Nous rejoindre sur les réseaux

News

Deux détenus de la Santé relaxés pour des propos visant Nicolas Sarkozy

Article

le

Lors d’une audience au tribunal correctionnel de Paris, deux hommes incarcérés au moment de l’écrou de l’ancien chef de l’État ont été acquittés du chef de menaces. Leur condamnation a été prononcée pour la seule détention illicite de téléphones portables.

Les faits remontent au jour de l’incarcération de Nicolas Sarkozy à la prison parisienne de la Santé. Une séquence vidéo, rapidement diffusée sur une plateforme en ligne, avait alors suscité une enquête. On y entendait une voix déclarer que l’ancien président allait « passer une mauvaise détention » et évoquer une vengeance liée à l’affaire Kadhafi. Les investigations ont permis de localiser le lieu de tournage au sein de l’établissement pénitentiaire et d’identifier le détenu le plus probablement à l’origine de ces paroles.

Lors de l’audience, ce dernier a reconnu être l’auteur de la vidéo. Il a expliqué avoir agi par ennui, dans le but de créer un buzz et d’entrer en contact avec l’extérieur. Son ancien codétenu a pour sa part évoqué une atmosphère particulière dans la prison ce jour-là. Le parquet avait requis des peines fermes, notamment pour le délit de menaces, en soulignant la nécessité d’une réponse pénale ferme face à de tels agissements, réponse qu’il a qualifiée de strictement judiciaire.

Le tribunal a adopté une analyse différente. La présidente a estimé que les propos tenus, bien que choquants, ne constituaient pas juridiquement une menace de mort, ni une menace réitérée, conditions nécessaires pour caractériser l’infraction. En conséquence, les deux prévenus ont bénéficié d’une relaxe sur ce chef d’accusation. L’ancien président, qui s’était constitué partie civile, n’a donc pas obtenu les dommages et intérêts qu’il réclamait.

Les deux hommes n’ont pas pour autant été entièrement blanchis. Ils ont été reconnus coupables de détention de téléphones portables au sein de leur cellule, un délit pénalement réprimé en milieu carcéral. Le tribunal les a condamnés à des peines d’emprisonnement pour ce seul motif.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus