Bassin de Thau
Éducation : Le rapport Kerlogot-Euzet sur les langues régionales remis au Premier ministre

Christophe Euzet et Yannick Kerlogot ont remis leur rapport sur l’enseignement immersif des langues régionales ce mercredi 21 juillet. Mais que contient-il ?
Suite à la censure de la loi Molac, qui protège et promeut les langues régionales, Jean Castex avait chargé Christophe Euzet et Yannick Kerlogot, députés respectifs de l’Hérault et des Côtes d’Armor, de lui fournir un rapport sur l’enseignement immersif des langues régionales. Ce mercredi 21 juillet, les deux députés ont été reçus à Matignon par le Premier ministre et le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.
« Pour faire simple on constate qu’il y a un regain de plus en plus fort pour les langues régionales alors qu’elles ont longtemps été en déclin. Depuis quelques décennies la pratique immersive s’est développée. Elle consiste à enseigner l’occitan tout en enseignant d’autres matières en occitan, comme les maths ou l’histoire-géo, par exemple. On considère que cette méthode immersive facilite l’apprentissage. Or, il se trouve que tout ça se fait avec des bases juridiques fragiles », explique Christophe Euzet, le député de la 7ème circonscription de l’Hérault.
« Récemment, la loi Molac a voulu inscrire dans la loi le principe de l’immersion. Néanmoins, le Conseil Constitutionnel n’a pas permis son entrée en vigueur. C’est pourquoi le premier ministre nous a demandé de voir ce que l’on pouvait faire au regard de cette décision. D’une part, pour sécuriser la rentrée, c’est-à-dire pour faire en sorte que la rentrée se passe sereinement, que les écoles qui fonctionnent déjà en immersion n’aient pas de souci pour ouvrir en septembre et que les parents qui y ont inscrit leurs enfants ne s’inquiètent pas. D’autre part, il nous a demandé d’essayer de définir un cadre qui permette le développement maîtrisé de tout ça », ajoute-t-il.
Des propositions pour réglementer l’enseignement immersif
Yannick Kerlogot et Christophe Euzet ont auditionné une soixantaine d’acteurs dans l’enseignement des langues régionales et d’institutions. « Comme il n’y a pas de formule unique de l’enseignement immersif, qui varie d’une école à une autre, le mieux a été pour nous de préciser ce qu’il ne peut pas être. Ainsi, il faut que l’enseignement immersif reste facultatif, sur le principe du volontariat. Il est impossible de le rendre obligatoire », annonce Christophe Euzet. « Ensuite, il faut que l’objectif de l’enseignement soit toujours la maîtrise des 2 langues, c’est-à-dire de la langue régionale et du français. Il ne faut pas enseigner une langue régionale au détriment du français. De plus, il faut que l’enseignement du français respecte les 3 cycles qui sont à acquérir en primaire », poursuit-il.
« On préconise également une évaluation nationale indépendante de français en début de 6ème pour les élèves qui suivent un enseignement de langue régionale, immersif ou non. Ainsi, on évaluerait leur niveau en français comme en langue régionale. En espérant que ça mette un terme au débat sempiternel entre ceux qui enseignent les langues régionales et vantent le mérite de leurs élèves et ceux qui sont contre cet enseignement, qui pensent que les élèves qui le suivent finiront par ne plus parler français », avance M. Euzet. « Enfin, concernant le débat sur la langue de communication dans l’établissement, nous nous sommes prononcés. À partir du moment où l’emploi de la langue régionale au sein de l’établissement pour communiquer vise des perspectives pédagogiques, ça ne pose pas de problème. La condition sine qua non est que la langue de communication de l’établissement vers l’extérieur (institutions, rectorat, parents) demeure le français », explique-t-il.
