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Économie

Économie: Le budget britannique porté par une croissance 2021 plus rapide que prévue

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Le Chancelier britannique Rishi Sunak a dévoilé mercredi un budget pour une « économie post-Covid » porté par une prévision de croissance plus forte que prévu pour 2021, mettant l’accent notamment sur les services publics et promettant de remettre le budget sur les rails.

Rishi Sunak s’appuie sur les prévisions élaborées par l’organisme public OBR qui projette le retour de l’activité économique à son niveau d’avant la pandémie début 2022 au lieu de mi-2022, grâce à la réouverture de l’économie et au succès des vaccins anti-covid.

Le Chancelier de l’Echiquier a affirmé que « ce budget est focalisé sur l’investissement et sur une économie plus innovante et qualifiée », avançant notamment que le total des dépenses gouvernementales augmenterait de 3,8% par an d’ici 2024-2025.

Le pays devrait toutefois voir la hausse du PIB ralentir à 6% en 2022. Et l’inflation pourrait culminer « à près de 5% l’an prochain, le taux le plus élevé dans le pays en trois décennies », selon l’OBR.

La reprise montre en effet des signes d’essoufflement, pénalisée par des pénuries de main d’oeuvre, des chaînes d’approvisionnement engorgées et la flambée des prix de l’énergie, sans omettre un niveau élevé de nouveaux cas de Covid-19.

Hausses d’impôts

« Avec les prix des carburants au plus haut en huit ans, je ne suis pas prêt à pressurer davantage les familles et les petites entreprises », a notamment affirmé M. Sunak, avant d’annoncer qu’une hausse prévue d’une taxe sur les carburants était annulée.

Le gouvernement avait déjà dévoilé un fonds de 500 millions de livres pour aider les ménages défavorisés cet hiver.

Mais ce budget contient « peu de nouveau soutien pour aider les personnes aux revenus les plus faibles à faire face aux factures d’énergie qui s’envolent », a dénoncé l’association National Energy Action.

Pour financer ces mesures le gouvernement avait déjà acté une hausse des prélèvements sociaux, brisant une promesse de campagne, ainsi qu’une augmentation de la taxe sur les entreprises qui va passer de 19 à 25%.

Le Chancelier a cependant confirmé la réduction d’une surtaxe pesant sur les banques, pour amortir la hausse de l’impôt sur les sociétés pour le secteur.

Une vaste refonte des taxes sur l’alcool, qui augmenteront sur les alcools fort mais baisseront notamment sur les vins pétillants, a aussi été annoncée.

A quelques jours de l’ouverture de la conférence climatique COP26 à Glasgow, les questions environnementales ont été survolées, Rishi Sunak s’appuyant surtout sur les 26 milliards de livres d’investissement en capital dévoilés la semaine dernière dans le cadre de sa stratégie de neutralité carbone.

Et si le ministre des Finances a annoncé une hausse des taxes sur les vols longs-courriers, celles-ci baissent en revanche sur les vols courts, ce que dénonce notamment le syndicat des cheminots Aslef: avant la COP26 « cela n’envoie que de mauvais signaux ».

« Univers parallèle »

La principale responsable travailliste sur les finances, Rachel Reeves, a raillé le Chancelier: « les banquiers qui prennent des vols courts en buvant du champagne applaudiront ce budget » mais « les familles en difficulté penseront que Rishi Sunak vit dans un univers parallèle ».

« L’urgence climatique aurait dû être la pièce centrale de ces orientations budgétaires(…) mais M. Sunak a passé plus de temps a discuter des taxes sur le cidre », a fustigé Greenpeace.

L’ONG estime que les annonces du Chancelier ne couvrent que 5% des dépenses nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques du pays.

Le responsable conservateur a aussi à coeur d’amorcer un redressement des finances publiques britanniques, le pays ayant accusé l’an dernier un déficit record depuis la Seconde Guerre mondiale, à près de 15% du produit intérieur brut.

Le Chancelier a ainsi annoncé mercredi de nouvelles règles fiscales « pour maintenir ce gouvernement sur la trajectoire de la discipline de la responsabilité », visant notamment un excédent budgétaire et une baisse du ratio de la dette d’ici trois ans.

Rishi Sunak a aussi annoncé un objectif de « réduire les taxes avant la fin de cette législature ». Mais la marge du Chancelier pour être généreux avant les élections de 2024 « risque d’être limitée par la hausse des intérêts de la dette », avertissent les analystes de Pantheon Macroeconomics.

