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Droits TV: le piratage, l’autre menace qui pèse sur le foot français

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Avec le redémarrage de la L1 et de la Ligue des champions, le piratage a repris du poil de la bête en France avec près de trois millions d’adeptes par mois, un fléau difficile à endiguer qui gangrène l’économie des droits TV du football.

Le sujet a été remis sur la table il y a quelques jours par le patron de Canal+ Maxime Saada dans une interview au quotidien Les Echos: « On observe une véritable explosion du piratage depuis le lancement de Téléfoot », la chaîne de Mediapro, nouveau diffuseur majeur de la Ligue 1, a lancé le dirigeant.

Une attaque en règle visant le groupe sino-espagnol, qui a refusé d’honorer sa traite d’octobre auprès de la Ligue de football professionnel (LFP) et a engagé un bras de fer pour renégocier à la baisse le montant du contrat (800 millions d’euros par an).

Sur le constat, le patron de Canal+ n’a pas tort. « Actuellement, on estime à près de 3 millions les personnes qui consomment des programmes sportifs illégalement. Ça a considérablement augmenté ces dernières semaines », confirme Pauline Blassel, la secrétaire générale de l’Hadopi, l’organe de protection des droits d’auteur.

En revanche, rien ne vient corroborer que cette inflation soit due à l’arrivée de Téléfoot.

« Illégal mais pratique »

Cette hausse serait a priori à mettre en lien « avec la reprise des compétitions » en Europe au sortir du premier confinement, assure Pauline Blassel. « Dès que les compétitions reprennent, le piratage reprend », corrobore la directrice juridique de BeIn sports Caroline Guenneteau.

« C’est plutôt le fait que Maxime Saada n’ait pas décidé de distribuer Téléfoot auprès de ses 8,6 millions d’abonnés qui fait que ses abonnés ont peut-être décidé d’accéder à Téléfoot avec des moyens alternatifs », rétorque-t-on chez Mediapro.

Le problème n’est de toute façon pas nouveau. Des sites de streaming qui diffusent sur internet des matches de Ligue des champions ou de la L1 sans autorisation pullulent depuis des années. Il y a aussi les boîtiers IPTV qui permettent pour une poignée d’euros d’obtenir illégalement l’accès à toutes les chaînes qui retransmettent du football (Canal+, BeIn sports, RMC Sport, Téléfoot…).

Le morcellement de l’offre audiovisuelle depuis des années, les changements de diffuseurs tous les quatre ans, et pour certains le coût jugé trop cher des abonnements… Autant de raisons qui peuvent expliquer le choix des amateurs de foot de se tourner vers le piratage.

« C’est devenu compliqué de suivre. Du coup, avec un boîtier, tu as tout pour 30 euros par mois. Je sais que c’est illégal mais c’est pratique », explique un amateur de foot sous couvert d’anonymat qui a décidé cette saison de s’offrir un boîtier IPTV.

Et la facture de ce petit jeu avec la légalité se révèle salée. BeIn Sports, dès 2015, avait estimé les pertes pour l’ensemble des diffuseurs à l’époque « à 500 millions d’euros par an », assure Caroline Guenneteau. Pour l’Hadopi, les pertes pour les diffuseurs se situent plutôt autour de la centaine de millions d’euros.

« Cela a évidemment des répercussions sur les abonnements qui ne sont pas pris », reconnait-t-on chez Mediapro, dont le patron Jaume Roures a revendiqué autour de 600.000 abonnés à Téléfoot, encore bien loin des 3,5 millions recherchés pour rentabiliser son lourd investissement.

Et ce problème menace à terme l’économie même des droits TV.

Texte mis en sommeil

« Non seulement il y a une entorse à l’exclusivité mais avec le manque à gagner, est-ce qu’on va continuer à payer des droits TV aussi chers? », s’interroge Caroline Guenneteau.

Les diffuseurs, réunis au seins de l’APPS (Association de protection des programmes sportifs) depuis 3 ans, tentent de lutter contre ce fléau, et n’étaient pas loin de voir leurs efforts aboutir. Le projet de loi sur la réforme de l’audiovisuel comporte en effet une mesure qui permettrait de saisir la justice pour faire stopper la diffusion en temps réel.

Mais le texte a été mis en sommeil depuis le confinement. « Incompréhensible », selon Caroline Guenneteau. « Le gouvernement n’a pas identifié que c’est une priorité pour le secteur. C’est un vrai problème », regrette-t-on aussi chez Mediapro.

Cette mesure ne pourrait toutefois pas être mise en œuvre si facilement.

« Ce n’est pas loin d’être insoluble: dans le domaine du sport il faut agir dans l’heure, ce qui semble incompatible avec le fonctionnement de la justice qui est très lent », nuance une source proche du dossier.

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Paris 2024 : La France brille pour son entrée dans les Jeux Olympiques

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Paris 2024 : La France brille pour son entrée dans les Jeux Olympiques

Pour son entrée en lice dans le tournoi des Jeux Olympiques de Paris 2024 à l’Orange Vélodrome, la France ne s’est pas ratée contre les États-Unis (3-0). Les hommes de Thierry Henry lancent idéalement leur compétition.

L’équipe de France de football a débuté de manière éclatante son parcours aux Jeux Olympiques de Paris 2024 en s’imposant 3-0 face aux États-Unis. Le match, disputé à l’Orange Vélodrome, a vu les hommes de Thierry Henry prendre du temps pour marquer leur premier but, mais une fois lancés, ils n’ont laissé aucune chance à leurs adversaires.