« Si ces conditions sont réunies, on doit arriver à faire accepter les pratiques immersives dans une version du droit acceptable. Néanmoins, la question des instruments juridiques persiste. On pense qu’il faudrait rediscuter et préciser les conventions qui existent actuellement. Peut-être qu’une circulaire ministérielle ou un acte réglementaire devrait être pris pour clarifier la situation. Les personnes qu’on a interrogé rapportent qu’une loi rassurerait tout le monde, plus qu’un décret, un arrêté ou une circulaire. Cela nous semble constitutionnellement acceptable. Tandis que beaucoup parlent de révision constitutionnelle, M. Karlogot et moi pensons que ce n’est pas indispensable. D’abord parce que politiquement c’est très difficile à réaliser. De plus, on est en fin de mandat, donc ce n’est pas forcément le moment idéal pour lancer une procédure aussi longue », conclut M. Euzet.
Jean Castex devrait recevoir les différentes parties prenantes à la fin de l’été. On imagine qu’un certain nombre de propositions vont être faites et négociées à cette occasion, pour faire évoluer la situation.
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Culture
L’art urbain à l’honneur : K-Live Festival dévoile sa programmation pour 2023

Le festival K-Live, qui célèbre l’art urbain et la musique à Sète, dévoile sa programmation, qui aura lieu du 31 mai au 4 juin. Les amateurs de street art et de musique pourront profiter d’une semaine riche en événements et en découvertes artistiques.
K-Live a vu le jour en 2008, en tant que festival novateur dans le domaine de l’art urbain. Depuis, de nombreux festivals similaires ont vu le jour, tels que l’Urban Art Jungle à Lyon, le Street Art Fest à Grenoble ou encore Just Do Paint à Saint-Brieuc.
Le festival K-Live soutient la création artistique urbaine contemporaine et joue un rôle social important. Les œuvres de street art permettent de favoriser les rencontres et les dialogues entre les habitants et peuvent retracer l’histoire de certains lieux. Le MaCo (Musée à ciel ouvert), en particulier, est un événement clé du festival, offrant aux artistes invités l’opportunité de laisser leur marque sur les murs de la ville.
Cette année, les festivaliers pourront profiter d’un programme varié comprenant des événements tels que le MaCo, K-Live Exquis, K-Live Talk, K-Live Young et K-Live Women. Le MaCo accueillera Jace, Maye et Kikiland, qui œuvreront dans les rues de Sète du 31 mai au 4 juin. K-Live Exquis invite Marine Bonamy et Loraine Motti à réaliser une œuvre à l’aveugle à quatre mains le 2 juin.
K-Live Talk proposera une rencontre avec Jean Faucheur, président de la Fédération de l’Art Urbain, le 3 juin. Les amateurs d’art urbain pourront discuter avec lui et en apprendre davantage sur cet art en plein essor. K-Live Young mettra en vedette des artistes locaux tels que Margot Mérandon, Angéline Terpend, Bowe et X-Lasme, qui travailleront sur le mur de La Passerelle à l’Île de Thau du 31 mai au 4 juin. K-Live Women invite Nadége Feron à intervenir auprès et avec un groupe de femmes à la Médiathèque André Malraux, du 22 mai au 2 juin.
Le festival se clôturera en beauté au Théâtre de la Mer avec Iréne Dresel et French 79, invités du K-Live Klub.
Laprogrammation du K-Live Festival 2023 s’annonce riche et variée, offrant une expérience unique de découverte de l’art urbain et de la musique dans une ambiance festive et conviviale. Les festivaliers sont invités à découvrir de nouveaux talents et à s’immerger dans la culture Sète, une ville qui regorge de créativité et d’énergie artistique.
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Balaruc-les-Bains
Découverte archéologique à Balaruc-les-Bains : une nécropole romaine livre ses secrets

Les fouilles révèlent une mine d’informations sur les rites funéraires et la vie quotidienne des populations de l’époque.
Il y a une semaine, des archéologues du service d’archéologie préventive de Sète Agglopôle Méditerranée ont fait une incroyable découverte lors de fouilles préalables à la construction de la nouvelle mairie de Balaruc-les-Bains. Ils ont mis au jour une nécropole gallo-romaine contenant 80 sépultures bien conservées datant principalement des 3e et 4e siècles, ainsi que des vestiges datant du 17e siècle.
