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Droits TV: Peur sur le football français

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Le foot français est-il en péril? Soudain privés de la manne des droits TV que le diffuseur Mediapro souhaite renégocier, les clubs redoutent de finir « plombés ». Et la Ligue 1 doit trouver une issue, soit par la négociation, soit par la ré-attribution des droits…

Comment en est-on arrivés là ?

Franchir le cap du milliard d’euros annuel de droits TV était l’objectif avoué de la L1 pour rattraper son retard sur ses voisins européens. Une vieille chimère soudain concrétisée: en mai 2018, avec une proposition à plus de 800 millions, le nouvel entrant Mediapro emporte les lots principaux de l’appel ré-attribution d’offres (pour 1,2 Md EUR récoltés au total). Et le foot français débouche le champagne… Sans avoir véritablement contrôlé les garanties financières du groupe sino-espagnol ?

Plus de deux ans après, les regrets fleurissent a posteriori, certains n’hésitant pas à dénoncer la gestion du dossier par Didier Quillot et Nathalie Boy de la Tour, ex-dirigeants de la Ligue de football professionnel (LFP).

« La plus grosse erreur, c’est d’avoir autorisé la sous-traitance des droits. Cela a ouvert la porte à des comportements d’agence, qui achètent et peuvent revendre derrière », s’agace un dirigeant de club, accusant Mediapro d’avoir voulu spéculer sur les droits dans un marché télévisuel à l’époque inflationniste.

Pourtant, les doutes sur le modèle de ce nouvel acteur n’ont pas refroidi les décideurs de l’époque, clubs compris.

« La responsabilité est collective », analyse Arnaud Simon, ancien directeur d’Eurosport France, consultant en stratégie numérique. « C’est une fuite en avant où les garde-fous sont négligés, une sorte d’aveuglement généralisé. Ils en ont oublié le ballon. »

Si l’Etat n’a « pas vocation à intervenir » dans le dossier, selon la ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu vendredi sur France Info, il le suit de près. A l’Assemblée nationale, le groupe d’études sur l’économie du sport va conduire une série d’auditions « à partir de la semaine prochaine », selon son co-président et député LREM Cédric Roussel à l’AFP, celui-ci exigeant « des réponses » de Mediapro.

Mediapro est-il solvable ?

L’horizon paraît sombre pour le groupe espagnol à capitaux chinois. Mediapro souffrait déjà fin 2019 d’une dette de 727 millions d’euros, et l’agence de notation financière Moody’s a dégradé fin avril la note de la holding propriétaire du groupe, Joye Media, à B3 contre B1 auparavant.

Cela correspond à un « haut risque » de non remboursement ou de retard dans les remboursements de crédits.

Mediapro « a des problèmes financiers, c’est certain. Et ce sont de gros problèmes, car le volume (de droits sportifs) qu’ils se sont mis à gérer est énorme », s’alarme Joan Celma, professeur de management des entreprises du sport, auprès de l’AFP. « Ils ont eu les yeux plus gros que le ventre », résume-t-il.

« Le comportement de Mediapro est celui d’une entreprise en cessation de paiement », analyse pour sa part Arnaud Simon.

Un nouvel appel d’offres inéluctable ?

A court terme, Mediapro s’est placé sous la protection du tribunal de commerce de Nanterre, ce qui lui permet de geler ses paiements. Pour tenir, la Ligue compte souscrire un emprunt pour pouvoir verser aux clubs, avant la fin du mois, les sommes attendues pour l’échéance d’octobre (172 M EUR évoqués). Cela doit être acté lundi en Assemblée générale.

Ensuite, il s’agira de savoir si un accord peut être trouvé avec Mediapro, « mis en demeure » de payer par la Ligue, ou s’il faudra chercher ailleurs. Le directeur général exécutif de la LFP Arnaud Rouger évoquait encore mercredi ces « deux possibilités », dans un courrier envoyé aux clubs obtenu par l’AFP, dans lequel il précise que la garantie de la société-mère de Mediapro, le fonds chinois Orient Hontai Capital, a été activée.

Mais l’hypothèse d’une dénonciation du contrat, suivie d’un nouvel appel d’offres, apparaît chaque jour plus crédible car les diffuseurs, éconduits en mai 2018, n’accepteraient pas que Mediapro obtienne finalement un rabais, juge Arnaud Simon.

Un dirigeant de club de L1 confirme: « Un emprunt donnerait du temps pour agir derrière, avec un appel d’offres ou une action. Il ne faut pas tergiverser, sans quoi dans deux mois nous serons plombés. »

Quelle diffusion à l’avenir ?

Le diffuseur historique Canal+, perdant en 2018, pourrait-il sortir vainqueur de cette crise ?

« Pour l’instant, Canal n’a pas intérêt à sortir du bois », explique une source proche du dossier, estimant que le lot de Mediapro (8 matches par journée) n’intéresse pas la chaîne cryptée dans sa globalité.

A plus long terme, certains se projettent vers les géants du web: Jean-Michel Aulas (Lyon) a ainsi évoqué « d’autres manières de se tourner vers la masse », à travers « une seule porte d’entrée » numérique, à l’image des géants comme Amazon ou Facebook, ou encore la plateforme Netflix et à des offres individualisées pour les supporters.

« Réfléchir à une offre plus affinitaire, c’est intéressant. Il est temps que les dirigeants empruntent la voie du +digital+ », affirme Arnaud Simon, qui s’attend tout de même à « une baisse du montant des droits ». « Pourquoi ne pas faire de cette crise une opportunité pour prendre un nouveau départ ? »

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Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)

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Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)

Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.

Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.

La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.

De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.

Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.

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France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel

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France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel

Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.

Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.

En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »

Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.

Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.

Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.

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Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann

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Ligue des nations : Les Bleus s'imposent contre Israël

La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.

La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.

Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).

La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.

En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).

Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.

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