Le Trésor avait distillé ces derniers jours nombre de pré-annonces, notamment une augmentation du salaire minimum à 9,50 livres par heure et la fin du gel des salaires dans la fonction publique, ou encore six milliards de livres pour aider le service national de santé (NHS), sous forte pression, à répondre aux retards de soins engendrés par la pandémie.

Économie

Allemagne: Record à 20.000 points pour le Dax, malgré la crise économique

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Allemagne: Record à 20.000 points pour le Dax, malgré la crise économique

Malgré un contexte économique tumultueux, l’indice allemand Dax 40 continue de briller, atteignant un record historique.

L’indice Dax, qui regroupe les quarante plus grandes entreprises allemandes cotées en Bourse, a franchi la barre symbolique des 20.000 points. Ce nouvel exploit, survenu en début de séance mardi, illustre la résilience et l’attractivité de l’économie allemande sur la scène mondiale, malgré une situation intérieure marquée par la récession.

Le Dax a su naviguer avec succès à travers les turbulences économiques de 2024. Les entreprises composant l’indice ont vu leur capitalisation boursière augmenter de 19% depuis le début de l’année. Certaines d’entre elles, comme Rheinmetall et Siemens Energy, ont même affiché des croissances spectaculaires, profitant de dynamiques sectorielles spécifiques. Cependant, cette performance exceptionnelle ne reflète pas nécessairement la santé de l’ensemble de l’industrie allemande, qui souffre de coûts énergétiques élevés et d’une demande mondiale en berne.

La clé de cette performance réside dans l’internationalisation des entreprises du Dax. Avec 84% de leur chiffre d’affaires réalisé à l’étranger, ces sociétés sont moins dépendantes de la conjoncture nationale. L’orientation vers les marchés dynamiques comme les États-Unis et l’Asie joue un rôle crucial. Les investisseurs sont particulièrement attentifs aux signaux positifs venant de Wall Street, où l’élection de Donald Trump a insufflé un regain d’optimisme avec la promesse de baisses d’impôts et de dérégulations.

Les marchés asiatiques, notamment chinois, apportent également un vent d’optimisme. Les politiques de relance économique mises en place par le gouvernement chinois laissent entrevoir une reprise potentielle, dont les entreprises exportatrices allemandes pourraient tirer profit. Cette internationalisation explique en partie pourquoi le Dax continue de prospérer alors que l’économie allemande prévoit une contraction de 0,2% du PIB pour l’année 2024.

La fin de l’année est également une période propice pour les investisseurs, qui cherchent à optimiser leurs portefeuilles avant la clôture annuelle. Cette pratique, connue sous le nom de « window dressing », contribue à soutenir la hausse des indices. Les investisseurs semblent également anticiper une reprise de l’économie allemande en 2025, espérant que les élections anticipées en Allemagne pourraient aboutir à un gouvernement plus dynamique.

Cependant, des incertitudes demeurent, notamment avec les menaces de Donald Trump de taxer les produits européens. La situation géopolitique mondiale, marquée par des conflits en Ukraine et au Proche-Orient, ajoute une couche de complexité. Mais pour l’instant, les investisseurs préfèrent se concentrer sur les perspectives de croissance à moyen terme, misant sur la capacité de l’Allemagne à rebondir et à surmonter les défis actuels.

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Les salariés de Volkswagen en grève pour sauver les usines allemandes

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Les salariés de Volkswagen en grève pour sauver les usines allemandes

Les employés de Volkswagen entament une grève sans précédent pour contrer la fermeture d’usines et préserver l’emploi en Allemagne.

Les travailleurs du constructeur automobile Volkswagen ont marqué le début d’une série de grèves dans leurs usines allemandes, s’opposant vigoureusement aux suppressions d’emplois envisagées par la direction. Ce mouvement social, qui pourrait s’intensifier, survient à un moment critique, en pleine campagne électorale, et met en lumière les défis auxquels est confrontée l’industrie automobile allemande.

La grève, qui a débuté lundi, est le reflet d’une tension croissante entre les salariés et la direction de Volkswagen. Devant l’usine de Hanovre, les grévistes brandissaient des pancartes avec des messages de défiance, tels que « Vous voulez la guerre, nous sommes prêts ». La mobilisation est orchestrée par le puissant syndicat IG Metall, dont les membres portent fièrement des gilets jaunes et des écharpes rouges, symboles de leur détermination.

