’euros. Le président devrait observer les travaux dans le quartier de la Busserine (14e arrondissement) et la question du logement sera également abordée en tant qu’« urgence absolue », cinq ans après le drame de la rue d’Aubagne.

En matière de santé, 639 millions d’euros ont été accordés pour la rénovation des bâtiments de l’AP-HM, notamment le SAMU et l’hôpital de la Timone. Une maison des femmes ouvrira ses portes en janvier 2024, bien qu’elle soit déjà accessible dans des locaux temporaires.

Pour les transports, l’État a participé à hauteur d’un milliard d’euros avec le lancement de 15 projets, dont la prolongation d’un tramway et la mise en place d’un bus reliant deux terminus de métro dans le nord de la ville. L’objectif affiché par la mairie et l’État est de désenclaver les quartiers nord, qui sont souvent négligés par le réseau de transports. Cette vision entre en conflit avec celle de la présidente de la métropole, Martine Vassal, qui défend son projet de tramway des Catalans sur la corniche, située dans les quartiers aisés de la ville.

Ces investissements devraient permettre la création directe de 44 000 emplois, dont 4 400 emplois d’insertion grâce aux crédits accordés par l’État. L’Élysée a souligné que la volonté du président de la République est d’aller plus loin et d’accélérer les efforts, sans toutefois dévoiler les annonces spécifiques qui seront faites sur place. Les principaux objectifs sont d’accroître les ressources des établissements scolaires pour les enfants, de renforcer les moyens de la police pour lutter contre le trafic et la délinquance quotidienne, et d’améliorer la vie quotidienne des Marseillaises et des Marseillais.

Emmanuel Macron, qui est très attaché à la ville et fervent supporter de l’OM, a un programme chargé pour sa visite. Il prévoit de visiter la prison des Baumettes, l’école primaire de Saint-André, l’hôpital militaire Laveran, ainsi qu’une copropriété dégradée à Bensa, dans le 10e arrondissement. Il aura également un échange à huis clos avec les familles des victimes du trafic de drogue. Par ailleurs, Emmanuel Macron a prévu de visiter la grotte préhistorique Cosquer, ouverte au public en 2022, et de se rendre au Mucem dans le cadre du volet culturel du plan « Marseille en grand ».

Les regards seront également tournés vers le duo formé par Emmanuel Macron et Benoît Payan, maire de la ville, avec qui le président a toujours affiché publiquement une bonne entente. L’Élysée a précisé que l’accueil républicain à l’hôtel de ville marquerait le début de la visite présidentielle, espérant ainsi évacuer rapidement les tensions politiques pour se concentrer sur les sujets importants pour les habitants de Marseille.

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L’autonomie politique en Martinique : un débat ravivé par la vie chère

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L'autonomie politique en Martinique : un débat ravivé par la vie chère

Alors que la mobilisation contre la vie chère s’intensifie en Martinique, la question de l’autonomie politique de ce département ultramarin revient sur le devant de la scène. Une aspiration de nombreux élus locaux qui divise une île profondément marquée par son histoire coloniale.

La Martinique, département français depuis des siècles, voit émerger de plus en plus de discussions sur la possibilité d’une autonomie accrue. Serge Letchimy, président de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), défend l’idée d’une autonomie élargie au sein de la République. Ce concept implique un pouvoir législatif local, permettant à l’île de décider de ses propres lois et règlements dans certains domaines. Cependant, l’article 73 de la Constitution limite cette capacité pour les départements d’outre-mer. Selon Letchimy, ces restrictions freinent le développement local, comme en témoigne la longue lutte pour permettre à la Martinique de rejoindre l’Organisation des États de la Caraïbe orientale.

La question de l’autonomie ne se limite pas à la politique. Le débat autour de la langue créole, récemment annulée en tant que langue co-officielle par un tribunal, montre les tensions autour des spécificités culturelles de l’île. Le « sentiment anti-français » évoqué par certains élus témoigne également d’un fossé grandissant entre une partie de la population et les institutions centrales.

Si la députée Béatrice Bellay soutient l’autonomie, elle admet que le terme suscite des craintes de la part de la population, souvent perçu comme un pas vers l’indépendance. D’autres, comme Hugues Toussay, préfèrent démontrer l’efficacité des pouvoirs actuels avant d’en demander plus. Le bras de fer avec Paris continue, d’autant plus que la vie chère, amplifiée par la distance géographique et économique avec la métropole, mobilise un large spectre de la société martiniquaise.