Depuis lors, les archéologues ont poursuivi leurs fouilles sur le site de l’avenue de la Cadole et ont découvert que cette nécropole romaine était en réalité beaucoup plus grande que prévu. Sur une surface d’environ 900 m², près d’une centaine de tombes datées entre le Ier et le Ve siècle ap. J.-C. ont été mises au jour, offrant une mine d’informations sur les rites funéraires et la vie quotidienne des populations de l’époque.
Les tombes mises au jour sur le site de la Cadole présentent une grande variété de formes, allant des coffres en bois, en tuiles ou encore en maçonnerie, jusqu’aux amphores utilisées pour enterrer les jeunes enfants. Les fouilles ont également révélé que l’inhumation avait gagné en importance au fil du temps, devenant même exclusive à la fin de l’Antiquité.
Ces sépultures et les squelettes qu’elles contiennent, remarquablement bien conservés, feront l’objet dans les prochains mois d’études approfondies qui permettront de recueillir de nombreuses informations inédites sur la population balarucoise de l’époque romaine. Les archéologues espèrent ainsi en apprendre davantage sur la démographie, le régime alimentaire, les maladies et les épidémies qui ont marqué la vie de ces populations il y a plus de deux millénaires.
Cette découverte majeure à Balaruc-les-Bains souligne l’importance du travail du service d’archéologie préventive pour protéger le patrimoine archéologique et préserver les connaissances historiques qu’il contient. Elle permet également d’enrichir notre compréhension de notre passé commun et de mieux appréhender la vie des populations qui ont vécu dans cette région il y a plusieurs siècles.
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Hérault
Sète : SolarinBlue lance une ferme solaire maritime inédite

SolarinBlue, une entreprise fondée par Armand Thiberge, a dévoilé son projet innovant nommé Sun’Sète. Il s’agit de la première installation de panneaux solaires flottants en pleine mer, située au large du port de Sète-Frontignan (Hérault). Cette initiative est une première en France et fournira de l’énergie renouvelable au port.
SolarinBlue a inauguré son premier projet de ferme solaire marine appelé Sun’Sète, qui explore une nouvelle approche en matière d’énergie renouvelable en installant des panneaux solaires flottants en pleine mer. Jusqu’à présent, l’accent avait été principalement mis sur les sources d’énergie renouvelable marines telles que l’éolien offshore et les panneaux solaires photovoltaïques installés sur des plans d’eau calmes, comme les lacs et les étangs. Bien que cette technologie soit encore en phase de développement pilote, elle semble prometteuse pour l’avenir.
Au port de Sète, SolarinBlue met à l’eau son démonstrateur photovoltaïque offshore #solaire #EMR pic.twitter.com/Cna29Qx8y1
— GreenUnivers (@GreenUnivers) March 17, 2023
Au cours des prochains mois, le reste de la ferme sera progressivement immergé jusqu’à atteindre une superficie totale de 0,5 hectare d’ici la fin de l’année, avec un objectif de production de 300 kilowatts d’ici 2024. Cette production électrique sera acheminée via un câble sous-marin pour alimenter les infrastructures portuaires, y compris une usine de poissons et les navires en transit. Le directeur de la société a rappelé que RTE avait pour objectif d’installer jusqu’à 200 GW de panneaux solaires d’ici 2050 en France.
Le projet, qui coûte 2,5 millions d’euros, est financé à 50 % par des fonds publics provenant de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) et de l’association Evolen. Une étude environnementale préalable au projet a conclu que les espèces marines présentes sur le site seraient peu impactées et que le risque de déranger les oiseaux était faible.
SolarinBlue, créée fin 2019 à Paris et désormais basée à Montpellier, a développé une technologie de parc solaire photovoltaïque flottant adaptée aux conditions de la haute mer. La start-up travaille actuellement sur plusieurs projets de fermes solaires en mer, en France et à l’étranger.
Dans les trois prochaines années, SolarinBlue espère devenir un leader mondial dans le domaine du solaire photovoltaïque offshore flottant. L’entreprise ambitionne de couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis le développement technologique jusqu’à l’exploitation de parcs solaires flottants
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