Des actions similaires se déroulent à travers le pays, notamment à l’usine de Zwickau, où les employés expriment leur colère après trois mois d’incertitude quant à leur avenir professionnel. Daniela Cavallo, présidente du comité d’entreprise à Wolfsburg, a dénoncé une « vente à la découpe » des sites industriels allemands, soulignant l’importance de cette lutte pour la préservation de l’emploi et de l’industrie locale.

Cette grève n’est pas seulement un conflit interne à Volkswagen, mais elle résonne comme un signal d’alarme pour toute l’industrie allemande. Volkswagen, symbole de l’industrie automobile nationale, fait face à des défis majeurs : un marché mondial en ralentissement, une concurrence accrue des constructeurs chinois, et la nécessité de réduire ses coûts pour rester compétitif. Le constructeur cherche à économiser plusieurs milliards d’euros, ce qui implique des réductions drastiques de capacités de production en Allemagne.

Malgré trois séances de négociations infructueuses, les parties prenantes restent loin de trouver un terrain d’entente. La direction de Volkswagen a rejeté une proposition syndicale visant à réduire les coûts sans fermer d’usines, estimant cette solution non viable. Thomas Schäfer, patron de la marque VW, a réaffirmé la nécessité de réduire les capacités, tandis qu’IG Metall menace de mener la « lutte collective la plus dure » que Volkswagen ait jamais connue.

Cette crise chez Volkswagen s’inscrit dans un contexte plus large de difficultés pour l’industrie allemande, confrontée à une transformation vers les technologies électriques et numériques. La paralysie politique actuelle, suite à la rupture de la coalition gouvernementale, n’arrange rien, laissant l’économie allemande dans une situation précaire. Les enjeux de la campagne électorale, notamment la relance économique, prennent une dimension cruciale, avec des propositions de subventions et de réduction des coûts énergétiques pour soutenir l’industrie.

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Castorama et Leroy Merlin réduisent leurs effectifs dans leurs sièges

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Castorama et Leroy Merlin réduisent leurs effectifs dans leurs sièges

Dans un contexte économique difficile, Castorama et Leroy Merlin, deux piliers du secteur de la grande distribution spécialisée, annoncent des réductions de personnel au sein de leurs sièges sociaux.

La récente annonce de Castorama concernant un plan de départs volontaires pour jusqu’à 100 salariés de son siège à Lille, soit environ un sur sept, met en lumière les défis auxquels sont confrontés les acteurs majeurs du bricolage. Ce plan, qui ne touche pas les employés des magasins, s’inscrit dans une stratégie plus large visant à améliorer la rentabilité de l’entreprise. Face à une concurrence féroce et à des conditions de marché changeantes, Castorama cherche à se repositionner pour rester compétitif.

Leroy Merlin, de son côté, a également procédé à des ajustements de son personnel au sein de ses fonctions centrales, avec un plan de rupture conventionnelle collective ayant déjà vu le départ de 130 collaborateurs. Ces mouvements de personnel reflètent une tendance plus générale dans le secteur, où les ventes reculent face à un contexte économique morose. Les deux enseignes subissent les contrecoups d’une baisse de la consommation, exacerbée par des facteurs tels que la baisse des transactions immobilières et des naissances, éléments qui réduisent traditionnellement les besoins en travaux domestiques.

Le secteur du bricolage, qui avait connu un essor pendant la pandémie de Covid-19 avec l’augmentation des projets de rénovation et de décoration intérieure, fait face à une désillusion post-pandémie. Les résultats financiers récents de Kingfisher, le groupe britannique propriétaire de Castorama et de Brico Dépôt, montrent une baisse des ventes de 4,9% pour Castorama et de 3,3% pour Brico Dépôt au troisième trimestre. Ces chiffres sont attribués à une combinaison de facteurs, notamment un moral des consommateurs en berne et des conditions météorologiques peu propices aux travaux extérieurs.

L’adaptation des effectifs aux nouvelles réalités économiques n’est pas un phénomène isolé. Auchan, autre membre du groupe Mulliez auquel appartient Leroy Merlin, a également annoncé un vaste plan social, menaçant près de 2.389 emplois en France. Ces mouvements soulignent la pression que les grandes enseignes subissent pour ajuster leurs structures opérationnelles afin de préserver leur viabilité financière.

Ces restructurations chez Castorama et Leroy Merlin illustrent une volonté de réajustement stratégique face à un marché en mutation. Les entreprises cherchent à se repositionner, à optimiser leurs coûts et à renforcer leur compétitivité dans un environnement où les consommateurs sont plus prudents et où les tendances de consommation évoluent rapidement.

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