Les débats restent donc ouverts. Si certains, comme le collectif RPPRAC, rêvent d’une autonomie complète, voire d’une indépendance future, la réalité politique et économique de l’île, conjuguée à son histoire, complexifie toute prise de décision rapide.

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Orages violents et risques d’inondations : le sud de la France en vigilance orange

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Orages violents et risques d'inondations : le sud de la France en vigilance orange

Le Gard et la Lozère sont placés en alerte face à des orages potentiellement violents, susceptibles de provoquer des inondations. Météo-France annonce une dégradation rapide des conditions météorologiques, avec des risques qui pourraient s’étendre à d’autres départements.

Dès cette nuit, des perturbations orageuses traverseront le sud-est de la France, déclenchant des précipitations intenses, principalement sur le Languedoc-Roussillon. Le phénomène est renforcé par un épisode cévenol, caractérisé par des pluies soutenues sur les reliefs et des orages isolés en plaine. Si la vigilance orange est actuellement limitée au Gard et à la Lozère, Météo-France avertit que des régions voisines, comme l’Ardèche ou la région PACA, pourraient également être concernées en fonction de l’évolution des conditions.

Ce type d’événement, marqué par la confrontation entre des masses d’air méditerranéennes chaudes et des courants froids du nord, génère des précipitations intenses et des risques élevés de crues éclairs. Bien que l’intensité exacte des précipitations reste incertaine, les autorités appellent à la prudence, soulignant la possibilité d’une extension de la vigilance dans les prochaines heures.

Les habitants des zones à risque sont invités à rester informés des bulletins météorologiques et à prendre les mesures de précaution nécessaires.

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Immobilier : La taxe foncière a bondi de 20% en cinq ans, 33% en dix ans en France

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Immobilier : La hausse fulgurante de la taxe foncière fait grincer les dents des propriétaires

Entre 2013 et 2023, la taxe foncière a bondi de près de 33 % en France, une augmentation qui pèse lourd sur les finances des propriétaires. En 2024, cette pression fiscale continue de s’intensifier, malgré des perspectives plus modérées pour l’année prochaine.

La fiscalité locale continue d’être une source de préoccupation majeure pour les propriétaires immobiliers en France. Selon les données de l’Observatoire de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), la taxe foncière a grimpé de 4,9 % en 2024 par rapport à l’année précédente, une hausse significative en raison de l’indexation des valeurs locatives sur l’inflation. Cette augmentation se traduit par une douloureuse réalité : en dix ans, les propriétaires ont vu leur contribution fiscale s’envoler de 32,9 % en moyenne, atteignant des records dans certaines villes.

C’est à Paris que la situation est la plus frappante, avec une augmentation de la taxe foncière de 83 % sur la décennie. Strasbourg et Limoges suivent avec respectivement 52 % et 51,8 % d’augmentation. Ce phénomène est accentué par des décisions communales qui ont choisi de relever encore davantage ces taxes, rendant la facture particulièrement difficile à supporter pour de nombreux contribuables. Les propriétaires ont jusqu’au 20 octobre pour s’acquitter de leur impôt s’ils ont opté pour un paiement en ligne.

L’Union nationale de la propriété immobilière appelle à une réforme en profondeur de la fiscalité locale, en proposant une fusion de la taxe foncière et de la taxe d’habitation en une seule contribution. Sylvain Grataloup, président de l’UNPI, plaide pour une taxation de l’usage, qui concernerait autant les propriétaires que les locataires. Selon lui, il est injuste que certains habitants de communes échappent totalement à cette charge, alors que ces fonds sont cruciaux pour financer les investissements locaux.

Cependant, après deux années marquées par des augmentations record des bases locatives (+7,1 % en 2023 et +3,9 % en 2024), 2025 pourrait offrir un répit aux propriétaires. Les prévisions laissent entrevoir une revalorisation plus modérée, réduisant ainsi la pression sur les finances des ménages concernés. Reste à savoir si ces mesures suffiront à apaiser les tensions face à une fiscalité locale jugée de plus en plus pesante.

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