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Monde

Disney-Ron DeSantis : la bataille de la droite dure contre le « wokisme »

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L’ambitieux gouverneur de Floride a coupé les financements au parc Disney World.

Au pays d’Hollywood, l’histoire veut que Disney soit devenue une hérésie woke. Ses productions ? De la propagande progressiste. Voilà la bataille menée par Ron DeSantis, gouverneur de Floride, l’étoile montante de la droite dure que de nombreux républicains espèrent voir candidat à l’élection présidentielle. Apothéose ce mercredi 26 avril, après quasiment un an d’affrontement, et de multiples rebondissements.

L’entreprise, portant jamais citée au rang de producteur militant, a annoncé avoir déposé une plainte contre Ron DeSantis, accusant le principal concurrent à Donald Trump de « violer ses droits constitutionnels. Du jamais-vu, et l’impression que le réel dépasse la fiction. Comment en est-on arrivé là ? Résumé, épisode par épisode.

Acte 1 : « Ne parlez pas des gays »

La déclaration de guerre ? En mars 2022, le gouverneur de Floride promeut une loi visant à interdire toute discussion à l’école sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Ron DeSantis est un potentiel candidat à la présidence américaine, il multiplie les actes radicaux, pour tenter de dépasser Donald Trump sur sa droite. Enseignants et militants LGBT s’indignent.

La polémique est telle, que Bob Chapek, un des patrons de Disney, se laisse lui aussi aller à la critique de ce recul des droits humains. Là, sonne le clairon. « Si Disney veut qu’on s’affronte, il choisit le mauvais adversaire », répond Ron DeSantis, dans une lettre adressée à ses militants, pour une levée de fonds. L’intrigue est posée, la bataille commence.

Acte 2 : « Woke Disney »

Dès lors, DeSantis prépare la mobilisation. Pour réunir ses troupes contre Walt Disney, il harangue la foule. Sur Fox News, la chaîne conservatrice américaine, il dénonce une dérive wokiste de l’entreprise. Désigne l’ennemi. Ces dernières années, Disney a apporté plusieurs changements à ses parcs à thème et à ses services de streaming qui ont suscité des critiques de la part de la droite politique. La cible est toute trouvée.

Le « remodelage » du manège Splash Mountain, pour éviter qu’il ne mette en valeur des stéréotypes racistes ? « Woke Disney ». La modification de l’attraction Pirates des Caraïbes en supprimant une scène montrant des pirates vendant des femmes aux enchères ? « Woke Disney ». La suppression de la formule de salutation « Mesdames et Messieurs, garçons et filles » de certains de ses feux d’artifice afin de les rendre plus inclusifs ? « Woke Disney ».

Acte 3 : tirs nourris

Depuis le début de l’année 2023, Ron DeSantis tire sans retenu sur Disney. En février, il supprime le statut spécial de l’entreprise dans son État, mettant fin à ses avantages. Adieu, facilités administratives, autogestion du site, et emprunts avantageux. Un coup porté surtout au parc d’attractions Disney World, qui en bénéficiait depuis les années 1960. Le parc emploie 75 000 personnes et attire 50 millions de visiteurs par an.

Mi-avril, nouvelle attaque. Le gouverneur a publiquement envisagé de construire une « prison d’Etat » près de Disney World, ou bien un parc d’attractions concurrent. Il a aussi évoqué l’idée de mettre en place des taxes supplémentaires sur les hôtels du site, ou des péages routiers autour. « Je pense que les possibilités sont infinies », avait-il lancé, bravache, lors d’une conférence de presse.

Dernière offensive, ce mercredi. Un comité de régulation du tourisme nommé par Ron DeSantis approuve l’annulation d’un accord commercial récemment passé avec le parc. Disney prévoyait pourtant d’investir plus de 17 milliards de dollars dans Disney World au cours de la prochaine décennie, de créer plus de 10 000 emplois et d’attirer encore plus de touristes en Floride.

Acte 4 : énième guerre de tranchées politico-judiciaires

En guise de contre-offensive, Walt Disney Parks and Resort porte plainte. L’entreprise accuse Ron DeSantis d’avoir orchestré une véritable « campagne » pour mener « une vengeance gouvernementale ciblée » à son encontre, pour le punir d’avoir exercé sa « liberté d’expression ». Cela « menace désormais les activités commerciales de Disney, met en péril son avenir économique dans la région et viole ses droits constitutionnels », argue l’entreprise.

Et voilà, encore un combat politique judiciarisé aux Etats-Unis. Reste que l’effort de guerre est remis en question au sein même des républicains. Certains fustigent un combat anti-entreprises qui va à l’encontre de la tradition de leur parti, d’habitude ouvertement « pro-business ». De quoi marquer un peu plus les désaccords au sein du parti, avant 2024.

Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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