La rencontre a débuté avec une certaine difficulté pour les Bleuets, qui ont eu du mal à trouver leurs marques. Leur gardien, Guillaume Restes, a été déterminant en première période, réalisant des arrêts cruciaux face à Robinson (12′) et Aaronson (38′). De l’autre côté, Manu Koné a tenté de débloquer la situation, mais le gardien américain Patrick Schulte a également été vigilant.

Après une première mi-temps sans but, la France a progressivement pris l’ascendant. À l’heure de jeu, le capitaine Alexandre Lacazette a libéré son équipe avec une frappe puissante de vingt mètres (1-0, 61′). Ce but a réveillé les Français, qui ont ensuite dominé le match. Michael Olise a doublé la mise avec un tir enroulé magnifique (2-0, 69′), avant que Loïc Badé ne scelle le score d’une tête bien placée (3-0, 85′).

Les États-Unis n’ont pas baissé les bras après le premier but et ont continué à mettre la pression, mais Guillaume Restes a su repousser les assauts adverses, notamment une tête d’Aaronson (63′) et un tir de Tolkin (64′) qui a touché le poteau.

Cette victoire permet à la France de démarrer idéalement la compétition et de se projeter vers les quarts de finale. Les Bleuets affronteront la Guinée le 27 juillet prochain, une victoire leur assurant pratiquement une place en phase finale. Dans l’autre match du groupe, la Guinée a été battue par la Nouvelle-Zélande (1-2), avec une passe décisive du joueur de l’OGC Nice, Aliou Baldé.

Les joueurs français, initialement crispés par la pression de ce premier match, ont montré leur capacité à se libérer et à dominer leurs adversaires. « C’était un match compliqué car les Américains formaient un bloc compact derrière. On a mis du temps à se libérer, ça fait du bien d’ouvrir le score et d’avoir aidé l’équipe. On doit maintenant se reposer pour préparer le prochain match », a déclaré Alexandre Lacazette à l’issue de la rencontre.

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Le CIO attribue « sous conditions » les JO-2030 aux Alpes françaises

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Le CIO attribue "sous conditions" les JO-2030 aux Alpes françaises

Le Comité international olympique (CIO) a attribué mercredi « sous conditions » les JO d’hiver de 2030 aux Alpes françaises, soit une deuxième édition olympique en six ans pour le pays après les Jeux d’été qui s’ouvrent vendredi à Paris.

Seule en lice depuis qu’elle a supplanté la Suède et la Suisse en novembre dernier, la France a été désignée pour organiser les 26e Jeux d’hiver, sous réserve de fournir les garanties financières de l’État et des régions, a annoncé le président du CIO, Thomas Bach. Cette décision intervient alors que l’actuel gouvernement est en charge des « affaires courantes », et le futur Premier ministre devra fournir au CIO la garantie de l’État avant le 1er octobre, une exigence à ratifier par le parlement au plus tard le 1er mars.

Le CIO a pris cette décision après une intervention du président Emmanuel Macron, venu personnellement défendre la candidature de la France, deux jours avant l’ouverture des JO d’été à Paris. « Je confirme mon engagement total et celui de la nation française », a-t-il déclaré en anglais, promettant de demander au prochain Premier ministre d’inclure cette garantie dans une loi olympique.

La dissolution récente du gouvernement et les résultats des élections ont empêché la France de fournir la garantie financière nécessaire. Thomas Bach avait averti mardi qu’un vote inconditionnel serait impossible sans cette garantie confirmée. Le vice-président du CIO, John Coates, a ajouté mercredi que le CIO ne signerait pas le contrat de ville hôte sans les garanties requises.

Après le vote, Emmanuel Macron est revenu à la tribune pour remercier les membres du CIO de leur confiance et réitérer la détermination de la France à être au rendez-vous. Il avait précédemment indiqué qu’il ne nommerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques.

Les présidents des régions Rhône-Alpes-Auvergne et Provence-Alpes-Côte d’Azur, Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, avaient présenté le dossier avant l’intervention de Macron. Cette désignation des Alpes françaises pour les JO-2030 marque une étape importante pour la France, qui accueillera deux événements olympiques majeurs en moins d’une décennie.

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d’ouverture malgré leur démission

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d'ouverture malgré leur démission
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Les anciens ministres du gouvernement Attal, accompagnés de leurs conjoints, ont été conviés à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, prévue pour le vendredi 26 juillet. Malgré la démission récente du gouvernement, ces invitations visent à honorer leur contribution passée et à maintenir une présence institutionnelle lors de cet événement historique.

À seulement trois jours de la cérémonie d’ouverture, les invitations ont été officiellement envoyées aux anciens membres du gouvernement Attal, offrant à chacun deux places pour assister aux festivités depuis la tribune. Cette décision a été perçue comme nécessaire pour éviter une cérémonie sans représentation gouvernementale, un fait souligné avec une pointe d’humour par un secrétaire d’État également invité.

La plupart des anciens ministres ont accepté l’invitation et seront présents aux côtés du Président Emmanuel Macron, place du Trocadéro. Certains ont choisi de transmettre leurs places à leurs enfants, permettant ainsi à la jeune génération de participer à cette célébration sportive.

La cérémonie promet d’être un spectacle mémorable, avec des performances d’artistes ayant un lien fort avec Paris, bien que le programme détaillé reste en grande partie confidentiel. Le metteur en scène Thomas Joly a indiqué que même les artistes non francophones partagent une connexion spéciale avec la capitale française.

Conformément au protocole olympique, c’est le Président de la République qui aura l’honneur de déclarer officiellement l’ouverture des Jeux Olympiques, marquant ainsi le début de cette compétition internationale tant attendue.

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